Pas d’EURO, mais le MONDIAL ? Alleï, alleï…

On parle maintenant de la possibilité d’organiser un jour la Coupe du Monde en Belgique avec la Hollande. Cela fait penser à l’idée jaillie cette année de l’esprit de politiciens flamands : organiser les Jeux Olympiques en Flandre… Que ça sent la campagne politique !

Pour une Coupe du Monde, la FIFA aime que ce soit une fédération nationale (et pas deux !), qui présente une candidature. Et en ce qui concerne les JO, le Comité International Olympique insiste pour que l’appel vienne d’une ville. Du coup, les Flamands se sont souvenus que Bruxelles était la capitale de leur communauté.

Du côté fédéral, que ce soit Union Belge, fédération hollandaise ou comité olympique belge, on ne critique pas l’idée. Dame, ce serait cracher dans la soupe, non ? Alors, les dirigeants disent que c’est  » théoriquement possible mais que ça demande un bon dossier « . Les initiateurs du projet disent qu’ils sont  » là pour ça : avoir des idées et les structurer « . Ouais, on verra.

Mais la Belgique sportive n’a-t-elle pas autre chose à faire que de voir aussi grand ? Le pays n’a-t-il pas besoin d’une meilleure politique sportive ? Le talent est présent en Belgique comme dans tous les pays du monde. Il  » suffit  » de le détecter et de le former. Et pour ça, il faut organiser un sport de masse solide et large comme une pyramide égyptienne. A commencer par l’école, où les cours d’éducation physique sont trop souvent perçus comme des châtiments corporels par des élèves à côté de leurs pompes, forcément.

M ichael Schumacher a réussi en F1 après avoir fait du karting, hein ! Parler de Jeux et de Mondial dans notre royaume est trop prétentieux pour être crédible.

Xavier Malisse et Olivier Rochus ont gagné le double messieurs de Roland Garros et on attend le retour en forme de Justine Henin et Kim Clijsters. La belle affaire… les Diables Rouges ne sont pas de l’EURO, les Belges seront aux dernières loges du Tour de France et l’équipe belge sera minimaliste à Athènes. Que vaut le sport belge sur le plan international ? N’a-t-on pas l’impression que le sport soit pris en otage dans les hémicycles où on oublie la base ? Malgré les promesses…

Anderlecht a un superbe site Internet mais un gros problème de communication. Et les deux sont parfois liés.

On s’explique : lorsque le Sporting engagea le Français Fabrice Ehret, le site renseigna que ce fut fait sur base de K7 vidéos et du conseil du coach français Paul Le Guen. Comme on trouvait ça bizarre, on a téléphoné à Robert De Pot qui a confirmé ces informations. Mais dans sa dernière interview à notre magazine, Herman Van Holsbeeck affirme qu’Ehret était suivi depuis longtemps par Peter Ressel, le responsable du scouting. Qui croire dans cette histoire ?

Une explication de cette ratatouille peut être trouvée dans le fait que le site Internet reprend tels quels des articles parus dans la presse quotidienne. Le plus grand club belge obligé de  » pomper  » dans les journaux alors qu’il devrait se trouver en amont de l’information et la diffuser.

On croit rêver. Et faire des cauchemars quand les cadres supérieurs du club se contredisent sur une info. Ce n’est pas la première fois, mais on espère vraiment que ça cesse parce qu’en bout de course, on accuse la presse de sensationnalisme alors qu’elle ne recherche que l’information exacte, la vérité.

par John Baete

 » N’a-t-on pas l’impression que le SPORT SOIT PRIS EN OTAGE dans les hémicycles où on oublie la base ? »

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