Ouvertures

La mondialisation de la NBA progresse toujours.

D avid Stern, le General Commissioner de la NBA, constate :  » Cette année, près de 20 % des joueurs de NBA seront étrangers. Plus de 30 pays sont désormais représentés. Cela contribue à rendre la Ligue plus forte. Cela accroîtra aussi l’intérêt que l’on portera à la NBA dans d’autres pays et facilitera le développement de nouveaux marchés. C’est le résultat d’une politique d’ouverture qui avait été entreprise depuis une vingtaine d’années. D’abord, avec la retransmission télévisée des matches de NBA à l’étranger. Actuellement, les images sont diffusées dans plus de 200 pays, dans 43 langues. Dès les années 80, des équipes de NBA ont aussi commencé à disputer des matches exhibitions à l’étranger. Je me souviens de la vague d’enthousiasme qui avait déferlé sur l’Italie en 1984 lorsque les New Jersey Nets et les Phoenix Suns s’y étaient produits. Des McDonald’s Open (opposant des équipes de NBA à des formations étrangères) ont été organisés à partir de 1987. Et le point d’orgue fut sans conteste l’envoi d’un DreamTeam aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. Depuis lors, de plus en plus de jeunes à travers le monde s’intéressent au basket, et le niveau ne cesse de s’accroître. Voici dix ans, lorsqu’on évoquait la possibilité de voir une équipe de NBA battue, le scepticisme était de mise. A l’heure qu’il est, beaucoup de pays possèdent des joueurs capables de se mesurer à des joueurs de NBA. Et ces derniers doivent être parfaitement préparés pour les affronter. Lorsque la sélection, ou la préparation, n’est pas optimale, on a vu au Championnat du Monde d’Indianapolis en 2002 ce que cela pouvait donner – NDLR : malgré la présence d’une équipe américaine composée majoritairement de joueurs de NBA, la finale avait opposé la Serbie-Monténégro à l’Argentine) « .

Quelle formule en Europe ?

De là à avoir une franchise de NBA implantée en Europe, il y a un pas que David Stern ne se refuse plus à franchir.  » D’abord, c’est une question d’infrastructures « , explique-t-il.  » Il faudrait avoir en Europe une salle d’une conception similaire à celles que l’on trouve aux Etats-Unis. A l’exception des New Jersey Nets, dont la salle des Meadowlands date de 1978, tous les clubs de NBA disposeront bientôt d’une arène construite après 1987. Ensuite, il faudra trouver un public susceptible de soutenir une équipe, non pas pour un ou deux matches d’exhibition, mais pour 41 matches de saison régulière. Mais je suis persuadé que ce n’est qu’une question de temps. Le problème de la distance n’en est plus un. Si les tennismen sont capables de jouer en Australie, à Singapour et à New York, pourquoi les basketteurs ne pourraient-ils pas le faire ? Il faut savoir, aussi, qu’une éventuelle équipe européenne ne se déplacerait pas tous les trois jours en Californie, mais partirait pour une semaine dans la zone la plus proche de l’Europe, à savoir la Côte Est des Etats-Unis « .

Et pourrait-on, dans un premier temps, voir des matches de saison régulière en Europe ?

 » C’est un problème purement économique « , affirme David.  » Les seuls matches de saison régulière qui ont été organisés en dehors des Etats-Unis jusqu’ici l’ont été au Japon, depuis 1990. Avec le Tokyo Dome, d’une capacité de 35.000 places, et une autre salle d’une capacité de 22.000 places, on pouvait espérer des bénéfices substantiels. L’organisation d’un match de saison régulière requiert aussi un arrangement financier avec les clubs concernés. Cela implique, en effet, la soustraction d’un match auquel avaient droit les abonnés dans une salle flambant neuve bâtie à coups de millions de dollars. Sans compter les contrats conclus avec les chaînes de télévision pour lesquelles la diffusion d’un match en direct dans un autre fuseau horaire est quasiment impossible « .

Par contre, Stern est prêt à autoriser ses équipes à réaliser leurs stages d’avant-saison en Europe, durant lesquels elles pourraient rencontrer des formations du Vieux Continent.  » Je suis partant sans hésiter « , s’exclame GregPopovich, l’entraîneur du club champion, les San Antonio Spurs, ravi de l’expérience vécue à Paris voici 15 jours.

Il faut savoir que les clubs de NBA n’organisent pas leur programme de préparation comme ils l’entendent. Huit matches amicaux en avant-saison, pas un de plus. Et pas n’importe où, ni contre n’importe qui.

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