PIERRE VANDERSMISSEN

Alors que la saison touche à sa fin, la diffusion de la NBA oblige les journalistes de Be tv à adopter des horaires particuliers.

Vu le décalage horaire, vous commentez la NBA durant la nuit. Est-ce la chose la plus difficile réalisée durant votre carrière ?

Non, car les finales sont très excitantes. Il règne une ambiance particulière à la rédaction. C’est vide à l’exception de quelques ahuris. Hormis les commentateurs, il y a juste les techniciens, dont certains sont fans de la discipline et d’autres non.

Vous ne connaissez jamais de problème d’attention ?

Tout dépend du match. Quand il est serré, tu es porté par la tension. Par contre, lorsque la rencontre est vite pliée, le temps peut te sembler long, surtout qu’il y a beaucoup d’interruptions. La présence du consultant est importante car on se rebooste l’un et l’autre.

Vous adoptez un rythme de vie différent les jours précédents afin d’être mieux préparé ?

Non, je vis normalement. Je peux très bien dormir deux heures avant le direct ou rester éveillé. Le match fini, tout dépend des obligations familiales. Je rentre à six heures du matin et je ne vais pas me reposer tout de suite car je dois conduire ma fille.

Cette saison, vous ne commentez pas les finales sur place. Est-ce que le commentaire ne devient pas un peu artificiel ?

Encore une fois, c’est lié à la configuration du match. S’il est passionnant, on n’entendra pas de différence. S’il est terne, fréquemment arrêté ou si le score est disproportionné, on peut sentir un côté artificiel. Mais les ingénieurs s’arrangent pour diffuser plus de sons d’ambiance de la salle dans les casques pour nous mettre dans de meilleures conditions. Nous disposons de professionnels qui connaissent bien leur boulot.

Be tv est en pleine négociation pour prolonger les droits…

Il est tôt pour savoir vers quelle direction nous allons. L’idéal serait d’obtenir plus de matches à 18 h 30, 21 h car les audiences sont meilleures. Mais tout dépend de ce que la NBA veut promotionner.

Et que veut la NBA ?

Difficile de répondre. Les dirigeants ont toujours eu le culte des personnalités (LeBron James, etc.) mais je pense qu’ils deviennent plus sensibles aux marchés européens, même si les vendeurs ont une marge de manoeuvre réduite. Cela reste un produit long de 2 h 30, 2 h 45, avec beaucoup de temps morts. Autre problème : la NBA fixe les affiches à l’avance. Or, si un club réalise une mauvaise saison, nous sommes coincés par ce planning. Cette saison, nous aurions souhaité proposer plus de matches des Golden State au lieu des Knicks, par exemple. Nous essayons de changer ces habitudes mais ce n’est pas évident.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Il y a une ambiance particulière à la rédaction quand on commente la NBA de nuit.  »

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