« Peut-on encore parler du fantôme de Preud’homme ? »

Voici pourquoi l’entraîneur de Gand se sent parfaitement bien dans son nouveau costume.

Petit à petit, l’oiseau a fait son nid. Débarquant en D1 par la petite porte, aux commandes d’un club qu’il a mené des tréfonds des divisions inférieures à l’élite et à la Coupe d’Europe. Sans bagages de joueur pro. Juste une expérience de flic à Gand. Cinq ans plus tard, le Guy Roux de Zulte Waregem, découvre un grand club, européen de surcroît, succédant à une icône du football belge, Michel Preud’homme. Cinq mois plus tard, Dury dresse un premier bilan, lui qui est devenu un personnage incontournable de notre D1. Le tout en conservant ses principes de jeu.

Avez-vous l’impression d’être davantage pris au sérieux maintenant que vous entraînez le vice-champion ?

Francky Dury : Non. J’ai toujours senti qu’on appréciait mon travail. Lors de ma première saison de D1, les entraîneurs expérimentés affirmaient qu’ils n’étaient pas surpris car mon travail s’inscrivait dans la continuité de ce que j’avais fait en D2. Je me rappelle de mon premier match en D1. Zulte Waregem se déplaçait à Gand et Georges Leekens m’a tout de suite invité à prendre un café. La même chose s’est produite un peu plus tard à Westerlo avec Jan Ceulemans. Il faut dire que j’avais passé ma Licence Pro avec Preud’homme, Ceulemans, etc. Je n’ai jamais senti qu’on me reprochait le fait de ne jamais avoir joué en D1.

Après l’épisode de l’équipe nationale et votre transfert à Gand, avez-vous l’impression d’avoir intégré le saint des saints ?

J’ai fait tout ce qui était possible pour réussir. Ceux qui me connaissent savent que j’ai passé chaque marche de l’escalier. Quand j’ai commencé en 3e provinciale, on me demandait quelle était mon ambition et je répondais que je voulais devenir entraîneur en 2e provinciale. Et ainsi de suite. Step by step. Aujourd’hui, on me demande si je vais aller un jour à l’étranger. Je réponds que ma première ambition est de réussir à Gand, de rendre les supporters heureux et de décrocher un trophée. Mon prochain challenge, c’est demain. J’ai 53 ans. Le temps n’est plus au rêve.

Et que pensez-vous de l’équipe nationale ? Vous l’avez vécue de près en étant le T2 de Vercauteren.

Actuellement, je préfère ne rien dire à ce sujet. J’en ai déjà beaucoup parlé. J’ai vécu une belle expérience même si cela ne tournait pas à l’époque. Point…

Bon, dommage, pourquoi avez-vous décidé de quitter Zulte Waregem alors ?

J’avais encore un contrat de deux ans et on réfléchissait à une prolongation. Certains journalistes me poussaient à partir, d’autres disaient que j’avais peur de partir mais rien ne me prédisposait à quitter Zulte. L’année passée, Genk m’avait téléphoné et j’avais répondu qu’il fallait poser la question au président. En fin de saison, le 23 mai, le président Willy Naessens me téléphone et me dit – On a un problème. Je pensais qu’il parlait des négociations avec Jonas Ivens qu’on essayait d’attirer à Zulte Waregem. Je lui réponds – Je l’ai appelé de mon lieu de vacances à Ténériffe. Il me coupe et me dit – Non, ce n’est pas ça. Le président De Witte a téléphoné et il te veut car Preud’homme s’en va. Et moi, je ne peux pas sans cesse te retenir.

Qu’est-ce qui a poussé le président de Zulte à changer d’avis en un an ?

Sans doute sentait-il que j’avais des envies de départ. Sur les cinq ans de Zulte Waregem en D1, notre moyenne tourne aux alentours de la sixième place. Or, terminer plus haut alors qu’on ne dispose que du dixième budget n’est pas facile. Finalement, j’ai été négocié avec Gand et à l’issue du premier entretien, j’ai appelé directement mon président pour le tenir au courant. Gand était le bon club au bon moment.

Que vous a apporté votre ancien métier de policier ?

Une certaine organisation et discipline. Un respect des gens avec lesquels tu travailles.

Vous avez dû tuer quelqu’un dans le cadre de votre travail de policier ?

Non, je n’ai jamais travaillé sur le terrain.

Vous travailliez à Gand. Est-ce que cela vous a servi pour comprendre le club quand vous êtes arrivé ?

Pas vraiment car je travaillais dans un bureau. Je n’étais pas dans la rue, pas confronté aux Gantois.

Vous vous occupiez des cambriolages avec bélier ?

Oui, c’est cela. Des vols à l’étalage en bijouterie aussi. Cela me plaisait de trouver un lien entre un vol à Charleroi et un autre à De Pinte.

Est-ce que ce travail vous manque ?

Non. J’ai fait un choix d’arrêter et de me concentrer sur le football. Maintenant, je vis dans un autre univers.

Y a-t-il des similitudes entre les deux métiers ?

Celle de battre l’adversaire.

 » Pas question de travailler dans le dos de mon ex-président « 

Avez-vous pensé transférer des joueurs de Zulte Waregem ?

Evidemment. J’ai un grand respect pour des joueurs comme Bart Buysse, Khaleem Hyland ou Sammy Bossut. Ce sont des jeunes qui ont un grand avenir. J’ai également toujours bien travaillé avec Ludwin Van Nieuwenhuyze, Stijn Meert, ou Stijn Minne. Ils me connaissent mais ils sont trop vieux. Gand ne cherchait pas de gardien. Donc, on pouvait oublier Bossut. L’entrejeu était déjà assez fourni. Donc, on pouvait oublier Hyland. Gand cherchait juste un back gauche. Cependant, je ne voulais pas prendre un joueur dans le dos du président de Zulte. On n’agit pas de la sorte quand on a travaillé 15 ans avec quelqu’un. Un jour, j’ai appris que Buysse négociait avec Twente. Là, j’ai poussé mes dirigeants mais c’était trop tard.

Quelle relation gardez-vous avec le club que vous avez entraîné 16 ans ?

Je ne suis pas parti en claquant les portes. Je sens qu’on me respecte et qu’on m’apprécie encore là-bas.

Comment résumeriez-vous votre passage à Zulte Waregem ?

Je suis reconnaissant aux dirigeants de m’avoir permis de travailler aussi longtemps dans ce club.

Vous ne parlez pas de fierté ?

Bien sûr que je suis fier mais il faut inclure les dirigeants et les joueurs dans mon chemin. Je suis heureux de voir Buysse à Twente, de voir que Van Nieuwenhuyze est toujours là, de voir que Bossut a explosé, alors que ce n’était pas évident de le préférer à un grand professionnel comme De Vlieger.

 » Quand tu n’as pas le ballon, tu dépends trop du hasard « 

Vous n’avez pas choisi la facilité en signant à Gand…

Si je change, c’est pour une équipe où il y a un challenge. Sous Preud’homme, Gand avait réalisé des résultats. Un projet se mettait en place.

Pourtant, c’était un peu casse-gueule de succéder à Preud’homme.

( Il réfléchit). Oui, c’est vrai.

On sent quand même que son ombre plane encore ici…

Je ne sais pas. Peut-être est-il encore présent dans les esprits ? Comme je le suis peut-être encore à Zulte Waregem. Ou comme Steve McClaren l’est encore un peu à Twente. On ne peut empêcher cela quand il y a du respect pour le travail d’une personne. Ici, on sent un énorme respect pour Preud’homme. Comme je le sens aussi à Zulte Waregem pour moi. Quand je lis les interviews des gens qui officient à Zulte, on sent entre les lignes qu’il y a du respect pour le travail, pour l’organisation mise en place et pour ma manière de travailler. C’est bien mais peut-on pour autant encore parler d’un fantôme qui plane sur le stade ?

A-t-il été simple de se démarquer de la méthode de Preud’homme ?

Non. Mais c’est ma manière de jouer. J’ai constaté que Gand avait souvent été mené au score la saison passée. Ils revenaient grâce à leur force dans le duel, leur impact physique et de longues balles. Moi, je pense que quand on a la balle, cela devient plus simple de se créer des occasions. Quand tu ne l’as pas, tu dépends trop du hasard.

Compliqué de changer les mentalités ?

Ce n’était pas facile car les joueurs étaient habitués à une manière de jeu plus directe. Et les résultats suivaient. Mais j’ai toujours dit que cela allait se faire progressivement. J’ai toujours ajouté que je gardais le jeu de la saison passée mais en option. Essayer d’évoluer selon ma manière, la possession du ballon, et si cela ne marche pas, on opte pour les duels et les longs ballons.

Les débuts furent d’ailleurs éprouvants…

Oui, c’est vrai. Lorsque je suis arrivé, j’ai demandé aux joueurs s’ils pensaient que leur deuxième place et leur victoire en Coupe constituaient pour eux une surprise. S’ils m’avaient répondu par l’affirmative, on aurait eu un problème. Mais comme ce n’était pas le cas, j’ai tout de suite su qu’on allait confirmer ces bons résultats. J’ai donc tout de suite eu confiance en eux.

Le groupe, lui, n’a pas tout de suite eu confiance…

Quand je suis arrivé, j’ai remarqué que le vestiaire était un peu dissipé. Il y avait des petits problèmes. Aujourd’hui, le vestiaire est plus stable. Il y a de la discipline, de l’organisation. Tout le monde arrive à l’heure. Au début, ce n’était pas le cas. Les joueurs ont essayé de déplacer les limites. Mais ce n’est pas grave. J’aime que les joueurs cherchent les limites. Le plus important, c’est de créer un environnement dans lequel ils s’amusent. Et au fur et à mesure, ils ont compris où étaient mes limites. J’ai également pu compter sur mon adjoint, Manu Ferrera, qui, lui, a fait le lien entre les deux saisons.

Comment expliquez-vous le début de championnat compliqué (deux défaites face à Kiev et 0-4 contre Genk) ?

Comme je l’ai dit, les joueurs ont commencé à regarder jusqu’où ils pouvaient aller avec moi. Ils ont flirté avec les limites : cela ne m’étonne pas. Ils avaient l’habitude d’un entraîneur qui intervenait beaucoup alors que moi, je préfère d’abord regarder. Je me voyais mal arriver dans un nouveau club et commencer à dire – Voilà ma manière de travailler. Il faut d’abord regarder et essayer de maintenir la production. Dans toute société, il faut vendre et ensuite façonner sa structure. Dans un premier temps, je préférais privilégier les résultats à la manière. Or, on perd deux fois contre Kiev et on se prend 0-4 pour notre premier match de championnat à domicile. Là, je me dis ho-la-la… (il rit). Mais le lendemain, je m’étais ressaisi et j’ai fixé les objectifs pour la fin du mois d’août : 10 sur 15 et une qualification en Europa League. Et ils l’ont fait. Ils ont même fait mieux avec un 12 sur 15.

 » C’est compliqué de laisser Leye, Custovic ou Pieroni sur le banc « 

A cette époque, on a même évoqué un vestiaire compliqué !

Avec les transferts de Leye, Pieroni, Custovic et Olufade, on a retrouvé une balance, un équilibre dans le noyau. Là, on était parti. Pourquoi ? Parce que c’est compliqué de laisser des joueurs aussi expérimentés sur le banc. Pourtant, j’ai du respect pour eux. Ils ont démontré leurs qualités en D1. Aujourd’hui, on a encore un grand noyau et on a remplacé ceux qui sont partis par des jeunes comme Soumahoro, Conte ou Edson. Ils ont dix ans de moins et eux, tu peux encore les mettre sur le banc alors qu’avec Custovic, ce n’était plus possible. Il doit jouer. Comme Leye ! Et je le comprends. Ce n’est pas à 28 ans qu’on doit rester sur le banc. Sauf dans un système de rotation. Je ne dis pas que ces joueurs ne sont plus bons mais on a pris une bonne décision. Quand on a trop de joueurs de 28 ans, ce n’est jamais bon.

Finalement après quatre mois de compétition, la greffe a pris…

Oui. On fait de bonnes combinaisons. On marque de jolis buts. Pour l’instant, ça marche bien en possession de balle. Par contre, en perte de balle, ce n’est pas encore ça.

Pourquoi ?

Il y a plusieurs raisons. L’adaptation des nouveaux, les blessés. On oublie trop souvent cette donne parce qu’on dispose d’un noyau large. Contre Anderlecht, un journaliste me demande si cela va être plus facile contre un Anderlecht déforcé. Je lui demande qui manque à Anderlecht. Il me répond – Boussoufa et Deschacht. Je lui ai quand même fait remarquer que Soumahoro, Myrie et Lepoint nous faisaient défaut.

Dans votre discours, le mot respect revient souvent…

Pour moi, les deux mots les plus importants sont respect et attitude ; à la fois dans la communication et le coaching. Mon core business, c’est le coaching. Je travaille sur deux triangles : le premier, c’est la tactique, la technique et le physique. Le deuxième, c’est la structure, la médecine (ce qu’on mange, les soins, etc.) et les émotions. Ce que je veux dire par émotions, c’est la communication, le respect et l’attitude. Quand je te respecte et que mon attitude est exemplaire, on obtient un team. Ce n’est pas facile dans un groupe qui comporte 15 nationalités même si aujourd’hui, je trouve qu’à Gand, on est parvenu à obtenir cette balance. La preuve, quand on fait 1 sur 6 après Anderlecht et Westerlo, le groupe est resté calme. Je prends un autre exemple : en début de saison, je voyais certains tackler durement leurs coéquipiers. Je suis intervenu en leur disant – Pourquoi tu fais cela ? C’est quelqu’un avec qui tu joues la semaine prochaine. J’ai dû convaincre mon groupe de travailler en respectant les règles, les lois du vestiaire et les coéquipiers.

Mais comment s’expriment les individualités, alors ?

J’ai toujours montré beaucoup de respect pour les individualités mais l’ego de chacun doit se manifester au service des Buffalos. Et quand on entre sur le terrain, on est une équipe. Si j’ai appris une chose de la dernière Coupe du Monde, c’est bien la primauté du collectif. Qui est devenu champion du monde ? L’Espagne, l’exemple du collectif. Qui n’a pas réussi en Afrique du Sud ? Les individualités. Diego Maradona a permis à Lionel Messi d’aller où il voulait. Résultat : Messi ne savait pas ce qu’il devait faire de sa liberté. Même remarque pour Cristiano Ronaldo. Quand l’Espagne donne l’exemple, qui sommes-nous pour dire que ce n’est pas un bon exemple ?

Comment définiriez-vous votre rôle ?

Moi, je suis responsable du cadre. Pour le reste, je n’ai jamais gagné un match. Ce sont les joueurs qui gagnent les matches.

Par rapport à Zulte Waregem, le cadre a-t-il changé ?

Oui. Il y a plus de qualités qu’à Zulte Waregem. Ici, on a des joueurs capables d’aller au top, comme Yassine El Ghanassy qui est très intéressant sur le marché. On a des internationaux, ce qu’il n’y avait pas à Zulte Waregem. Ici, on n’accepte pas la défaite.

 » On va jouer pour se rapprocher du titre « 

Dans Sport/Foot Magazine, Trond Sollied a dit qu’Anderlecht et Gand sont ses favoris pour le titre, surtout parce que ces deux équipes disposaient de gros noyaux…

Il a raison. Je comprends ce qu’il veut dire. On a sept joueurs pour trois places offensives quand d’autres équipes cherchent un attaquant. Dans le milieu, on a Grondin, Smolders, Azofeifa, Thijs, Lepoint pour deux places.

Donc, Gand va jouer le titre ?

On va jouer pour se rapprocher du titre. C’est une meilleure réponse. J’ai un grand respect pour Anderlecht qui a remporté le titre avec 26 points d’avance sur Gand au total. Alors quand tu dis que tu vises le titre, tu oublies que tu dois rattraper une différence de 26 points. Aujourd’hui, la différence n’est que de 5 points. Cela signifie qu’on est sur le bon chemin. Je veux faire mon possible pour diminuer la différence. Et s’il y a une possibilité pour passer devant, je ne vais pas m’en priver.

Sollied disait aussi que si Gand avait réussi à ne prendre que 3 points sur 15 contre les grands, c’est parce que cette équipe n’avait pas un grand joueur…

On a beaucoup de joueurs du même niveau. C’est peut-être la différence avec Bruges, Anderlecht et le Standard. Mais ces grands joueurs coûtent cher. C’est une différence de vision d’équipe. Et n’oublions pas El Ghanassy. Il a le meilleur dribble de Belgique avec Mehdi Carcela. S’il continue de la sorte, il ne sera plus à Gand la saison prochaine !

Cinq buts encaissés contre Lisbonne, quatre contre Genk et Westerlo, trois contre Bruges, Lokeren, Kiev (deux fois), le Levski et Zulte Waregem… On ne peut pas être champion en encaissant autant ?

Quand tu prends trop de buts, tu ne peux pas, non. Avec Zulte Waregem, j’ai réussi une série de 12 matches sans prendre de buts. Je sais donc comment mettre en place une organisation défensive. Plus tu gardes la balle, mieux tu sais t’organiser en perte de balle. Ce n’est pas là le problème mais sur le premier tour, sur 26 buts encaissés, 10 relèvent de fautes individuelles. C’est 40 % des buts que l’on prend.

Comment résout-on cela ?

Par la concentration. A Lokeren, on mène 0-2 ; à Westerlo 0-3. En dix minutes, on a pris trois buts. A Lisbonne, on encaisse quatre buts en 35 minutes ; à Bruges, on en prend trois dans le deuxième quart d’heure ; à Lokeren, trois en 25 minutes. Il y a clairement un problème de concentration et de communication. Le défenseur reste un défenseur et ne doit pas prendre de risques. C’est donc un point à travailler. Et j’ai ma responsabilité, hein !

Certains pensent toujours que vous êtes un coach défensif…

Ce n’est pas vrai. Je suis un entraîneur d’organisation. Cela ne fait pas de moi un entraîneur défensif. J’applique les mêmes recettes qu’à Zulte Waregem. Et ici, je marque beaucoup de buts et j’en encaisse aussi beaucoup.

Vous vous voyez rester 16 ans à Gand ?

Si j’ai la possibilité de rester 10 ans, je signe toute de suite. On n’est pas nécessairement mieux ailleurs.

Que pensez-vous de vos adversaires ?

Je n’ai pas le droit de parler d’une équipe en difficultés. Je n’ai pas le droit de critiquer, par exemple, le renvoi de Nabil Dirar dans le noyau B car je ne connais pas les raisons.

Qui seront vos concurrents ?

Anderlecht. Le Standard, surtout depuis le transfert de Jelle Van Damme, ne manque pas de qualités. Bruges, c’est autre chose. Tout le monde attend une série de victoires mais le Club doit encore le faire. Genk va rester un favori car si vous êtes premier après 17 matches, il n’y a pas de secret.

Quels sont les joueurs qui vous ont marqué ?

Jelle Vossen et chez nous, El Ghanassy.

Lors de vos cours d’entraîneur, vous avez fait un stage au Milan AC. Que vous a-t-il apporté ?

C’est là que j’ai appris à travailler sur les deux triangles. En Belgique, on croyait que la tactique et le physique suffisaient. En Italie, les émotions mentales et la diététique sont aussi importantes. J’ai eu une autre vision du football. Pour montrer les différences entre le foot italien et néerlandais, Clarence Seedorf m’a dit que les Italiens n’avaient pas besoin d’avoir le ballon pour gagner. Cela me sert quand je ne sais pas comment gagner…

PAR STÉPHANE VANDE VELDE – PHOTOS: REPORTERS/ GOUVERNEUR

 » J’ai 53 ans. Le temps n’est plus au rêve : Gand est le bon club, au bon moment. « 

 » Je suis un entraîneur d’organisation. Cela ne fait pas de moi un entraîneur défensif. « 

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