PAROLE À STEVE COLPAERT

APRÈS 17 MATCHES SANS DÉFAITE, ZULTE WAREGEM A ÉTÉ VAINCU PAR LE CLUB BRUGES MAIS STEVE COLPAERT INSISTE : CE N’EST PAS UN UPPERCUT.

Quelles leçons tirez-vous de cette défaite ?

Steve Colpaert : Nous avons eu raison de ne pas rêver du titre. En ce sens, la défaite, aussi ennuyeuse soit-elle et bien que nous ayons sans douté mérité mieux, nous délivre d’une partie de la pression exercée par l’extérieur. De la presse aux supporters, tout le monde nous a encensés mais il faut comprendre que nous ne sommes qu’un petit club. Pour s’imposer face aux grands, nous devons être au sommet de notre forme et avoir un brin de chance, comme à Anderlecht. Sinon, nous pouvons avoir des problèmes même contre des équipes comme Charleroi. Ce revers va inciter tout le monde à rester les pieds sur terre. Cette défaite ne laissera pas de traces car le Club ne nous a pas balayés, même si notre entrejeu a souffert face à un Donk supérieur et à ces bons passeurs que sont Vazquez et Refaelov. Nous devrons trouver une parade pour les play-offs.

Quel sera le principal handicap de Zulte Waregem en PO1 ?

Notre noyau, peu étoffé, n’a pas l’habitude de disputer un match de haut niveau chaque semaine et encore moins tous les trois jours. C’est valable pour les anciens comme pour les jeunes. Nous sommes encore frais, sinon nous n’aurions pas placé le Club sous pression dans le dernier quart d’heure, mais l’accumulation des matches sera fatigante. Nous devons veiller à prendre le repos nécessaire. De toute façon, nous serons confrontés à des clubs au noyau nettement plus large. Le Club, Genk, le Standard affûtent leur condition. Ils visent la deuxième place, voire le titre. Nous allons peut-être prendre des claques. Il faudra alors avoir la force de se relever mais rappelez-vous la façon dont nous nous sommes ressaisis après le 0-5 essuyé en Coupe contre Genk. En championnat aussi, nous avons renoué avec la victoire après trois revers consécutifs.

Zulte Waregem peut s’appuyer sur une solide défense. Vous vous entendez particulièrement bien avec Karel D’Haene.

Nous signons tous les deux la meilleure saison de notre carrière. Nous nous connaissons depuis longtemps. Nous jouons de concert depuis ma première saison ici, en 2008-2009. Fatalement, nous avons rôdé nos automatismes. Nous sommes très complémentaires, en plus : Karel est plus grand et a un bon jeu de position, je ne mesure que 1m77 mais je suis plus puissant et plus rapide.

Dury vous a fait jouer au milieu défensif une demi-saison, de même qu’une partie de l’exercice précédent, et vous avez occupé ce poste dans le match amical contre la Croatie en 2010. Quel poste préférez-vous ?

L’actuel, au coeur de la défense. Certains me jugent trop petit pour cette place mais je compense ce déficit par ma vitesse et mon timing. J’ai joué à ce poste en catégories d’âge et c’est là que j’ai émergé en D1, au Brussels. Je m’y sens donc mieux, même si mes qualités me permettent d’être compétitif au numéro six. Ceci dit, à cette place, l’entraîneur a l’embarras du choix avec Malanda, Delaplace, Skulason et Hinostroza.

Vous dites que c’est votre meilleure saison. D’autres clubs l’ont-ils remarqué ?

Non. Pour le moment, je ne suscite aucun intérêt mais cela ne me préoccupe pas le moins du monde. Pourquoi partir alors que l’équipe tourne aussi bien ? D’ailleurs, j’y suis sous contrat jusqu’en 2016 et la stabilité est un facteur très important à mes yeux. N’oubliez pas non plus que je n’ai que 26 ans. Benji De Ceulaer a dû patienter jusqu’à 29 ans pour recevoir sa chance dans un grand club. Une chose est certaine : si je devais partir, ce serait pour un club  » plus important  » que Zulte Waregem, que ce soit en Belgique ou à l’étranger. Je suis devenu père à la fin de l’année dernière mais ma femme est prête à déménager en cas de transfert, même à l’étranger. Nous en avons déjà discuté.

PAR JONAS CRETEUR

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