Oublier les départs

Suite au départ de Hernán Losada et de Gustavo Colman, le Germinal Beerschot a d’abord semblé handicapé, ne serait-ce que parce que leurs remplaçants se faisaient attendre. Le manque d’efficacité a été le fil rouge de la préparation. Il est rapidement apparu qu’il valait mieux procéder différemment.

DÉFENSE

Les prestations du gardien Kenny Steppe ont été tellement convaincantes l’année dernière que nul ne lui rappelle à quel point il est difficile de confirmer. Les autres membres de la méritante dernière ligne devraient rester titulaires. Kurt Van Dooren et Didier Dheedene confèrent une base solide au compartiment défensif du Germinal. Il n’y a pas davantage de raisons de douter de la titularisation de Pieterjan et MartijnMonteyne, même s’ils n’ont pas toujours été suffisamment offensifs la saison écoulée. Le premier a certainement été en proie à des problèmes de confiance mais il n’a pas concurrent à son poste.

ENTREJEU

Juste devant la défense, Ederson Tormena et Justice Wamfor constituent à nouveau des options. Le premier est devenu un remarquable joueur box to box la saison dernière, le second s’est parfaitement coulé dans son rôle de stopper. Rocky Peeters est également disponible.

Le volet offensif de l’entrejeu va être déterminant. Le départ de Losada et de Colman est compensé par l’arrivée de Khalilou Fadiga, Faris Haroun et Marco Né. Le premier recèle un peu du talent des deux Argentins transférés. Fadiga a la technique de Losada -mais pas son moteur ni son aptitude à foncer ballon au pied – et la vista de Colman. Daniel Cruz, apte à conserver le ballon, ne possède pas cette vista et recherche peu la profondeur. Le poids de l’approvisionnement offensif reposera donc essentiellement sur les épaules du Sénégalais. Haroun a certes un énorme potentiel d’infiltreur mais surtout sans ballon. Il faudra de toute façon attendre la fin des Jeux Olympiques pour l’aligner. L’entraîneur Harm van Veldhoven compte sur Né, styliste et plaque tournante, pour former une sorte de pont entre Fadiga et Haroun mais le début de championnat vient trop tôt pour l’Africain, qui émerge d’un trou de plusieurs mois.

De toute façon, les variantes ne manquent pas, puisque Osei Gyan King est toujours là, pour ne citer que lui. Le coach cherche l’équilibre entre les coureurs et les éléments créatifs. Comme la saison dernière, beaucoup de médians offensifs ont tendance à se replier vers l’axe. Si les arrières latéraux ne se présentaient pas, le Germinal Beerschot risquerait de ne pas pouvoir exploiter ses flancs de façon optimale.

ATTAQUE

Le Germinal Beerschot s’est distingué la saison passée dans les affiches mais il n’a pas souvent reçu la récompense qu’il méritait. Voleur de buts, Kevin Vandenbergh peut résoudre ce problème. Reste à voir si le caractère et le sens du travail qu’il affichera suffiront ? On peut se poser la même question à propos de Fadiga. Van Veldhoven estime primordial que ses joueurs se battent ensemble. Tosin Dosunmu y parvient enfin mais c’est au détriment de son rendement, même s’il a inscrit sept buts en 28 matches. L’engagement ne compense pas l’absence de buts mais charme l’entraîneur. Vandenbergh devra donc mériter sa place. L’idéal est évidemment de joindre le travail au sens du but. Sanharib Malki a marqué 16 buts en 33 matches de championnat.

Avec Vincenzo Verhoeven mais aussi Paul Kpaka et Henri Munyaneza, le club anversois espère avoir plus de possibilités en attaque. L’entraîneur a déjà laissé entendre qu’il compte exploiter Munyaneza à gauche, parfois, afin de repousser l’arrière droit adverse dans son camp et permettre aux autres attaquants anversois de s’infiltrer à droite.

CONCLUSION

Les transferts de Losada et de Colman ont été lourds de conséquences. Mais l’ossature de l’équipe est restée et c’est rassurant. Le Germinal Beerschot possède ainsi de solides fondations sur lesquelles travailler, avec une consolation : saison après saison, il a perdu des footballeurs de grande qualité mais est toujours parvenu à compenser ces départs. Les Rats n’atteindront sans doute pas leur vitesse de croisière dès les premières semaines de la compétition : c’est également une habitude au Kiel.

par kristof de ryck

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire