Paul et Ritchie ont fait un rêve

Joueur : 6 clubs, 3 pays, 400 matches (1 bon), 2 buts en Coupe d’Europe. Batteur : 3 groupes, 130 concerts (1 sold out).

P aul Lambert, vous connaissez ? Mais non, on ne lui a pas volé son vélo. J’ai dit Paul, pas Ghislain. Ce n’est pas non plus l’ancien de Bruges qui n’avait plus de cheveux. J’ai dit Paul pas Raoul. Non, notre Lambert est un phénomène et on va apprendre à le connaître. Ci-dessous d’abord et puis tout au long de la saison, car il est l’entraîneur de Norwich, le petit club qui joue depuis trois semaines dans la cour des grands en Angleterre.

Habitué des préaux, Norwich a trouvé le bon prof en 2009. Paul Lambert arrive en cours de saison, le club joue en D3 et va mal, très mal. 22 mois plus tard, il est en Premier League. Deux montées successives. Balaise ! Faut dire question précocité, il sait y faire l’ami Paul. A 17 ans, il gagne déjà la Coupe d’Ecosse avec St Mirren.

Et oui, il est Ecossais : 530 de ses 574 matches pro, il les a disputés sur sa terre natale. Il a tout gagné avec le Celtic et a porté 40 fois le maillot national, mais LE match de sa vie, il l’a réussi en Allemagne. Et pas n’importe où. Et pas avec n’importe qui. Avec le Borussia Dortmund. Ce club qui redevient ce qu’il fut du temps de Paul. Un grand club. L’époque de Paul c’est la saison 96/97. Celle de la consécration jaune. Avec la jubilation suprême sur les terres de l’ennemi rouge. Finale de Ligue des Champions. 28 mai 1997. Munich.

Dortmund défie la Juve. Lambert défie Zidane. En homme contre homme. L’Ecossais étouffe puis dégoute Zidane. Dortmund éteint puis bat la Juve 3-1. Consécration collective et intronisation individuelle. Paul Lambert devient le premier joueur britannique à gagner la Champions League avec un club étranger.

Précoce précurseur comme joueur, précoce faiseur de miracle comme coach. Deux montées successives, ce n’était plus arrivé depuis le Manchester City de 2000. Et pour lui, deux titres de manager de l’année. Depuis qu’il est à la tête de Norwich, jamais cette équipe n’a subi deux défaites consécutives en championnat.

Précoce il l’était aussi dans son envie de banc. Il ne l’a pas connu comme joueur, il le veut comme coach. Il joue toujours à Livingston qu’il passe déjà ses premiers diplômes d’entraîneur. Il les obtient le 8 juin 2005. Le 30, il devient coach du club écossais avec lequel il enchaîne…12 défaites d’affilées avant de démissionner. Paul veut malgré tout le fameux diplôme UEFA. Il l’aura en Allemagne. Impressionné par le foot teuton lors de sa période à Dortmund, c’est là qu’il veut être formé pour le sommet. Bien vu. Il devient un des très rares étrangers acceptés à la fameuse école de Cologne. Encore plus rare, il en sort diplômé.

Coïncidence ou pas, ce Lambert au nom bien de chez nous fait venir un gars bien de chez nous. Si si, né à Anvers, Ritchie De Laet est Belge et joue maintenant à Norwich. Un nom bien belge fait venir un Belge au prénom bien british à Norwich. Et ce, avec la bénédiction d’un Sir écossais au nom bien… écossais. Notre Ritchie est prêté par Man U : septième club en quatre saisons pour le gamin de 22 ans. Il quitte l’Antwerp à 19 ans, trois ans plus tard, il a déjà joué à Stoke, Wrexham, Sheffield United, Preston, Portsmouth, Norwich et surtout il est acheté par Manchester United. Waow, la référence mondiale dans le sérieux de ses achats.

Inconnu chez nous, le voilà qui joue en Premier League avec le top mondial. Balaise. Avec Norwich, il commence fort. Premier match de la saison, il provoque un pénalty. Dans le deuxième, il marque son premier but au sommet du foot anglais contre le club qui lui a ouvert la boîte à rêves : Stoke. Car de rêve, il en est question. Un joueur considéré comme  » pas mal  » pour le foot belge, qui y joue quatre matchs de D2 et se retrouve aujourd’hui dans le plus grand championnat du monde.

Son vrai prénom, c’est Richard Ria Alfons. Ritchie c’est mieux. Ça incite à la sympathie style Fonzie et Huggie. Les bons tuyaux, il connaît. A lui maintenant de se faire connaitre… même chez nous.

PAR FRÉDÉRIC WASEIGE JOURNALISTE VOO FOOT – BE TV

Lambert et De Laet : où vont-ils s’arrêter avec Norwich ?  » Le travail à mi-temps ? Les footballeurs sont contre. C’est le seul moment où ils se reposent un peu « . Philippe Geluck

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