Pas moins fort

Le Standard n’a encore effectué que quatre transferts alors qu’il a perdu cinq joueurs de base ( Walem, Meyssen, Söderström, Goossens, Aarst), dont trois dans l’entrejeu. Mais les matches amicaux tendent à prouver que cela ne signifie pas pour autant qu’il s’est déforcé par rapport à une saison déjà décevante qui ne l’a vu terminer que septième.

DÉFENSE

Le problème des gardiens du Standard se pose depuis que Vedran Runje a quitté le club. Arrivé en début de saison dernière, Fabian Carini n’a jamais véritablement justifié son statut d’international uruguayen. Une année d’adaptation devrait lui avoir fait du bien. Si ce n’était pas le cas, ce serait à Dimitri Habran de démontrer qu’il peut reproduire à Sclessin les prestations fournies l’an dernier à Malines. Quant au jeune Olivier Werner (1,95 m), issu des Espoirs, il est surtout là pour apprendre.

Devant eux, la ligne arrière s’articulera autour d’ Ivica Dragutinovic, reconverti en défenseur central. A ses côtés, Joseph Enakarhire est fort sur l’homme mais devra progresser à la relance. Onder Turaci peut aussi évoluer dans l’axe mais l’absence d’un véritable arrière droit devrait toutefois le contraindre à occuper ce poste, pour lequel Jinks Dimvula a également affiché des qualités. A gauche, Gonzague Vandooren a imposé sa puissance. Mustapha Oussalah a également appris à défendre et peut donner un coup de main en cas de nécessité.

ENTREJEU

Le départ de Söderström n’a pas été véritablement comblé. Après plusieurs essais, c’est Godwin Okpara qui semble s’être imposé au poste de médian défensif mais il joue évidemment dans un tout autre style, misant davantage sur son placement. Laurent Gomez peut constituer une solution de rechange mais n’est-il pas risqué de confier ce poste à un jeune ? Pur gaucher, Gomez peut aussi jouer sur le flanc, où Papy Kimoto a été contraint de déménager pour deux raisons : le Standard ne pourra pas compter sur Alex Mutavdzic avant octobre et, la concurrence fait rage à droite où on attend de Jonathan Walasiak qu’il confirme l’excellente saison qui l’a vu rejoindre les rangs de l’équipe nationale. En cas de défaillance de son jeune joueur, le Standard peut aussi compter sur Bjorn Riise, un joueur qui possède déjà un bon rayon d’action malgré son jeune âge. Au milieu, il n’y a pas de véritable distributeur car Moreira évolue plutôt comme attaquant en retrait. Comme il est souvent blessé, le Standard doit s’attendre à devoir compter sur Kimoto à ce poste aussi. A moins que le Nigérian Aliyu Datti, arrivé de l’AC Milan via Sienne, ne fasse preuve d’un grand talent.

ATTAQUE

Ole-Martin Aarst, qui avait inscrit 40 % des buts la saison dernière, a souhaité rentrer en Norvège. Trop court dans ce secteur, le Standard avait pris très tôt les devants en transférant Sambegou Bangoura. Par la suite, il réussit encore à convaincre Alexandros Kaklamanos pour former un duo manifestement plus complémentaire qu’on pouvait le craindre. Le Standard a également rappelé Jurgen Cavens et Mohammed El Yamani qui, pour des raisons différentes, restent sur deux saisons difficiles et qui ont l’avantage de pouvoir jouer un peu en retrait. Reste également Cédric Olondo mais il est encore fragile et pourrait être prêté.

CONCLUSION

Le Standard n’est pas plus faible que la saison dernière. Dans sa campagne de transferts, la direction a d’abord tenu compte de la mentalité des joueurs, ce qui devrait lui permettre de faire au moins jeu égal avec des équipes qui l’ont devancé la saison dernière sans être meilleures. Du point de vue de la qualité, c’est surtout dans l’entrejeu que le Standard accuse un déficit. La ligne d’attaque est plus performante, notamment parce qu’elle ne repose plus sur les exploits d’un seul joueur. La défense de base est solide mais peu technique. Elle manque d’arrières latéraux de formation et traduit le problème général du club : comme l’an dernier, le banc est trop peu étoffé pour parer aux aléas d’un championnat. n

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