Philippe Hereng (VooFOOT)

Journaliste télé qui a fait pleurer Gilbert Bodart

L’interview où tu as été piégé ?

Celle d’Aad de Mos quand il venait d’arriver au Standard. Je l’avais faite en néerlandais. Problème : le retour dans le casque était nul et je n’entendais rien de ce qu’il me disait ! J’ai donc fonctionné à l’aveugle, sans savoir ce qu’il avait répondu à la première question, en traduisant quelques mots saisis et en lançant aux spectateurs :  » Le reste, vous l’avez compris…  » !

Ton rituel avant un direct ?

Je colle la feuille de match sur le pupitre. J’ai cette habitude depuis le centenaire du Standard, en 1998, où avaient été conviés Everton et l’Espanyol Barcelone. Cinq minutes avant de prendre l’antenne, ma feuille s’était envolée, me privant des noms de joueurs pas forcément très connus…. Pour le reste, si je devais porter le même slip depuis mes débuts, ce serait dramatique ( rires) !

Ton interview la plus nulle ?

Il y a une quinzaine d’années, j’étais en bord de terrain pour un Anderlecht-Harelbeke. La mi-temps a été marquée par un temps mort et j’ai dû meubler. Le réalisateur m’a poussé à interviewer un ado qui était en train de remettre des mottes de terre et qui parlait à peine français. C’était grotesque. J’ai eu l’impression de passer pour un clown.

La dernière application iPhone que tu as téléchargée ?

J’ai un vieux GSM qui date de la guerre. Mais j’ai compris la nécessité de me mettre à la page. Dans ce métier, si tu ne suis pas l’évolution de la technologie, tu es en difficulté. L’iPhone sera donc l’un de mes prochains achats.

Les gens disent que tu ressembles à ?

Il y a 20 ans, quand je jouais à l’Union, on trouvait que je ressemblais au criminel Patrick Haemers ! Il venait juste d’être arrêté et il avait choqué l’opinion publique avec l’enlèvement du Premier ministre Paul Vanden Boeynants, des braquages, etc. Aujourd’hui, excepté la couleur, il paraît que j’ai le même visage que Khalilou Fadiga !

Ton interview la plus étrange ?

Gilbert Bodart, après un match contre le Cercle Bruges. Il venait de louper le Soulier d’Or contre Paul Okon, pour quelques points. Ce qui ne l’avait pas empêché d’être éblouissant contre les Brugeois. Quand je lui ai tendu mon micro, il a éclaté en sanglots, comme un petit enfant, sans rien dire ! Cinq minutes plus tard, je suis retourné le voir dans les vestiaires. Il était encore en larmes mais il a pu répondre.

Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ?

L’abolition de Robert Badinter. C’est l’avocat français qui s’est toujours battu contre la peine de mort et a gagné quand il est devenu ministre de la Justice. C’est une cause qui me tient à c£ur. Je suis toujours choqué quand j’entends des gens réclamer son retour, après un crime crapuleux. Je ne pourrais pas vivre dans un pays où cette mesure est appliquée !

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