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Ostende mise sur l’ADN Viking

Le Norvégien Kare Ingebrigtsen est le nouvel entraîneur du KVO. Le responsable de l’école belge des entraîneurs fait part de ses considérations.

Kare Ingebrigtsen (53 ans) est un ancien médian international, qui a notamment joué pour Manchester City. Il a ensuite été T2 au Viking FK et T1 au FK Bodo Glimt. Devenu entraîneur principal de Rosenborg BK, il a remporté trois titres et deux coupes de Norvège et a atteint la phase de poules de l’Europa League à deux reprises. Il a éliminé l’Ajax la saison passée. Lors de sa présentation, il a insisté sur sa connaissance du marché scandinave. Il y a donc de fortes chances pour qu’un, voire plusieurs joueurs du Nord le suivent.

Kris Van Der Haegen, directeur de l’école d’entraîneurs, n’a pas le réflexe de se demander : pourquoi pas un Belge ? .  » Non. Je constate l’engagement de cet entraîneur et je suis curieux. Ce n’est pas à nous de dire aux clubs où ils doivent chercher leur coach. En ce qui concerne Ostende, tout le monde sait ce qui s’y est passé cette saison et certains entraîneurs belges ne sont certainement pas prêts à se lancer dans pareille aventure.

Une reprise change beaucoup de choses. Le club est en quête de stabilité et l’entraîneur en est souvent la première victime. Voyez comme Anderlecht a du mal à trouver l’entraîneur adéquat. Peut-être un étranger peut-il obtenir plus de garanties qu’Ostende va enrôler des joueurs de qualité, éventuellement des Scandinaves dont il connaît la mentalité. Je l’espère pour lui car c’est vraiment nécessaire. Essayer quelque chose de radicalement différent est parfois utile.  »

Tout commence par la gestion du club, quel que soit l’entraîneur.  » Avec tout mon respect, le changement de coach a-t-il fait progresser La Gantoise ? Quand tout va bien, chacun veut faire ses preuves et se livre à fond, en général. Mais quand une équipe mange son pain noir, la vérité émerge, les joueurs retombent dans leurs travers et les mêmes problèmes se représentent. Les entraîneurs belges ont un grand potentiel, comme les étrangers. Je suis convaincu que ce Norvégien recèle énormément de qualités mais pour lui comme pour les autres, la question qui se pose, c’est : son ADN correspond-il avec celui des joueurs qu’il va diriger ?  »

C’est un aspect primordial de la formation des entraîneurs.  » Si votre ADN footballistique n’est pas compatible avec celui de votre noyau, mieux vaut ne pas commencer. Nous insistons beaucoup sur le people management, soit la gestion des différences pour obtenir le meilleur de chacun. Philippe Clement en est un exemple fantastique. La manière dont il a géré le départ d’ Alejandro Pozuelo témoigne d’une grande classe. Il l’a soutenu alors que beaucoup d’autres entraîneurs diraient qu’il abandonne l’équipe. Cette touche humaine, personnelle, est extrêmement importante. C’est la manière dont l’entraîneur gère l’homme derrière le footballeur qui détermine l’ampleur de son éclosion et lui permet de montrer ce qu’il vaut sur le terrain.  »

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