Plus jamais avec le Maroc !

A l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations, Majid Oulmers ne ressent aucun pincement au c£ur. Sa seule sélection avec le Maroc, contre le Burkina Faso, lui a laissé un mauvais souvenir puisque c’est lors de ce match qu’il s’est déchiré le ligament latéral gauche du pied gauche en novembre 2004.  » Cet accident a, en partie, gâché ma carrière « , explique Oulmers,  » Cela m’a coûté deux ans. Une année de rééducation et une autre pour retrouver mon niveau. Tout cela pour n’avoir aucune reconnaissance. Si on me rappelle, je n’irai pas. La Fédération marocaine m’a traité comme un chien. Elle ne m’a pas respecté. Je ne vois pas pourquoi je la respecterais « .

De ce match, a découlé un procès qui sans avoir encore eu lieu a déjà fait beaucoup de bruit.  » Je ne sais pas où cela en est. Vous êtes le premier à m’en parler depuis des mois. Je ne crois pas que l’on puisse dire que Charleroi m’utilise pour se faire de l’argent ou de la publicité. Le club est dans son droit. C’est lui qui a été pénalisé dans cette affaire. Pas la Fédération marocaine. Imaginez qu’il s’agisse du salaire de Ronaldo « .

Dans son procès, Oulmers est représenté par Charleroi, qui, soutenu par le G14, groupement qui comprend les 18 clubs européens les plus puissants, a décidé d’attaquer la FIFA, estimant que cette dernière abuse de sa position dominante en imposant que les clubs mettent les joueurs qu’ils rémunèrent à disposition des sélections nationales sans être indemnisés. En mai 2006, le président du tribunal de commerce de Charleroi avait déclaré recevable la plainte du Sporting et avait renvoyé l’affaire devant la Cour de justice des Communautés européennes. Pour que cette cour ne prenne pas connaissance du dossier, la FIFA a introduit un appel suspensif. Depuis lors, l’affaire suit son cours.

 » Nous sommes dans la dernière ligne droite « , explique Jean-Pierre Deprez, l’avocat du Sporting de Charleroi.  » La procédure d’appel a été introduite devant la cour d’appel de Mons en avril 2007. J’ai reçu les conclusions de la FIFA et des autres confédérations qui se sont jointes à la FIFA. Seule la CONCACAF a décidé de ne pas soutenir la FIFA. Le 16, 23 et 30 juin, les différentes parties plaideront donc à Mons « . Si la Cour d’appel de Mons confirme le point de vue du tribunal de commerce de Charleroi, le dossier sera renvoyé devant la cour de justice européenne.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire