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Ostende : ADN altéré

Ostende a pris congé d’Hugo Broos, son directeur sportif et entraîneur intérimaire. Que se passe-t-il donc à la Versluys Arena ?

Fin mai 2018, sur la photo : le DT Hugo Broos, le président Peter Callant, l’entraîneur Gert Verheyen, son adjoint Franky Van der Elst et le team manager Johan Plancke (de droite à gauche). Prêts pour l’ère post- Coucke. L’héritage était lourd mais Ostende 3.0 allait nettoyer son coûteux noyau et faire la différence par son ADN et ses valeurs.

Un an plus tard, il ne reste que Van der Elst, qui dirige les derniers matches de PO2. Johan Plancke, qui assiste aussi Broos, rejoint Luc Devroe à Anderlecht fin juillet. Il n’aime pas son job à Ostende. En février, Callant est relayé par Frank Dierckens, une opération nécessaire pour obtenir la licence. Il avait déjà 10% des actions et rachète celles de Callant (82%) puis assure l’avenir du KVO pour un an, grâce à une augmentation de capital.

Trois semaines plus tard, Verheyen s’en va. Son équipe n’a plus gagné depuis le 8 décembre, contre Lokeren. Le coach est déçu de ses joueurs et de lui-même. Alors que le président clame sa joie, le maintien étant assuré, et que le speaker incite les spectateurs à suivre les PO2, Verheyen démolit son équipe devant la presse. Le lundi, on lui propose de s’en aller au terme du championnat régulier mais il jette l’éponge lui-même deux jours plus tard.

Il y avait déjà des tensions entre le coach et le DT, chargé de composer le noyau. Broos pensait qu’on pouvait en retirer davantage, il s’était adressé à plusieurs reprises au groupe et trouvait que la discipline laissait à désirer. Verheyen n’était pas d’accord et les joueurs le savaient. Broos a assuré l’intérim, sans grand succès. Ostende a gagné plus souvent en PO2 mais a aussi reçu des leçons, à Westerlo, par exemple. Broos s’irrite du  » manque d’engagement de joueurs bien payés qui ne savent pas ce qu’être professionnel veut dire « .

Dix jours plus tard, il est remercié. Certains, au KVO, trouvent son approche et ses séances d’un piètre niveau. En fait, le mécontentement n’a cessé de croître durant la saison. La direction estime qu’il n’a pas apporté de plus-value. Ses transferts n’ont pas été des succès. Un million et demi pour des réserves, comme le gardien camerounais Fabrice Ondoa et l’avant albanais Sindrit Guri, c’est trop pour un club qui doit assainir.

Broos voulait engager Sven Vandenbroeck, son adjoint au Cameroun, en prévision de la saison prochaine mais Dierckens et le directeur général PatrickOrlans se sont emparés des dossiers sportifs. Ils reprochaient aussi à Broos, très à cheval sur ses principes, d’être trop sévère à l’égard de Didier Frenay, auquel le KVO doit encore payer plusieurs millions de commission pour le transfert de Landry Dimata à Wolfsburg, ce qui a bloqué aussi les négociations avec Tom De Sutter, précisément conseillé par Frenay.

Dierckens et Orlans sont désormais maîtres à bord. Ils se feront conseiller par un comité où siégeront entre autres le scout en chef Guy Gheysel et le nouveau coach. Ils vont aussi mettre sur pied un conseil des joueurs pour mieux connaître le vécu du groupe. Ostende n’engagera plus de joueurs à 750.000 euros, l’encadrement va être réduit. Le staff devra être plus positif car ils estiment qu’en plaçant l’accent sur ce qui n’allait pas, il a fragilisé les joueurs. Sander Coopman, par exemple, n’est plus que l’ombre de ce qu’il était à Zulte Waregem.

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