Pêche au filet et fille tyrannique

Que seriez-vous devenu sans le football professionnel?

Besnik Hasi (30 ans): J’aurais étudié l’économie à l’université. Je m’y suis inscrit quand je jouais pour le Dynamo Zagreb. Mais il Il m’était difficile de combiner études et sport professionel et j’ai opté pour le sport. Mon père a nourri de sérieux doutes. Je suis son seul fils et des études offrent une certaine sécurité alors qu’avec le football, on ne sait jamais. Dans notre culture, il n’est pas évident de s’opposer à l’avis paternel mais il m’a permis de choisir librement ma destinée et je lui en suis reconnaissant.

Quels sont vos loisirs?

Je suis fanatique de football. Je vais même voir des matches de 3e Provinciale. Il y a deux mois, j’ai acheté un ordinateur portable. Grâce à Internet, je peux chatter avec ma famille au Kosovo. C’est très important pour moi. Et quand je retourne dans mon pays, je vais pêcher.

Pêcher? Vous n’avez pas l’air de pouvoir rester assis trois heures à contempler un cours d’eau?

De fait, je n’ai aucune patience mais au Kosovo, nous pêchons au filet. Mes cousins et moi considérons la pêche comme une sortie au gradn air. Nous y allons avec un frigobox rempli et de l’eau. Après la pêche, nous nettoyons nous-mêmes les poissons. Je me réjouis déjà de ces parties.

Regardez-vous beaucoup la télévision?

Surtout les matches de football mais je regarde souvent des DVD, louées à la vidéothèque. Le dernier bon film que j’ai vu s’appelle Swordfish. J’écoute aussi des DVD de musique.

Quel genre de musique aimez-vous?

Tous les genres: de la musique populaire albanaise à Marco Borsato en passant par Simply Red.

Assumez-vous votre part des tâches ménagères?

Seulement ce qui concerne le bébé. Les footballeurs professionnels ont une vie chargée, n’est-ce pas? ( il rit).

Etes-vous amateur de belles voitures?

Ce temps-là est révolu. Je possède maintenant une Mercedes 320 CLK, mais je ne l’emploie que pour me rendre au club. Nous avons également une Ford Galaxy qui est bien plus pratique quand nous partons à trois.

Quel a été le plus beau moment de votre vie?

La naissance de Dea, sans le moindre doute. Ce soir-là, j’ai disputé un bon match avec Anderlecht contre la Lazio. Le couronnement en a été mon assist à Tomasz Radzinski. Au terme du match, un steward m’a appris que Lauretta était entrée en clinique. J’ai cru que quelque chose avait mal tourné car c’était un mois trop tôt. Une heure après mon arrivée à l’hôpital, Dea est née. J’ai assisté à l’accouchement. C’était merveilleux!

Resterez-vous en Belgique au terme de votre carrière?

C’est possible. Nous avons acheté un appartement, en pensant rester en Belgique. Et si c’est vraiment le cas, je ferai construire une maison dans le Limbourg. J’y ai conservé beaucoup d’amis. C’est là que j’ai résidé le plus longtemps.

Que devra comporter la maison?

Une cave à vin. Je suis amateur de vin. Il y a quelques semaines, Glen De Boeck et moi en avons goûté quelques-uns. Il y a beaucoup d’amateurs de bon vin dans mon cercle d’amis. Radzinsky partage cette passion.

Quels sont les défauts et les qualités de Lauretta?

Elle est attentionnée. Quand je suis quelque part, elle me téléphone 100 fois pour demander si tout va bien. Lauretta est très patiente avec moi comme avec Dea. Son problème, c’est qu’elle ne maîtrise aucune des langues pratiquées en Belgique.

Quel est votre meilleur ami dans le foot?

Branko Strupar. Nous nous téléphonons au moins une fois par semaine. Nous sommes arrivés à Genk au même moment. Ne connaissant personne et étant du même âge, nous nous sommes naturellement rapprochés. C’est un ami pour la vie.

Vous parlez bien le néerlandais. Avez-vous suivi des cours?

Pas un seul. J’ai appris le flamand en parlant avec les gens. Sur le tas. Je voulais les comprendre. Apprendre une langue fait partie du processus d’intégration.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire