» PETIT DÉJÀ, J’AIMAIS ÊTRE DIFFÉRENT « 

Retiré du monde professionnel depuis mai, Djibril Cissé profite encore de son appartement bastiais pour prendre du bon temps en Corse. Avant de faire une dernière pige à l’île de la Réunion, c’est l’esprit reposé qu’il évoque sa carrière, entre Guy Roux, Jerzy Dudek et même Kim Gevaert.

Les Corses aiment répéter que lorsque l’on fait connaissance avec leur ‘pays’, on ne le quitte plus. En se promenant le long de la place de la Cathédrale, on ne peut en tout cas que leur donner raison : sur un terrain de pétanque, six potes semblent être dans une partie fort disputée. Parmi eux, Mickaël Landreau, ancien international français et bastiais de 2012 à 2014, qui est installé en Corse.

 » On s’fait une petite part tranquille hein !  » lance-t-il, détendu mais attentif aux coups de ses potes. À quelques centaines de mètres de là, un autre jeune retraité ne parvient pas non plus à quitter l’île de Beauté. Son nom ? Djibril Cissé. Tout de noir vêtu, l’ancien Marseillais donne rendez-vous au Cors’hôtel, une sorte d’Ibis privé et en travaux qui tranche totalement avec l’idée bling-bling que l’on se fait du joueur. Souriant et à l’écoute, Djib’ s’installe sur un divan, prêt à aborder tous les sujets qui ont émaillé sa carrière.

Sur votre bras, il y a ce tatouage  » Un lion ne meurt jamais, il dort « . C’est quoi le prochain réveil de Djibril Cissé ?

DJIBRILCISSÉ : Eh bien à la Réunion hein, un petit challenge assez court, mais on va essayer de bien faire ça.

Il y avait d’autres possibilités ?

CISSÉ : Ouais, j’avais des offres en Inde, en Turquie, un peu aux Etats-Unis… Mais vu ma condition, on n’a pas démarché avec mon agent, aujourd’hui, je ne peux pas trop aider un club. J’ai donc été honnête en disant non à beaucoup de clubs.

Revenons une vingtaine d’années en arrière : elle est comment la jeunesse de Djibril Cissé ?

CISSÉ : La jeunesse, il n’y en a pas trop eu parce qu’à 11 ans j’étais à Nîmes à l’internat. Par contre l’enfance, à Arles, au quartier à Bariol, était normale : l’école et le foot au quartier bien sûr…

Les mangas ?

CISSÉ : Oui, bien sûr, j’étais fan. J’avais un ami qui ne lisait que ça, même en japonais. Il m’a fait rentrer dedans et c’est vrai que moi, la mode japonaise et le Japon tout court, je suis fan.

Notamment pour l’ancien joueur Hidetoshi Nakata…

CISSÉ : Pour moi, dans le foot et dans la mode aussi, en général, c’est quelqu’un de très important. J’avais tellement de respect pour l’homme et pour ce qu’il osait faire que j’ai respecté sa décision quand il a arrêté le foot à 29 ans.

 » J’AIME LES JUPES ET LES KILTS  »

Enfant, votre père a assez vite quitté le foyer et c’est votre maman qui avait le rôle de héros…

CISSÉ : Elle élevait sept enfants toute seule, c’est compliqué ! En Afrique, on idolâtre déjà un peu les mamans, mais alors là, vu le contexte, c’est doublement admirable.

Au point de mettre des jupes en son honneur ?

CISSÉ : Non ça c’est plus un goût pour la mode, j’aime bien les kilts aussi.

Qu’est-ce qu’il y a d’agréable à porter un kilt ?

CISSÉ : Il n’y a rien de spécial, c’est l’allure, la coupe, ce n’est pas forcément plus confortable qu’autre chose… Mais c’est vrai qu’on est peut-être à l’aise dedans parce que c’est ample et qu’on a de la place.

Et cette attirance pour la mode, elle vient d’où ?

CISSÉ :Tout petit déjà, j’aimais bien les belles choses et j’aimais être différent. Il n’y a pas de critère particulier : l’objet ne doit pas être spécialement cher, tape-à-l’oeil, il faut que ça me plaise, c’est tout. En ce moment, je suis plus dans le noir… C’est assez sobre, mais dans les jouets, dans les coupes et dans les tailles, ça joue.

Une autre de vos passions, ce sont les tatouages. C’est lié à cette recherche de la beauté ou il y a un message dans chacun d’eux ?

CISSÉ : J’ai les prénoms de mes enfants, il y a aussi des choses importantes à mes yeux, mais il y en a d’autres qui sont plus des délires, un kiff, un tatouage en commun avec un ami… J’ai directement adoré la sensation – même si c’est douloureux sur les doigts et les côtes – après ça s’est accéléré et ils se sont multipliés.

On vous a souvent rangé dans la catégorie des métrosexuels avec David Beckham, c’est quelque chose qui vous convient ?

CISSÉ : Oui, j’ai entendu plusieurs fois qu’on me mettait dans cette case-là : ce sont des hommes qui prennent soin d’eux et de leur aspect. Ça peut me convenir, sauf que je ne suis pas au point d’aller chez l’esthéticienne, mettre des pommades ou me faire épiler.

On parle de corps, vous en avez un d’athlète, vous étiez prédisposé dès le départ ?

CISSÉ : Mais non, étant petit, j’étais un peu grand, très mince… J’ai eu un corps différent sans trop de graisse et beaucoup de muscles, mais je n’ai jamais été un colosse, c’est avec le temps et le sport que j’ai vraiment développé mes muscles.

En Belgique, un journaliste vous a déjà comparé à Kim Gevaert… dont vous battiez les chronos.

CISSÉ : Ouais c’est possible… à l’époque. Avec ma hanche, c’est devenu compliqué. Mais après Danse avec les stars (ndlr, l’émission télé à laquelle il va participer), je vais me faire opérer et je pourrai refaire beaucoup de choses, notamment du sprint. Si je ne peux pas reprendre le foot, je pense que je me mettrai à l’athlétisme, un de mes amours de jeunesse. Avec la frappe de balle et la puissance, la vitesse a été la base de mon jeu.

 » GUY ROUX M’A PERMIS DE RÉALISER MON RÊVE  »

On ne va pas vous demander de réexpliquer pour la énième fois vos deux graves blessures, mais bien d’où vous est venue la force pour en revenir ?

CISSÉ : Maman, j’en suis sûr et certain ! Pour avoir enduré ce qu’elle a enduré, pour la manière dont elle a élevé ses enfants – parce qu’on a tous eu une vie très correcte, deux frères sont devenus professionnels, on a tous une famille – je ne vois pas d’autre explication que d’avoir capté cette puissance de ma mère qui travaillait et galérait pour nous.

Qu’est-ce que vous avez dû le plus améliorer pour passer professionnel ?

CISSÉ : À l’époque, c’est plus techniquement car je n’étais pas un des meilleurs. C’est notamment là que Guy Roux est rentré en jeu et m’a fait beaucoup de bien, notamment pour le jeu dos au but ou le jeu de tête. Je le répète souvent, mais sans cette rencontre-là, jamais je n’aurais fait le dixième de ce que j’ai fait dans ma carrière. C’est l’homme qui m’a permis de réaliser mon rêve.

À Auxerre, il semblerait qu’une autre personne ait beaucoup compté pour vous, c’est Khalilou Fadiga ?

CISSÉ : Khali, qui faisait office de grand frère parce qu’il avait une expérience internationale, était plus posé que nous, même niveau mode je discutais beaucoup avec lui parce qu’il a un sens du style. Puis il a été important parce qu’il m’a mis pas mal de caviars.

Dès le début de votre carrière, vous avez été confronté à la communication de footballeur. On vous connaît pour votre franc parler, est-ce que vous avez quand même eu une formation ?

CISSÉ : Au centre de formation d’Auxerre, Guy Roux avait mis en place des cours de gestion d’interview : on nous faisait des fausses interviews avec des profs qui nous disaient ce qui allait ou pas. Après, il n’y a rien eu d’autre, c’est au joueur de s’adapter. Il doit pouvoir se contrôler et transmettre ce qu’il veut dire et pas forcément se laisser embobiner en disant ce que le journaliste veut entendre.

Une histoire qui a secoué les médias, c’est celle de cette fameuse sex-tape que des corbeaux vous auraient subtilisée en vous réclamant de l’argent pour ne pas la diffuser…

CISSÉ : Au jour d’aujourd’hui, j’attends toujours que ça sorte : si j’en ai fait une, j’aime autant le savoir. Il y a eu pas mal de conneries comme ça : on a aussi dit que j’étais homosexuel avec Matt Pokora. Ça c’était le plus fou.

Vous vous souvenez de votre première sélection en Equipe de France ?

CISSÉ : Oui, France-Belgique au Stade de France.

C’est un bon ou un mauvais souvenir, finalement ?

CISSÉ : Un peu des deux : mauvais parce qu’on perd, mais bon parce que je fais une super entrée, j’ai failli marquer en mettant une belle tête sur la barre. À 19 ou 20 ans, ça ne peut être qu’un beau souvenir, surtout qu’au départ j’avais envoyé chier par téléphone l’intendant qui m’avait convoqué, croyant à une blague.

 » J’ÉTAIS FORMATÉ POUR ALLER JOUER EN PREMIER LEAGUE  »

Votre relation avec l’Equipe de France n’a par contre pas été facile par la suite, c’est vous qui êtes maudit ?

CISSÉ : C’est comme ça, bon j’ai quand même 41 sélections donc c’est pas mal, mais le truc c’est que pour chaque mauvais moment de ma carrière, j’ai toujours su revenir en Equipe de France donc ce n’est pas si mauvais que ça. Je suis plus satisfait qu’autre chose.

Vos retours ont chaque fois marqué le public, notamment lors de votre dernière sélection en 2011 ?

CISSÉ : Je m’en souviens, c’était France-Espagne, une belle ovation du stade qui scande mon nom avant de rentrer, puis dès mon arrivée sur la pelouse, c’était un peu à la Zizou… C’est un super souvenir et je suis content que les gens arrivent à réaliser les efforts que ça demande et ce que j’ai pu faire pour revenir et montrer mon amour pour ce maillot.

Contrairement à la Belgique, la France accepte par contre beaucoup moins les écarts de ses footballeurs…

CISSÉ : C’est vrai qu’en France, on a moins le droit à l’erreur que dans d’autres pays. Les fans veulent que les joueurs atteignent l’excellence même en dehors du terrain parce que cela reflète l’image de la France à l’étranger. Puis vous savez, nous, Français on est assez chauvin, on est fier de nos couleurs donc on veut qu’on parle bien de notre pays.

La Premier League anglaise vous a toujours attiré ?

CISSÉ : Oh ouais, ça a toujours été l’Angleterre. J’aimais bien l’Italie aussi, mais j’étais moins fan de leur football. Moi j’étais formaté pour aller jouer en Premier League. J’ai eu la chance de jouer à Liverpool et dans des clubs un peu moins huppés comme Sunderland et QPR, mais je peux vous dire que la ferveur et les fans, c’était pareil ! Ça respire football et ça ne pense qu’à ça.

Votre première saison à Liverpool, en 2004-2005, fut tout à fait paradoxale pour vous…

CISSÉ : Tout à fait : d’abord une très bonne préparation : beaucoup de buts, je marque également lors de la première journée de championnat. Mais après c’est la blessure, le néant pendant six mois. À mon retour, je marque quelques buts avant la finale de Ligue des Champions et j’ai la chance de participer à cette rencontre historique en marquant mon tir au but.

Votre moment du match, c’est quoi : votre penalty ? La tête de Steven Gerrard ?

CISSÉ : Il y en a trop… Mais à choisir, je pense que c’est l’arrêt de Dudek à 3-3. On s’est revu il n’y a pas longtemps parce qu’on a fêté les 10 ans et il ne peut toujours pas l’expliquer. Et je suis sûr que Schevchenko ne peut pas dire comment il a fait pour louper ça.

 » QUITTER LA LAZIO, C’EST L’ERREUR DE MA CARRIÈRE  »

Votre souci à Liverpool – et qui sera le même à la Lazio – c’est cette place d’ailier droit ?

CISSÉ : Ouais, j’ai eu deux fois la malchance que l’ailier se blesse et que le coach me fasse jouer sur le côté, vu ma vitesse. Attention, ça s’est très bien passé : quand j’ai quitté la Lazio, par exemple, j’étais à six ou sept passes décisives, j’étais deuxième meilleur passeur derrière Pirlo. Mais voilà, moi, je suis programmé pour mettre des buts, donc il y avait quelque chose qui n’allait pas, surtout que j’avais l’Equipe de France en tête. Je n’allais pas prendre la place de Ribéry ou de Malouda sur le flanc. Ça a été compliqué, mais j’ai pris la décision de quitter la Lazio. C’est peut-être l’erreur de ma carrière.

Dans chaque club où vous avez évolué, vous avez été apprécié des fans, Marseille ne déroge pas à cette règle. Quelle est votre relation avec cette ville, avec ces gens ?

CISSÉ : Moi, je suis de là-bas, à une heure de là. J’ai toujours été fan de l’OM, tout le monde le sait, c’était évident que je passe à Marseille un jour. Je me souviens qu’avec Auxerre j’avais été jouer au Vélodrome et le stade avait scandé mon nom, les supporters me demandaient de venir.

En parlant de fanatiques, c’est en Grèce que vous avez rencontré les supporters les plus ardents. Vous avez tout vu là-bas ?

CISSÉ : Ça, c’est spécial. J’ai mon club de coeur qui est Marseille et j’ai mes supporters de coeur qui sont les fans du Pana. Je n’arrive pas à expliquer cette relation parce que c’est fusionnel, c’est de l’amour : ils m’aiment, je les aime. Là j’y suis encore retourné il y a un mois, le capo m’a appelé pour me dire de passer les voir au bureau, il y avait 700 personnes, routes fermées, fumigènes… un truc terrible ! La Grèce est vraiment un pays spécial pour moi.

Et c’est encore un ex qui souffre désormais…

CISSÉ : Ils m’ont demandé de partir justement parce que financièrement ils n’allaient pas y arriver. Ils ont été très corrects en me l’annonçant, mais c’est le coeur brisé que je suis parti car je me suis attaché : j’ai le logo du club tatoué. C’est ma famille et j’espère un jour revenir au Pana. En tant que joueur je ne pense pas, mais en tant qu’ambassadeur, pourquoi pas.

La plus grande folie que vous ayez faite au niveau sportif est de rejoindre le Qatar à 31 ans. C’était pour renflouer les caisses ?

CISSÉ : Honnêtement je n’ai jamais caché que ce n’était pas spécialement pour le sportif que j’allais là-bas. Et puis, j’étais en plein divorce : ça coûte et j’en avais marre d’aller chez l’avocat tous les deux jours. Je me suis exilé un peu, eux voulaient que je reste plus longtemps, mais c’est compliqué de jouer devant pratiquement personne. Le Qatar, c’est très bien pour le business, moins pour le sportif.

C’est pour ça que vous êtes parti en Russie ?

CISSÉ : Ouais et pour baisser un peu en température. Mais la Russie, niveau sportif, c’est le mieux que je pouvais avoir : ça jouait l’Europa League et c’était important d’avoir cette vitrine. Ce n’était pas du tout un choix d’argent parce qu’il y avait des offres dans d’autres pays…

Dans L’Equipe, vous avez déclaré un jour qu’avant, vous vous sentiez supérieur aux autres, jusqu’à ce que vous preniez des claques… Vous avez senti un changement dans votre mentalité ?

CISSÉ : Ca date de quand ça ? Ça ne me dit rien… Ce n’est pas dans mon caractère de me sentir comme ça. Je suis quelqu’un de très respectueux des anciens, des gens qui m’ont aidé, de mes coéquipiers donc je ne pense pas avoir dit cela.

Beaucoup soulignent votre côté joyeux, mais avec un fort caractère, comme quand vous prenez deux cartons rouges en quelques matchs avec QPR…

CISSÉ : C’est vrai que parfois je peux être un peu chiant, mais c’est comme ça et ça m’a aidé dans ma carrière parce que j’ai toujours été exigeant avec moi-même. Quand je joue, je joue. C’est mon métier, je ne suis pas là pour rigoler, pour faire le show ou pour amuser la galerie : quand il faut y aller, on y va. C’est vrai que j’ai un autre comportement sur le terrain, je suis un peu plus agressif, râleur, ça gueule mais c’est normal, je veux gagner.

Il y a également eu quelques passages moins heureux en cellule…

CISSÉ : (Il fait non de la tête. )

Il n’y en a pas eu ou on n’en parle pas ?

CISSÉ : Non il n’y en a pas eu, apparemment j’ai dormi une nuit au poste en Angleterre, mais voilà encore quelque chose de faux qu’on a écrit dans les médias.

 » GILLET, C’EST UN SUPER JOUEUR ET UN SUPER MEC  »

Cela fait presque un an que vous avez entamé votre dernière saison professionnelle à Bastia. Vous y avez signé pour atteindre les 100 buts en Ligue 1 ?

CISSÉ : Non c’est pour revenir en France et retrouver l’Equipe de France, vu que c’était la période où ça n’allait pas très bien. Et puis je ne connaissais pas la Corse. Après, évidemment, on s’est pris au jeu des 100 buts.

C’est une déception de ne pas les avoir atteints ?

CISSÉ : Oui et non parce que je ne peux pas, mon corps ne peut plus. Mais à 100 % de mes moyens, je l’aurais déjà atteint.

C’était l’année de trop ?

CISSÉ : Non, non, enfin c’est plutôt mon corps qui s’est manifesté au moment où on ne l’attendait pas.

Ça a été l’occasion de rencontrer votre premier coéquipier belge, Guillaume Gillet…

CISSÉ : Guillaume, un super mec, on est toujours en relation d’ailleurs. Au niveau de l’accent franchement ça va, ce n’est pas le pire des accents que j’ai dans ma carrière, ça c’est le Scouse de Liverpool.Je suis un peu déçu qu’il n’ait pas réussi à faire l’affaire ici, c’est un super joueur, un super mec.

L’Histoire retiendra que votre dernier match professionnel s’est déroulé sous les applaudissements du Vélodrome…

CISSÉ : C’est une belle fin, encore un beau clin d’oeil. Il y avait une chance sur 17 de finir au Vélodrome (19 en fait)…

PAR ÉMILIEN HOFMAN À BASTIA – PHOTOS BELGAIMAGE – MICHEL MAESTRACCHI

 » Chez nous, les fans veulent que les joueurs atteignent l’excellence, même en dehors du terrain car ça reflète l’image de la France à l’étranger.  » DJIBRIL CISSÉ

 » Je prends soin de moi mais pas au point d’aller chez l’esthéticienne, mettre des pommades ou me faire épiler.  » DJIBRIL CISSÉ

 » Je ne vois pas d’autre explication que d’avoir capté ma puissance de ma mère, qui travaillait et galérait jour et nuit pour ses sept enfants.  » DJIBRIL CISSÉ

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