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Ophélie Fontana

Un an après avoir animé les JO, elle sera en bord terrain pour l’Euro dames.

Le foot féminin, qu’est-ce que cela évoque pour vous ? Combien de matches avez-vous déjà vus ?

J’aime le foot, comme mes collègues masculins, j’ai toujours suivi l’évolution des dames de loin. Mais depuis que Michel m’a demandé de travailler à l’Euro, je m’y intéresse : je me documente, j’ai assisté aux entraînements des Red Flames, etc. Il y a une volonté de la RTBF de mettre le foot féminin en avant car il connaît un essor. Cécile de Gernier apportera son expertise comme consultante avec Benjamin Deceuninck. Elle et moi formerons une sorte de duo d’ambassadrices.

Vincent Langendries, votre mari, s’occupe du bord terrain chez les Diables…

Un vrai destin commun ! Bon, en soi, il n’est pas plus spécialiste du foot féminin que moi ! Je sais comment il fonctionne et je lui demanderai peut-être l’un ou l’autre truc. Il y a certains moments à gérer, comme la fin de match, où l’adrénaline est parfois très présente. La préparation est importante et c’est pourquoi j’ai déjà rencontré les joueuses. C’est une bonne façon de s’imbriquer à l’équipe, comme Vincent Langendries et Rodrigo Beenkens avec les Diables.

En vous choisissant avec Cécile de Gernier, la RTBF met en avant la diversité (égalité hommes/femmes, etc.). Mais, la véritable diversité, ce ne serait pas d’avoir des journalistes femmes traitant le sport le reste de l’année ?

Oui, il ne faut pas que ce soit un coup d’un jour. Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas commenter un match d’hommes ? A la RTBF radio, plusieurs journalistes féminines ont prouvé leur compétence. Cécile et moi faisons les titres des journaux : on donne l’impression qu’on sort du lot alors que cette situation devrait être normale ! C’est un peu bizarre.

La semaine dernière, en plein direct sur Eurosport, la journaliste Maly Thomas a été victime d’attouchements de la part du joueur français Maxime Hamou…

C’est un fait qu’il ne faut surtout pas banaliser. J’ai été révoltée par le tennisman mais encore plus par la réaction des journalistes en plateau, qui, en riant, semblaient légitimer la situation. Le stéréotype de la femme-objet dans toute sa splendeur… Le joueur a perdu son accréditation mais le geste n’était pas assez fort. Ce n’est pas comme ça que les mentalités vont évoluer. A l’Euro, où j’étais spectatrice, quelqu’un a touché les fesses d’une collègue. Mais où va-t-on ?

Michel Lecomte aurait des projets pour vous la saison prochaine…

On a dit beaucoup de choses pour remplir les pages. Tant mieux si c’est le cas ! (elle rit) Car il ne m’en a pas encore parlé. Le mieux, c’est de lui demander.

 » Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas commenter un match de foot ?  » – Ophélie Fontana

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