Pär Zetterberg et MICHAËL LAUDRUP

Pour un jeune Suédois, le Danois constituait l’exemple de la réussite.

Pär Zetterberg :  » Mon maillot préféré est celui que j’ai échangé, alors que j’étais en tout début de carrière à Anderlecht, avec Michaël Laudrup, actif au FC Barcelone à l’époque. Pour un jeune joueur scandinave comme moi, le Danois constituait l’exemple de la réussite sportive, lui qui avait déjà porté le maillot de la Lazio et de la Juventus et qui, par la suite, allait encore passer dans les rangs du Real Madrid et de l’Ajax, notamment. Cette vareuse blaugrana représentait donc tout un symbole pour moi, même si, à l’analyse, elle n’est pas la plus prestigieuse de ma collection. Par l’entremise de mon ex-coéquipier argentin Roque Rodrigues, à l’Olympiakos, je suis entré en possession, dans un passé somme toute récent, d’une tenue de Diego Maradona, spécialement dédicacée à mon intention. – Para mi amigo Pär Zetterberg, avait-il écrit en substance. C’est d’autant plus beau qu’il ne me connaît pas et que nous ne nous sommes jamais croisés sur le terrain (il rit).

J’ai hérité aussi, de manière nettement plus facile, d’un équipement que Roque Rodrigues portait au moment où il était capitaine des Boca Juniors. Il m’intéressait parce que c’est un club mythique et que j’avais appris par Sport/Foot Magazine que ses couleurs étaient celles de la Suède : jaune et bleu. Si je m’en souviens bien, la petite histoire veut que les dirigeants argentins, incapables de se prononcer sur le choix des couleurs, décidèrent finalement d’adopter celles du premier bateau qu’ils verraient entrer dans le port de Buenos Aires. Ce fut un bateau suédois. Extraordinaire. Ce détail ne pouvait me laisser insensible.

Avec l’Olympiakos, j’ai eu l’occasion de rencontrer Manchester United en Ligue des Champions. A la rentrée aux vestiaires, je m’étais mis d’accord avec David Beckham pour procéder à un échange. Mon fils Erik, âgé de six ans aujourd’hui, y tenait absolument. Pas de chance, ce n’est pas Beckham qui poussa la porte des vestiaires, après coup, mais le Norvégien Ole-Gunnar Solksjaer qui tenait à conserver en souvenir le maillot d’un Scandinave comme lui… Rassurez-vous : je ne suis pas un père indigne et j’ai ramené le maillot de Beckham à la maison. A cette nuance près que celui-là, j’ai dû l’acheter au fanshop des Mancunians(il rit).

Pour mon fils, qui est dingue de football, j’offre chaque année un maillot du club où je joue, floqué de son âge. Il possède le 1, le 2 et le 3 du Sporting et le 4, le 5 et le 6 de ma période au Pirée. Le 7, qui s’annonce bientôt, sera donc de nouveau anderlechtois. L’espoir que je caresse, c’est d’arriver un jour au 11. De la sorte, il aura un jeu complet, même si le rouge et blanc risque de détoner quelque peu au milieu de tout ce mauve et blanc. Avant la fin de ma carrière, Erik désire aussi que je croise à tout prix la route du Real Madrid. Il rêve d’avoir un maillot de son idole, Zinédine Zidane. Anderlecht peut donc compter sur un Zetterberg particulièrement motivé pour accéder à la prochaine édition de la Ligue des Champions « .

par Bruno Govers

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