PARIS / Belgrade

Le premier week-end du mois de juin était consacré aux derniers travaux de certains footballeurs avant de goûter à des vacances bien méritées pour… certains d’entre eux. La journée du samedi a permis, à nous Belges, de connaître des sensations très différentes.

L’après-midi était consacré à la finale dames de Roland Garros où Justine pouvait confirmer son retour au premier plan. Quand je pense à tous ces gens qui déclaraient, au moment de sa maladie, que sa carrière était compromise et qu’elle ne retrouverait jamais son niveau, je me dis que le public (en tout cas en partie) peut être profondément injuste. Personnellement, je n’ai jamais douté qu’elle reprendrait sa place dans le top du tennis mondial. Et ceci pour différentes raisons.

Primo, ses qualités tennistiques naturelles ne pouvaient pas s’évaporer en restant inactive quelques mois.

Secundo, dès qu’elle aurait récupéré son niveau physique, elle reviendrait inévitablement parmi les meilleures mondiales où ses capacités de course sont nettement supérieures à celles de LindsayDavenport et MaryPierce son adversaire en finale à la Porte d’Auteuil.

Tertio, le système de comptage des points pour déterminer les classements, aussi bien ATP que WTA, est ainsi fait que le joueur perd énormément de places lorsqu’il est en inactivité forcée (surtout quand il a gagné beaucoup de tournois l’année précédente) mais remonte à la même vitesse lorsqu’il fait de bons résultats là où il n’était pas présent douze mois plus tôt.

Je pense donc que notre Juju va retrouver sa place de numéro 1 assez rapidement si les problèmes de santé l’épargnent.

La soirée du samedi fut beaucoup moins réjouissante pour les supporters belges. Hormis le résultat mitigé (une victoire des Diables était pour moi indispensable), la manière peu conquérante de l’équipe comme de l’entraîneur me fait de plus en plus penser que l’Allemagne se limitera pour nous à un rôle de téléspectateur neutre.

Il faut quand même m’expliquer ce qu’un changement à deux minutes de la fin d’un match peut avoir comme apport concret. Dans ce cas précis, le coach aurait mieux fait de laisser à Luigi Pieroni le plaisir de goûter à la victoire d’Auxerre au stade de France ! A ce propos, GuyRoux a annoncé le lendemain du triomphe de l’AJA l’arrêt définitif de sa carrière d’entraîneur. 42 ans à la tête des Bourguignons (avec une interruption d’un an quand même !), c’est un record mondial de longévité qui ne sera jamais égalé. Et ceci dans tous les sports collectifs confondus, où les coaches font rarement de vieux os. n

Étienne Delangre

La différence entre JUJU et les DIABLES ROUGES ? Un goût présent ou absent pour les conquêtes.

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