Où en est Alost?

Alost, lui, est déjà quasi assuré de jouer en D3 la saison prochaine (sauf miracle) et c’est avec une équipe de fortune et un duo d’entraîneurs complètement inexpérimentés qu’il a donné la réplique au Sporting de Charleroi, samedi passé. Par rapport au match du week-end précédent, face au SK Lommel, la phalange noir et blanc ne présentait pas moins de six nouvelles têtes sur le terrain ( Kris Ottoy, Karel Verhulst, Koen Van der Heyden, Hans Moyson, Kristof Kestens, et Koen Persoons) et deux sur le banc ( Niels De Rudder et Geert Van Roy).

Une situation à laquelle la prise de pouvoir du nouveau président, Peter Garré, n’était pas étrangère. Après la mise en liquidation du club, l’ancien trésorier, André De Kegel, avait permis la poursuite des activités footballistiques en prenant personnellement à sa charge la différence entre les rentrées financières et les frais d’exploitation, plus importants. Pendant un mois, les éléments du noyau de Première furent payés à la semaine, sur base de leur contrat respectif. Mais après y avoir été royalement de sa poche, André de Kegel s’effaça au profit du nouvel homme fort, le promoteur immobilier Peter Garré, d’emblée soucieux d’atténuer les dépenses.

Par l’intermédiaire d’un manager new look, Wim Couck, qui avait occupé autrefois les mêmes fonctions chez les voisins de l’Eendracht Hekelgem, tous les membres du noyau professionnel, staff technique compris, se virent offrir en début de semaine dernière une même proposition financière: 1.000 euros pour les matches restants. Cette aumône ne suscita évidemment guère l’allégresse et plusieurs valeurs sûres décidèrent de remettre leur tablier. Parmi elles Georges Arts, Cédric Carrez, René Klomp et Dimitri de Condé. Eric Joly eût aimé se rallier à eux, mais son salaire est garanti par La Gantoise, qui l’avait prêté à l’Eendracht Alost en cours de saison, et son employeur lui força la main. Idem pour le jeune Anderlechtois Yannick Vervalle, cédé lui aussi sur base de prêt aux Flandriens, et dont les données chiffrées du contrat sont assurées par le Sporting. D’autres joueurs, qui avaient tout intérêt à se montrer en cette fin de campagne, se laissèrent fléchir aussi. C’est le cas des étrangers Damir Stojak et Dejan Mrvaljevic ou encore de Björn De Wilde, désireux comme nul autre de disputer avec les Diablotins le Championnat d’Europe des Espoirs.

L’entraîneur Luc Limpens, qui avait repris les rênes de Manu Ferrera le 29 janvier, passa la main à deux autres clubmen: Niels De Rudder, ex-joueur et entraîneur des gardiens, et Geert Van Roy, ancien joueur lui aussi. A peine avaient-ils repris le témoin qu’un certain Peter Van Wambeke, entraîneur à Haasdonk, était signalé dans le bureau présidentiel. Quel carnaval!

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