© PG/RTBF

Pierre Deprez

Le journaliste revient sur ses anecdotes du Mondial.

Le tournoi a été difficile nerveusement. Après un match, il fallait vite quitter l’hôtel, prendre un, voire deux avions, etc. Je me demandais si j’allais arriver à temps, si je n’avais rien oublié, si j’étais bien préparé, … Un bête exemple : je commande un taxi Uber, le chauffeur me téléphone et il ne parle pas un mot d’anglais. Dans le métro, je devais déchiffrer le cyrillique. Bref, je suis revenu sur les genoux. Pour le reste, j’ai pu commenter beaucoup d’équipes : France, Allemagne, Argentine, Brésil… Ce qui est bizarre, ce que nous n’avons pas vécu l’effervescence autour des Diables. J’ai eu l’impression de suivre leur parcours sans être concerné par les émotions que l’équipe a suscitées. C’est une drôle de sensation, sans que je puisse évoquer un quelconque regret.

J’ai eu droit à une poignée de main et un sourire de Teodorczyk  » – pierre deprez

Des anecdotes ?

Avant de commenter Pologne-Sénégal, j’aperçois Kara et Teodorczyk qui se saluent sur la pelouse. J’appelle Kara, sans tenir compte de Teodorczyk vu qu’il ne parle à aucun journaliste. Le Sénégalais vient me serrer la main…tout comme le Polonais qui me gratifie même d’un sourire ! Autre belle rencontre : Ochoa, en zone mixte. Il me voit, il s’arrête, je lui pose une question en français et une meute de journalistes (des Mexicains je suppose) s’interpose en l’interpellant en espagnol. Je continue en français, tout comme Ochoa. Après 5/6 questions, je le remercie et il s’en va, sans accorder un mot en espagnol !

Mondial, Tour de France, Championnat sportif européen, … Vous n’avez pas l’impression que la Pro League passe actuellement au second plan ?

En ce qui me concerne, quand je suis concentré sur la Coupe du monde, je ne pense qu’à ça. Pareil quand je couvre la natation au Championnat sportif européen…ou quand je pars en vacances avec ma compagne. Mais je n’ai pas l’impression que la Pro League soit reléguée au second plan. Le positif, c’est que durant cette période beaucoup de jeunes ont reçu du travail et l’ont brillamment accompli. Si, demain, deux ou trois de nos journalistes  » cadres  » prennent leur retraite, je ne suis pas inquiet pour leur succession.

Vous venez justement d’avoir 60 ans…

J’aime mon métier et ses aspects : commentaires, portraits de sportifs, grands événements… Je compte aller jusqu’au bout. J’attends de voir à quoi ressemblera le plan de vision de la RTBF pour 2022. Il y a certains aspects comme la gestion des outils numériques, qui n’est pas ma tasse de thé. Autre point d’interrogation : l’Europa League. J’imagine que je ferai partie des commentateurs. On verra bien…

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