Parfait, sauf le résultat !

L’équipe nationale a réalisé une prestation pleine et sans quelques errements venant de différentes composantes d’un match de football, elle aurait empoché trois points face au leader du ranking mondial. Le but de Marouane Fellaini injustement annulé pour hors-jeu, la perte de balle nonchalante du même joueur sur le premier but espagnol marqué par AndrèsIniesta et le changement de la 89e minute que même un entraîneur de Minimes n’aurait pas effectué (cf. Flop) sont autant de paramètres qui auraient pu transformer un bon match en souvenir mémorable.

Espérons que ce ou ces points perdus n’aient pas de conséquence au décompte final mais force est de constater que sauf catastrophe, l’Espagne risque de survoler le groupe.

Le rôle de Simons

Toute la presse avait annoncé la bonne composition avant le match mais la blessure à l’échauffement de Moussa Dembélé a contrecarré les plans de l’entraîneur qui a dû rappeler Steven Defour en dernière minute. Le dispositif annoncé était le 5-4-1 et c’est vrai que cela y ressemblait assez fort mais le rôle de Timmy Simons dans le premier quart d’heure, avant la sortie sur blessure de Fernando Torres n’était pas clairement celui d’un défenseur central. Le joueur du PSV se positionnait en fonction de Torres et de David Villa car les Espagnols évoluaient sans véritable meneur de jeu. Lorsqu’un des deux attaquants décrochait dans le jeu, le capitaine des Diables occupait plutôt une place dans l’entrejeu. Par contre, il redescendait presque au niveau de Vincent Kompany et de Daniel Van Buyten quand les deux artificiers de Vicente Del Bosque se positionnaient en pointe.

La blessure de Torres fut un tournant de la rencontre et a influencé le comportement de nos Diables. L’entrée au jeu de Cesc Fabregas a permis à Simons de se concentrer sur un rôle de milieu de terrain et cela a aidé le bloc équipe à évoluer beaucoup plus haut et à mettre énormément de pression sur les techniciens ibériques.

L’apport des défenseurs

La paire centrale Van Buyten- Kompany est restée en place en possession de balle et s’est, comme d’habitude, présentée dans le rectangle adverse sur les phases arrêtées décentrées au profit des Diables. C’est d’ailleurs sur un corner que le brillant Vince s’est retrouvé dans la situation du centreur et donneur d’assist sur le but de l’inévitable Wesley Sonck. Les défenseurs latéraux ont participé offensivement et principalement Anthony Vanden Borre, auteur d’une prestation quatre étoiles qui lui a permis de délivrer quelques bons centres et qui, sans le retour de Carles Puyol, aurait trompé le grand Iker Casillas. Le replacement de Simons dans l’entrejeu a libéré Jan Vertonghen et surtout Fellaini qui s’est très souvent mué en deuxième attaquant où, parfois, il a fait preuve d’un manque d’altruisme notamment sur un contrôle de la poitrine où il aurait pu servir Sonck esseulé plutôt que de tenter sa chance.

Axel Witsel a apporté énormément de soutien au seul attaquant de pointe en plongeant continuellement dans les espaces et Vertonghen a évolué beaucoup plus offensivement que contre l’Arménie.

Le cas Defour

La petite déception de ce bel ensemble d’individualités performantes se situe au niveau de Defour dont la prestation était un peu en dessous de ses coéquipiers. Mais il n’est jamais aisé de devoir commencer un match quand on l’apprend 20 minutes avant le coup d’envoi. Sa prestation fut certes courageuse mais sans véritable coup d’éclat.

Conclusion

Le système de jeu est une chose mais c’est son animation qui est la plus importante et, à ce niveau, il y a eu beaucoup de variétés dans le jeu de la Belgique. Cependant, comme souvent, ce sont les détails et l’expérience qui font la différence et dans ce domaine-là, l’Espagne a été très performante.

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