» ON VEUT ASSOCIER MOGI À UNE FORCE DE L’OMBRE QUI TIRE LES FICELLES « 

Vos relations amicales sont aussi influencées par l’importance de Mogi Bayat dans les différents transferts, le dernier en date étant celui de Harbaoui.

BAYAT : Le milieu du foot est très particulier. Avec Mogi, tu ne vas pas te poser des questions de tordus. Quand il n’intervient pas, je m’attends toujours à ce qu’il se passe quelque chose de bizarre, tu sais que peut débarquer une mère, un père, une cousine, un autre agent, etc. Avec Mogi, tout est plus clair. Il me fait gagner du temps, de l’énergie et de l’argent.

Est-ce que vous êtes d’accord avec le constat que le Mogi Bayat est aujourd’hui l’homme le plus influent du foot belge ?

VAN HOLSBEECK : Sa réussite, il la doit à son travail en priorité. Je cite toujours l’affaire Spajic en exemple. Quand Goran Lovre m’a annoncé que Spajic était un joueur intéressant, j’ai pris mon téléphone et j’ai appelé Mogi car il a un réseau incroyable. Le fait que le joueur s’est retrouvé dans mon bureau quelques heures plus tard lors de la dernière journée du mercato, je ne pense pas que 36 autres agents auraient été capables de ça. Idrissa Sylla, dont il n’était pas agent, était en Guinée avec son équipe nationale quand on a voulu le transférer. Son agent me répétait qu’il allait signer sauf qu’on allait être hors-délais. Qui s’est tapé en 24 h un aller-retour avec la Guinée et est revenu avec les documents signés ? Mogi est revenu avec des boutons de fièvre partout, mais le transfert a pu être réalisé. Quel est le problème avec Mogi ? Quand il était dirigeant, il rentrait dans le lard, Mehdi est beaucoup plus malin, plus diplomate. Par contre Mogi comme agent, c’est comme si ce métier avait été créé pour lui.

BAYAT : On veut associer Mogi à une force de l’ombre qui tire les ficelles, mais ce ne sont que des fantasmes.

La très grande quantité des transferts passés par ses mains démontre son importance…

BAYAT :Mogi, c’est un dealmaker, un facilitateur. À Charleroi, certains croient encore que Mogi est le directeur sportif du club, ce qui est complètement faux. Mais par contre, si je vois qu’un dossier est compliqué car il y a 14 agents, je vais lui demander de déminer ce dossier car il est très compétent.

VAN HOLSBEECK : Prenons le cas de Lucien D’Onofrio. En Italie, il m’a permis d’ouvrir de nombreuses portes, je n’ai jamais entendu là-bas un dirigeant me dire du mal de lui. Et il m’a permis de réaliser le transfert de Steven Defour à Porto et de rencontrer des personnes d’un très haut niveau. Et pourtant on est critiqué pour ça.

BAYAT : Mogi est quelqu’un qui aime bien les photos. Tous ces tweets, c’est son délire. Je lui ai d’ailleurs dit à plusieurs reprises qu’il aurait tout intérêt à être plus discret. Mais tu ne le changeras pas. En revanche, arrêtons de parler d’influence, mais bien de compétence. Et si demain, il m’amène des dossiers foireux, même moi j’arrêterai de travailler avec lui.

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