Sept ans après son dernier opus, il sort un nouveau recueil de dessins : Joyeux Bordel (Chronica Editions).

Pourquoi avoir attendu autant de temps ?

J’étais un peu déçu du monde de l’édition. La vente d’un livre me rapportait 60 cents. La dernière fois, j’avais travaillé avec la Renaissance du Livre. Mais je n’avais obtenu aucune promotion, aucune séance de dédicaces. Kroll sortait un livre en même temps et la maison avait tout misé sur lui. Ici, je me suis lié avec un éditeur qui est aussi parrain de mon fils et qui m’a laissé travailler librement. Nous avons trouvé des financements via des sponsorings et un système de crowdfunding. Nous avons proposé à 11 personnes de payer pour que leur nom apparaisse dans le livre, écrit sur un maillot de foot dessiné. Vu le succès de cette opération, nous sommes passés à 22 et nous aurions même pu monter à 33. Mais il n’aurait pas été pertinent d’avoir trois pages rien qu’avec des noms de maillots… Pour le reste, j’ai été totalement libre. J’ai tout créé et agencé, de la couverture à la dernière page. J’ai rédigé les textes, j’ai inséré les légendes avec des petits jeux de mots…J’ai placé moi-même le code-barres ! Le seul élément qui n’est pas de moi, c’est la préface de Thomas Meunier. Nous sommes restés en contact, le courant passe bien et nous avons d’autres projets qui pourraient déboucher sur une collaboration ponctuelle.

J’ai des projets de collaboration avec Thomas Meunier.  » Pad’r

Vu le laps de temps écoulé, vous ne deviez pas manquer de matière…

Oui, même si le point de départ a été la Coupe du monde en Russie. Ce qui m’a permis d’insérer des dessins réalisés pour le site web de Sport/Foot Magazine. J’ai compilé les oeuvres issues de mes collaborations ( DH, La Tribune/RTBF). J’y ai ajouté des inédits, des crayonnés réalisés sur un coin de table, des dessins qui ne sont jamais passés à l’antenne, …J’ai débordé sur d’autres disciplines : les résultats de Thiam en athlétisme, le succès du hockey belge… Disons que Joyeux Bordel contient 90% de foot et 10% d’autres sports. Le terme  » Joyeux  » revient sur nos succès et  » Bordel  » illustre les couacs que nous avons connus : l’arrivée de Kompany à Anderlecht, le Footballgate, le racisme,… Ce dernier thème m’a particulièrement interpellé : je me suis rendu compte que j’avais davantage produit de dessins sur cette problématique. C’est le reflet de la société et de ce qui se passe dans les stades.

Il faudra attendre sept ans avant votre prochaine publication ?

J’aimerais sortir un recueil tous les ans. Le prochain grand événement, c’est l’EURO 2020. Mais est-ce pertinent d’éditer deux livres à quelques mois d’intervalles ? On doit encore y réfléchir.

Pad'r

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