PATRICK KLUIVERT

Le Hollandais (26 ans) se sent bien à Barcelone mais le club pourrait le céder afin d’assainir une situation économique toujours plus difficile. La Juventus, Manchester United ne seraient pas les seuls candidats à la transaction.

Patrick Kluivert: Pour le moment, il ne s’agit que de théorie. Je me sens bien à Barcelone et je n’ai pas l’intention de m’en aller. Evidemment, dans le monde du football, on ne peut plus rien exclure a priori. Tant mieux, si l’on parle de moi dans de grands clubs, car ce serait plus facile de s’intégrer dans un tel environnement. Qu’importe Manchester ou la Juventus, même si dans ce cas-ci j’y retrouverais un grand ami, Davids. Enfin, je ne pense pas retourner en Italie, par exemple, et je préfère dire que l’on verra ce que le futur va me réserver.

Votre expérience en Italie (97-98, 27 matches, six buts) avec l’AC Milan n’a pas été une réussite. En revanche, en Espagne, vous avez éclaté (124 matches et 65 buts en quatre saisons). Est-ce dû au style de football pratiqué dans ces deux pays?

Non la seule différence est que j’étais trop jeune quand je suis arrivé en Italie. Je n’avais que 20 ans. Si j’ai connu à Barcelone les moments de gloire que je n’ai pas vécu à Milan, c’est aussi parce que l’AC traversait une période difficile. Je ne crois pas que le championnat espagnol soit plus beau que l’italien mais je pense que pour les joueurs la Liga est plus amusante. Ici, un footballeur s’exalte plus facilement parce que le public apprécie voir les joueurs qui jonglent avec le ballon et y vont de quelques numéros extraordinaires. Ici, la tactique est importante mais pas décisive. En Italie, en revanche, on accorde une importance excessive à la tactique.

Pourquoi le Barça réussit-il bien en Coupe d’Europe mais coince en championnat?

Cette question, nous nous la posons souvent sans parvenir à trouver la bonne réponse. Peut-être que c’est dû au fait qu’en championnat, on nous connaît bien alors qu’en Europe, on représente encore une nouveauté.

Van Gaal ne parvient pas à surprendre les adversaires.

En Espagne, son jeu est plutôt connu. Personnellement, le fait de connaître l’entraîneur a été un point positif. Cela fait sept ou huit ans que nous nous fréquentons. Je sais parfaitement ce qu’il exige de ses joueurs, et bien entendu de moi.

Il vous a lancé dans le bain en 1994: cela peut vous obliger à ne parler de lui qu’en termes élogieux.

Non, j’ai pour lui un profond respect. Je travaille avec lui depuis tant d’années. Il est clair que quand une relation dure aussi longtemps, on peut parler d’amitié. Même pendant les saisons où nous nous sommes perdus de vue, nous nous entretenions souvent par téléphone.

La métamorphose de Clarence Seedorf doit vous faire un grand plaisir?

J’ai rencontré pour la première fois Clarence voici 13 ou 14 ans, chez les jeunes à l’Ajax et, depuis, nous ne nous sommes plus perdus de vue. Il joue bien en championnat et en Ligue des champions et pourtant je crois qu’il peut faire encore mieux. Je ne connais pas Ancelotti, son entraîneur, mais il lui a insufflé la confiance qui lui manquait. La confiance est importante pour tous les footballeurs mais décisive pour Clarence. (ESM)

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