PAS DE LIQUIDATION POUR CHARLEROI

La procédure du manager Bruno Heiderscheid a apparemment peu de chances d’aboutir.

Dans notre numéro de la semaine dernière, Bruno Heiderscheid nous expliquait que les transferts à Charleroi de Kolotilko et Kargbo allaient probablement déboucher sur deux procès supplémentaires l’opposant au Sporting. Ce manager réclame en effet une commission sur ces deux transactions aussi sur les départs de Negouai et Tokéné.

En fin de semaine, La Nouvelle Gazette annonçait que Heiderscheid demandait la mise en liquidation du club, se basant sur le fait que ses pertes seraient supérieures à son capital. Une façon de mettre la pression sur Abbas Bayat et ainsi empocher les sommes auxquelles il prétend avoir droit.

Maître Jean-Pierre Deprez, qui est le défenseur des joueurs de Charleroi à l’Union Belge, n’envisage pas ce scénario noir. « Tout d’abord, une mise en liquidation est impossible », dit-il. « Dans le cas d’une société anonyme comme l’est le nouveau Sporting, ce n’est pas prévu ». Si les choses devaient très mal tourner, le club pourrait être déclaré purement et simplement en faillite. Mais, selon Maître Deprez, on est très loin du compte: « Pour en arriver là, il faudrait d’abord un jugement favorable à Monsieur Heiderscheid suivi de l’impossibilité, pour le Sporting, de lui verser ce qui lui reviendrait. Ce manager a obtenu récemment une saisie conservatoire sur les comptes du Sporting, mais cela ne veut pas dire grand-chose. Ce n’est pas du tout un jugement mais une mesure préalable qui offre certaines garanties à un créancier, avant un jugement. Via cette saisie conservatoire, l’argent réclamé par Monsieur Heiderscheid reste bloqué et le Sporting n’a donc pas la possibilité de se rendre insolvable à son égard. Mais il ne s’agit certainement pas d’une condamnation pour le Sporting. Tout reste à trancher dans cette histoire ».

Heiderscheid, à qui Kargbo a intenté un procès, possède une fameuse carte de visite. Vendredi dernier, La Nouvelle Gazette révélait ainsi qu’il avait été condamné, en 2000, à un an de prison avec sursis, une amende de 30.000 francs, l’obligation de payer 2 millions au curateur de sa société faillie et l’interdiction d’exercer les fonctions de gérant, administrateur ou commissaire d’une société commerciale pendant cinq ans. Faits reprochés: émission de chèques sans provision, infractions liées à la faillite, dépenses personnelles excessives, faux et usage de faux, détournements frauduleux, etc! (P. Danvoye)

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