Où en est-on ?

Les supporters de Malines se sont déplacés par centaines pour assister à l’entraînement de leur club. Une vague d’enthousiasme a balayé le stade. Elle semblait être le prélude à la promotion, qui devait être acquise quelques jours plus tard à Lommel mais le match ne s’est pas déroulé comme prévu. Malines a galvaudé son avantage d’un but en fin de partie et n’a pas profité du demi-faux-pas commis par le Beerschot Wilrijk à OHL. La lutte pour la montée en D1A va donc opposer deux clubs de tradition, tous deux dotés de nombreux supporters. Deux associations dont la place est en fait au plus haut niveau.

Deux heures après la déception de Malines à Lommel, Lokeren a été rétrogradé en D1B. Ce n’est pas inattendu au terme d’une saison marquée par une succession d’erreurs de gestion et chapeautée par trois entraîneurs. On ne peut plus parler qu’avec nostalgie des grands moments que ce club a valus à notre football. Dans une semaine et demie, Lokeren va entamer une longue retraite. Il va devoir patienter cinq mois avant le début du championnat de D1B, le week-end des 10 et 11 août. C’est aussi le cas du club qui sera promu et qui devra meubler la période s’étendant jusqu’à la reprise de la D1A, le week-end des 27 et 28 juillet.

À moins que d’ici là, le paysage footballistique ne soit radicalement différent ? L’Opération Mains Propres traîne en longueur, même si les enquêteurs auraient presque bouclé l’affaire, essentiellement quant à l’argent noir. Il est grand temps que la clarté se fasse. Où en est le dossier de match-fixing ? Quand la fédération va-t-elle passer à l’action ? Le Royal Excel Mouscron va-t-il obtenir sa licence alors qu’on a ressorti du placard une plainte déposée il y a un an, parce qu’il était dirigé par un manager ? Et quels bouleversements cela peut-il provoquer ?

Quel a été le rôle exact de toutes les personnes arrêtées, des arbitres Sébastien Delférière et surtout Bart Vertenten, qui a passé un mois complet en prison ? Ces questions restent sans réponse. À tous les niveaux, notre pays se distingue par sa lenteur et sa confusion.

Pendant ce temps, tout suit son cours normal. Les managers se montrent à nouveau dans les stades. La gêne n’a pas cours dans un milieu où on peut gagner de l’argent. Beaucoup d’argent.

On va sans doute assister à un duel entre Saint-Trond et La Gantoise jusqu’à l’ultime journée du championnat régulier, pour le dernier billet des PO1. Il serait cruel que les Limbourgeois en soient boutés après pareille saison. Marc Brys accomplit de l’excellent ouvrage au Stayen et pas seulement par la manière dont il parvient à modeler son équipe en fonction de ses adversaires. Brys ne se jette jamais de fleurs. Mais La Gantoise a aussi sa place en PO1. Comme Anderlecht, naturellement, qui doit signer deux victoires, à domicile contre Courtrai et en déplacement chez un Ostende piqué au vif.

Marc Brys ne se jette jamais de fleurs.

Ensuite, la compétition pourra enfin commencer. Avec le KRC Genk qui a dominé le championnat mais a vu son avance fondre et semble vivre très mal le feuilleton Alejandro Pozuelo. Avec un Club Bruges au football souvent stérile mais capable de défendre son titre. Que pense la direction d’ Ivan Leko, qui a proclamé après son succès contre Saint-Trond que le Club était maintenant prêt à conserver ce niveau chaque semaine et a répété qu’il était fier de ses joueurs ? De quoi Anderlecht est-il encore capable, avec 14 unités de retard sur Genk -sept après division des points ? Fred Rutten en obtient un certain rendement mais pas encore un beau football.

Les PO1 s’annoncent passionnants, aussi injuste soit la division des points. Quant aux PO2, ils risquent de redevenir une non-compétition. Nul ne semble vraiment s’intéresser à l’éventuel billet européen qu’ils peuvent fournir. Ne serait-ce que parce que ça implique de reprendre le collier encore plus tôt.

Marc Brys
Marc Brys© BELIMAGE

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