© EMILIEN HOFMAN

 » On peut toucher à peu près à tout à travers le sport « 

Son fils commence à feuilleter les pages et sa fille s’amuse à découper les photos de sportifs pour des collages personnels. Kevin Bailly, lui, s’efforce de lire Sport/Foot Magazine de bout en bout et l’utilise régulièrement pour ses cours de sciences.

Gamin, Kevin Bailly s’en allait lire Sport/Foot Magazine chez sa grand-mère.  » Elle gardait l’abonnement à son adresse pour être sûre que j’aille lui rendre visite « , rigole le citoyen de Leval-Trahegnies, installé à côté d’un stère de bois que l’automne s’apprête à entamer. Aujourd’hui, il reçoit bel et bien l’hebdomadaire dans sa boîte aux lettres et l’utilise notamment comme outil dans son métier de prof de sciences.  » Je pêche des infos dans le magazine, mais je fais également lire des articles aux élèves, notamment sur certaines perfs d’athlètes, comme celle d’ Eliud Kipchoge en 2018 ( le Kényan avait alors battu le record du monde du marathon, ndlr).  » Kevin recontextualise, puis explique comment le corps humain fonctionne et permet de réaliser ces performances, grâce à l’entraînement, l’alimentation, etc.  » Quand on donne cours, rien n’est plus beau que de parvenir à intéresser les élèves « , sourit le Hennuyer.  » Moi, en l’occurrence, j’essaie de le faire avec le sport : on peut toucher à peu près à tout à travers le sport.  » Cela fait plus de vingt ans que Kevin cherche des points d’accroche entre le sport et les apprentissages, une véritable passion qui le mène parfois très loin dans la réflexion.  » Un jour où je parlais de mouvements d’atomes, j’en suis arrivé à évoquer les déplacements de Lukaku et de Hazard sur un terrain « , poursuit-il.  » Ça marche pour beaucoup de choses : une foule assise et immobile permet d’expliquer le concept d’état solide, alors que des spectateurs debout et en mouvement symbolisent l’état liquide…  »

MPG et papier de qualité

Entre les cours, Kevin ne relâche pas son intérêt pour le sport, qu’il partage avec ses collègues autour d’un jeu de Fantasy League appelé Mon Petit Gazon. Le but est de constituer une équipe et d’affronter ses amis sur base des performances réelles des joueurs.  » Quand les résultats tombent, le lundi matin, on ne parle que de ça « , s’enthousiasme l’enseignant.  » On a lancé une compétition entre collègues dans tous les championnats possibles ( Ligue 1 et 2, Premier League, Serie A et Liga, ndlr) et celui qui perd paie le resto aux autres. Du coup, on suit très fort l’actualité foot à l’étranger, ça me plairait d’ailleurs qu’elle soit plus fournie dans Sport/Foot Magazine.  » Quoi qu’il en soit, Kevin lit tout, de la première à la dernière page, même quand un article ne l’intéresse pas de prime abord. Ça lui occasionne beaucoup de retard – jusqu’à deux mois, mais lui permet également de conforter son idée qu’en sport, la vérité change vite.

 » La qualité du papier du magazine s’est clairement améliorée après le confinement « , poursuit cet ancien basketteur reconverti dans le tennis.  » C’est très agréable d’avoir un papier un peu glacé, plus rigide, qui fait beaucoup moins  » journal « . J’apprécie également l’adaptation de la taille des colonnes en fonction des articles.  » Grand amateur des avis assumés des chroniqueurs Frédéric Waseige, Bernard Jeunejean et Swann Borsellino, Kevin aime de plus en plus le tournant tactique que prend l’hebdomadaire.  » On apprend beaucoup de choses à travers ces analyses et ces statistiques. J’adore également quand on fouille le parcours d’un joueur de D1 qui vient de nulle part. Le médian du Beerschot, Raphael Holzhauser, est typiquement le gars dont j’ai envie d’en savoir plus.  » Même si sa grand-mère n’est plus là pour recueillir ses impressions…

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire