PIETER COLLEN

Mercredi dernier, Breda a revécu une soirée typique : le NAC a renvoyé Roda JC à la maison sur un score de forfait 5-0. Dans l’équipe de base de Ton Lokhoff, on retrouvait nos compatriotes Davy Schollen et Pieter Collen (24 ans), tandis que Bart Van Den Eede a remplacé Ali Boussabon. L’arrière droit, loué par Feyenoord, auquel il est lié jusqu’en 2006, est plus que satisfait de rejouer, maintenant qu’il est libéré de ses blessures.

Vous êtes dans le ventre mou alors que votre défense est une des plus mauvaises du championnat. Pourquoi ?

Pieter Collen : Nous optons pour un foot résolument offensif. Nous évoluons généralement avec trois avants. La défense est donc sous pression. A certains moments, trop de joueurs attaquent, ce qui nous expose à des contres meurtriers, car nous laissons trop d’espaces. Cependant, tant que nous marquons un but de plus que l’adversaire et que nous raflons les trois points, ce n’est pas grave.

L’équipe a-t-elle travaillé pour être plus solide défensivement ?

En principe, nous restons fidèles à notre 4-3-3 mais l’entraîneur insiste pour que nous dosions mieux nos attaques, sans trop gaspiller nos forces. Tout le monde ne peut pas attaquer aveuglément. Il faut conserver des hommes derrière le ballon, sinon, autant organiser une journée portes ouvertes. Ce n’est pas marrant pour un bon gardien comme Davy Schollen.

Votre victoire contre Roda JC vous a permis d’être quatrièmes. Est-ce un objectif réaliste ?

Nous ne sommes qu’au tiers du championnat. Il est trop tôt pour rêver. Le classement ne reflète pas vraiment les forces en présence. Après le PSV et Feyenoord, tout le monde se tient de près. Cette saison, le ventre mou est particulièrement étoffé. Nous visons simplement la première colonne. L’année dernière, nous n’avons arraché notre neuvième place que lors de la dernière journée. Avec un brin de chance, nous pouvons être européens, ce qui est toujours bienvenu.

Vous êtes titulaire à l’arrière droit. Ne préférez-vous pas jouer dans l’axe de la défense ?

Cela ne me fait rien. Je suis content de rejouer, après toutes ces blessures. On a peut-être plus de ballons dans l’axe, mais sur le flanc, en possession du ballon, j’ai plus d’espaces pour jouer. En plus, Yuri Cornelisse et moi-même nous trouvons facilement. Quand il revient vers l’intérieur, je peux couvrir le flanc.

Après trois saisons de blessures, vous devez être plutôt soulagé ?

A qui le dites-vous ! J’ai eu tout ce qui était possible. La saison passée, la cheville plus quelques légères autres atteintes. Depuis que je suis à Feyenoord, je suis obligé de jouer avec des tapes aux chevilles, par prudence. Seule mon épaule me fait encore souffrir, en fait. En dix mois, elle s’est déjà déboîtée trois fois.

Comment envisagez-vous votre avenir ?

Je ne suis plus un espoir du football belge ! Je suis un rien trop âgé. Pourtant, j’ai encore tout l’avenir devant moi. J’espère vivre sept belles années. Quand on a perdu trois saisons à cause de toutes sortes de blessures, on a vraiment faim de jouer. Evidemment, j’aimerais retourner à Feyenoord mais pas pour y faire banquette ni passer mon temps dans la tribune. Cette saison, le club est à même de me juger, puisque je suis titulaire et guéri. Si je joue, disons 30 matches, il pourra vraiment faire une évaluation précise. Jouer est ma priorité absolue.

Aux Pays-Bas ou ailleurs ?

Les duels de la Premier League ont l’air chouettes. De toute façon, je joue sur mon engagement et ma force.

Dans quelle mesure pensez-vous encore aux Diables Rouges ?

Tout le monde a envie d’être repris mais une sélection se mérite. Elle passe par de bonnes prestations en club. Je suis en bonne voie mais encore loin de mon meilleur niveau. Le problème n’est pas vraiment physique : je dois oser jouer et faire des fautes. On verra bien.

par Fréderic Vanheule

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