PFAFF INSUPPORTABLE, VERCAUTEREN ÉGOÏSTE

De Wolf sur Jean-Marie Pfaff

 » Jean-Marie était le seul gars énervant du noyau, il fallait se le farcir. Les autres ne l’intéressaient pas, il ne pensait qu’à lui, à son image. C’était -Moi, moi, moi. Tous les joueurs étaient un peu contre lui, personne ne le considérait comme un ami, c’était un simple collègue. Quand on le voyait débarquer dans le lobby de l’hôtel en smoking blanc, quand une limousine venait le chercher, ça irritait un peu ! Tu n’es qu’un joueur de foot, pas une star du rock. On ne vivait pas avec Pfaff, il ne vivait pas avec nous : il était dans son monde. Guy Thys ne lui faisait jamais de remarques parce qu’il savait que ça ne servait à rien. Surtout que Pfaff avait une bonne partie des journalistes dans sa poche et se sentait donc soutenu. Comme les autres Diables, j’ai eu droit à mon baptême avec lui. Quand tu étais sélectionné pour la première fois, tu devais passer la première nuit dans sa chambre, c’était une décision du coach. Je n’ai presque pas dormi parce qu’il n’arrêtait pas : il téléphonait, il faisait plein de trucs, il était toujours sur le qui-vive. Le lendemain, quand je suis arrivé au petit-déjeuner, les autres joueurs m’ont demandé si j’avais bien dormi. Je leur ai dit que j’avais à peine fermé l’£il. Ils sont partis dans un grand fou rire et j’ai compris. Tout le monde savait que Pfaff était fait pour loger seul. Comme tous les autres qui s’étaient fait avoir avant moi, je suis allé trouver Thys pour lui demander qu’il ne m’envoie plus dans sa chambre.  »

De Wolf sur Frankie Vercauteren

 » Frankie Vercauteren était un des patrons du noyau, mais un patron égoïste… Pourquoi y a-t-il eu autant de problèmes au back gauche en équipe nationale pendant plusieurs années ? On a essayé avec Michel Wintacq, avec Michel Renquin, avec Marc Baecke, avec moi et encore d’autres, ça ne marchait jamais très bien. Il vient un moment où il faut se poser les bonnes questions. Nous avons tous souffert de la présence de Vercauteren devant nous. Un milieu de terrain doit travailler un minimum, il ne le faisait pas, il ne jouait que quand il avait le ballon. Alors, le gars qui était dans son dos se faisait facilement éliminer. J’en ai parlé plus d’une fois avec Guy Thys mais il n’est jamais intervenu parce que Vercauteren, c’était… Vercauteren. Le petit prince du Parc Astrid… Le coach voyait qu’il expédiait des bons centres et marquait des buts, et il estimait donc qu’il fallait accepter ses lacunes. « 

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