Pari osé ?

Thomas Bricmont

Kezman doit relancer sa carrière au PSG.

Le PSG accueille-t-il un has been du football ? Cinquième et dernier transfert du club de la capitale, l’arrivée de Mateja Kezman est entourée d’incertitudes. Si après quatre journées de championnat, Paris peut s’estimer satisfait de sa mise en jambes (2 victoires, un nul, une défaite), il le doit en bonne partie à une politique de transferts ambitieuse. Stéphane Sessegnon, Guillaume Hoarau apportent d’un côté l’efficacité et de la percussion au onze de Paul Le Guen, quand Claude Makelele et Ludovic Giuly se distinguent par leur qualité de meneur d’hommes. Reste donc le cas Kezman pour applaudir avec entrain la cellule recrutement des Parisiens, tant critiquée ces dernières années.

Et là, ça s’annonce plus délicat. Le Serbe reste en effet sur quatre années laborieuses dont deux particulièrement éprouvantes en Turquie. 18 buts en championnat sur ses deux saisons avec Fenerbahçe, on est loin des statistiques flamboyantes du temps du PSV (2000-2004) qui l’avait vu inscrire 105 buts en 125 apparitions. Le déclin débuta pour l’attaquant à Londres. Une concurrence trop lourde et une acclimatation ratée comme motifs de son échec à Chelsea. Même topo, un an plus tard, à l’Atletico Madrid qui en avait fait son transfert de l’été en remplissant de neuf millions d’euros les caisses de Roman Abramovich. En Liga, aussi, son bilan fut très moyen : huit buts en 30 matches qui l’envoyèrent chez le club stambouliote.

Le PSG doit donc relancer la carrière de l’attaquant serbe alors que ce club est davantage associé ces dernières années à un cimetière pour éléphants. Deuzio, le caractère de Kezman est réputé difficile.  » On aurait mieux joué avec sept joueurs serbes « , avait-il déclaré à la presse turque pour critiquer le trop plein de Brésiliens à Fenerbahçe. Ou comme dernière petite pique à la Turquie :  » Je suis content de retourner en Europe.  » Paris, qui avait écrémé cet été son quota de grandes gueules ( Bernard Mendy, Mario Yepes, etc), va donc devoir tenir à l’£il le Serbe qui débarque en prêt pour un an assorti d’une option d’achat de 3,5 millions d’euros.  » Seul Dieu peut me juger  » tatoué en lettre cyrilliques serbes sur son avant-bras comme témoignage d’une foi très prononcée, est sa devise depuis ses débuts. Il semblerait malheureusement pour lui que ceux du foot l’aient abandonné ces derniers temps…

MONACO enregistre les arrivées du milieu offensif international sud-coréen Chu-Young Park (23 ans, FC Séoul) et du défenseur suisse, Patrick Muller (ex-Lyon).

MILAN BAROS a finalement trouvé un employeur. Le joueur tchèque s’est lié pour quatre ans à Galatasaray. Lyon perçoit en échange 5,5 millions d’euros.

MICHEL DER ZAKARIAN est le premier entraîneur à sauter en L1. Avec deux défaites en trois journées, il a été remplacé par Christian Larièpe, un inconnu qui a officié notamment comme directeur du centre de formation de Saint-Etienne ou entraîneur de l’équipe réserve de Marseille. Alain Perrin a refusé la proposition des Canaris.

TULIO DE MELO revient en France. L’attaquant brésilien, mécontent à Palerme, a signé pour quatre ans en faveur de Lille. Les Nordistes ont déboursé près de 5 millions d’euros et lui offrent un salaire mensuel de 180.000 euros brut. Cette arrivée a permis le départ de Kevin Mirallas pour Saint-Etienne. L’attaquant belge s’est lié pour quatre saisons avec les Verts qui ont dépensé 3,5 millions d’euros pour ses services.

LUIGI PIERONI n’a pas pris part à la victoire de Valenciennes, qui a joué avec deux attaquants, sur Toulouse.

MARSEILLE a trouvé un remplaçant à Djibril Cissé, parti à Sunderland. Il s’agit de Mamadou Samassa, un international espoir de 22 ans qui compte 43 matches en L1 pour…4 buts. L’OM a déboursé 800.000 euros pour s’attacher ses services.

MAMADOU SAKHO, sorti du jeu à la 80e minute face à Caen, est out pour deux mois. Le jeune défenseur du PSG va devoir être opéré d’une pubalgie.

THOMAS BRICMONT

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