Ouf pour la spectacularité, les Rouches en play-offs 1 !

Anderlecht peu spectaculaire et premier pour des prunes, Genk joli dauphin pour du beurre, exit la phase classique, réduite à n’être qu’apéritif interminable avant de passer à table. Car qu’on soit pro ou anti play-offs, la vraie lutte pour le titre démarre ce week-end, même qu’Anderlecht-Standard est au programme : souhaitons que le Clasico produise enfin du chouette foot et pas de coups vaches, sans quoi faudra bien se résoudre à l’appeler Clasi-cow ! Déjà, les Liégeois meuglent de devoir prester en championnat 24 h après les Gantois, leurs adversaires du mercredi suivant en Coupe. Y a pourtant pas de quoi en faire un poison d’avril : le handicap est dérisoire en regard du grand bonheur d’accéder aux play-offs 1… et du grand avantage d’en être au départ le sixième classé ! Car grâce à cette division par deux des points de la phase classique, le Standard est le seul qui rabote son retard sur tous ses opposants, sans qu’aucun autre lui recolle au derrière !

Débat fréquent dans les buvettes : ces Rouches qui ont soufflé le chaud et le froid méritaient-ils les play-offs 1 au détriment des  » pauvres  » Malinois ? Lesquels, de justesse, vont être réduits à disputer le championnat de Flandre de l’antichambre, ces play-offs 2 qu’on peut baptiser Challenge De Wever ! Oublions budgets et business, négligeons les polémiques d’arbitrage pour n’examiner que les chiffres. Si vous êtes anti-Standard, vous avancerez que les Liégeois n’ont aucun mérite à avoir gagné plus de matches que les Malinois (15 pour 13) puisqu’ils en ont par ailleurs perdu davantage (11 pour 8) : et que si la victoire valait toujours 2 points si le partage de l’enjeu était encore une réalité en cas de match nul, le Standard bisserait en play-offs 2 !

Mais si vous êtes pro-Rouche viscéral, la contre-argumentation est facile. Y’a pas photo question panache, vu que le Standard a planté plus de goals que le Malinwa, que la différence de buts est à son avantage, et que ce qu’on pourrait appeler son coefficient de spectacularité est infiniment supérieur, même s’il n’atteint pas celui des Gantois : l’inconditionnel rouge et blanc, qui a suivi les 30 matches de son club, a vu 88 buts (50 pour/38 contre), l’inconditionnel sang et or n’en a vu que 64… et c’est fort peu !

Comique, ce dernier classement : il indique que si vous êtes footeux neutre, suivre Eupen toute la saison vous donne autant d’émotions de buts que suivre Anderlecht ! Un Eupen amenant à dire un mot des play-down… De Wever aimerait les appeler Challenge Di Rupo ! Les chiffres ci-joints sont sans pitié pour Charleroi, Abbas Bayat peut remercier la formule actuelle : sans elle, les Carolos seraient déjà cuits, hélas méritoirement. Eupen mérite davantage le sursis des barrages, il n’était pas inférieur au Lierse, voire à d’autres ! Même si je me refuse à ajouter qu’Eupen fut très malchanceux, tant Matthias Lepiller a botté sur le cadre. Non. Faut pas crier – Pas de chance ! pour les frappes sur le cadre, on ne le dit jamais pour celles juste à côté. Frapper sur le cadre, c’est juste une maladresse moindre. Matthias, entraîne-toi !

PAR BERNARD JEUNEJEAN

Les PO2 c’est la Challenge De Wever et les PO3 le Challenge Di Rupo…

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