PATRICK ASSELMAN

 » Après mon passage à Tournai, j’en avais vraiment ma claque d’entraîner. Beaucoup trop de politique, d’immixtion des dirigeants et en plus des joueurs qui n’avaient que le nom de professionnels. Ils se croyaient pros mais ne semblaient pas comprendre pourquoi ils n’évoluaient pas en D1. Trop peu de qualité, une mauvaise mentalité « , explique Patrick Asselman (47 ans), ancien joueur du RC Malines, du Standard, du Club Malinois, de Vitoria Guimaraes, du CS Maritimo et de Denderleeuw, où il a mis un terme à sa carrière en 2002. Il n’avait que 34 ans et un seul trophée : la Coupe de Belgique avec le Standard, en 1993.

En 1996, sous le maillot du Kavé, Asselman a obtenu un transfert au Portugal, où il a enfin pu jouer à sa place de prédilection, le dix et pas en attaque comme sous les ordres d’Arie Haan et de Georg Kessler. Il était doté de vista et d’une bonne technique mais manquait d’explosivité pour l’attaque. Il se reconnaît en son fils Wout, qui vient de rejoindre les U11 d’Anderlecht, après deux années à Gand.  » Nous avons le même style de jeu mais mon fils a un gros avantage : il est gaucher « , explique Asselman, qui a lui-même été formé par Denderzonen Pamel puis par Anderlecht.

Sa carrière a pris fin trop tôt, à cause d’un grave accident de moto au stade de Denderleeuw, accident qui a failli lui coûter la vie. Après deux opérations et une revalidation de sept mois, il est parti au Portugal mais en décembre 1999, après une nouvelle grave atteinte au genou, il a opté pour son jardin, le FC Denderleeuw.  » Deux ans plus tard, c’était terminé. Je me suis déchiré les ligaments croisés pour la quatrième fois, sur le terrain de Malines. Ma saison était bonne et je n’avais absolument pas l’intention d’arrêter mais je n’étais plus assez motivé pour subir une nouvelle rééducation, sans même savoir si je reviendrais à mon niveau…  »

Quelques mois plus tard, il entamait sa seconde carrière, au poste d’entraîneur du KSV Grammont.  » J’avais toujours eu l’intention de devenir entraîneur et me retrouver devant un groupe m’a plu, même s’il n’était pas évident pour moi de m’adapter au niveau de la P1.  »

Il a ensuite entraîné le KSV Bornem et le RC Malines, le club de ses débuts au plus haut niveau, à 19 ans. En 2006, Asselman est devenu l’adjoint de Jean-Pierre Vande Velde au FCV Dender, avec lequel il a fêté la montée en D1 un an plus tard. L’ancien médian a repris provisoirement les tâches de Vande Velde puis, la saison suivante, il a retrouvé une place dans l’ombre, aux côtés de Johan Boskamp. Une fois le Néerlandais parti, Asselman est redevenu T1 mais au printemps 2009, le club, que son père Denis avait conduit de P2 en D2 en l’espace de quinze ans, a quitté l’élite et quelques mois plus tard, Asselman a été remercié.

Après un bref passage à Tournai, déçu, il a tiré un trait sur le football et a ouvert le bistrot Bord d’oo à Roosdaal. Adieu, le football.  » Jusqu’à ce que le manager d’Appelterre-Eichem me demande de dépanner l’espace de quelques semaines. Il était dernier en Promotion… Ce fut difficile mais petit à petit, j’ai retrouvé le plaisir d’entraîner. L’ambiance était bonne, c’était un chouette club et, surtout, les joueurs s’entraînaient avec enthousiasme après leur journée de travail « , poursuit Asselman, qui a remis son établissement cet été pour devenir représentant indépendant de la marque sportive belge Patrick.

Il semblait sur le point de retourner à Dender pour y entraîner les espoirs mais le deal a capoté in extremis.  » C’était à la demande d’Emilio Ferrera et c’est pour ça que j’étais prêt à accepter. Dans ces conditions, il est normal que j’aie répondu à sa demande de le seconder et tant que T2 à Oud-Heverlee Louvain. C’est le début d’une nouvelle aventure pour moi  » …?

PAR CHRIS TETAERT

 » Petit à petit, j’ai retrouvé le plaisir d’entraîner à Appelterre-Eichem.  » PATRICK ASSELMAN

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