PEREZ CONFIRMÉ

Les socios du Real n’ont pas douté.

23.327 des 65.347 socios ayant droit de vote ont exprimé leur avis mais quand on sait que 20.043 des 23.270 votes valables l’ont été en faveur du président sortant, on peut dire qu’il s’agit d’un plébiscite. Florentino Perez a infligé un fameux camouflet à son adversaire, LorenzoSanz, qui a récolté moins de 2.000 voix. Cet ex-président a payé cher sa campagne basée sur une stratégie négative faite d’insultes, d’insinuations non prouvées et de menace de faire annuler les élections puisqu’il mettait en doute la validité du vote par correspondance alors que lors de la précédente élection, il l’avait jugé légal.

En juin 2000, Sanz avait commis la même erreur : au lieu de pointer sur ses succès, deux Coupes des Champions dont une fraîchement gagnée, il avait tenté de salir gravement la réputation de son rival. Lors des débats radio de ces dernières semaines, Perez a ridiculisé Sanz et a vite balayé ses insinuations sur la mauvaise situation financière du club. Même si elle est anecdotique au niveau des voix, la participation du troisième candidat, ArturoBaldasano, a au moins eu le mérite de mettre le doigt sur certaines lacunes. La première, c’est qu’il n’est pas possible de créer une grande équipe avec des joueurs hors normes, tous attaquants. Secundo, le Real a négligé la relève.

L’élection ne s’est pas passée dans la plus grande simplicité. Par son attitude, Sanz s’est attiré la colère des socios qui se sont présentés en masse aux urnes (ils n’étaient que 13.734 en 2000). En fin de compte, on n’a pas tenu compte des 7.680 votes par correspondance : suite aux accusations concernant la régularité de ce système, Perez a donné l’ordre de séparer carrément les deux votes afin qu’il ne puisse se retrouver sous la menace d’une quelconque annulation. Si l’on tient compte des votes exprimés (31.007), le plébiscite est encore plus grand puisque Perez récolte 94,25 % des suffrages contre 3,94 à Sanz et 1,65 à Baldasano.

Par leur vote, les supporters ont prouvé qu’ils avaient apprécié les succès sportifs acquis sous l’ère Perez (2 titres, deux Supercoupes d’Espagne, une Coupe des Champions, une Supercoupe d’Europe et une Coupe Intercontinentale) mais surtout la gestion financière qui a permis au club d’annuler la dette colossale engendrée par la gestion de Sanz. Et puis, il y a aussi une gestion marketing et des droits d’image qui assurent des rentrées supérieures à celles des droits télé : 83 millions d’euros soit 45 % des rentrées.

Pas étonnant dès lors que le jour de la présentation des nouveaux maillots, le Real Madrid a lancé sur le marché sa nouvelle trouvaille : une ligne officielle de boissons énergétiques ( Real Power Energy & Sports Drink). Dans un premier temps, ces canettes seront vendues en Espagne uniquement mais les dirigeants ont déjà annoncé qu’elles seront rapidement disponibles en Italie, Belgique, Grande-Bretagne, Brésil, Japon et Chine. Le Real Madrid est devenu la marque leader dans le monde du football. (N. Ribaudo)

PETER LUCCIN, qui évoluait la saison dernière au Celta, restera en D1 : le médian français a été engagé par l’Atletico Madrid. SUPERCOUPE : Valence et Saragosse se rencontreront les 21 et 24 août. DENILSON, qui avait déjà été opéré au genou l’année dernière, devra repasser sur le billard. Selon les médecins du Bétis, le Brésilien est out pour deux mois, au moins.

N.Ribaudo

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