» On ne travaillera pas avec des gens louches « 

Le nouveau président du Standard détaille ses idées, son plan et explique pourquoi il a repris le club liégeois.

La façon la plus simple de s’immiscer dans l’agenda bien chargé du nouveau président du Standard est de l’accompagner dans ses trajets. C’est ce que nous avons fait, entre Liège où il était présent à la remise des diplômes scolaires des jeunes du Standard ayant choisi la filière du sport-études, et Bruxelles où il participait à une conférence sur les liens entre le sport et le business.

A la tête de 5.000 personnes et d’un demi-milliard de chiffre d’affaires, Roland Duchâtelet, la 19e fortune belge, reste d’une modestie et d’une simplicité désarmante. C’est dans une Renault Laguna qu’on prend place et c’est lui-même qui la conduit !

Qu’est-ce qui vous a poussé à investir dans le monde du foot ?

Roland Duchâtelet : Ce que je trouve intéressant, c’est qu’il est devenu excessivement important dans la société. Il a un impact. Il y a 50 ans, c’étaient les bouchers et les boulangers qui s’occupaient du foot. Aujourd’hui, le monde politique s’est rendu compte de l’importance du foot dans la gestion sociale et c’est pour cette raison également que je m’intéresse au foot. Et puis, il y a quelque chose de magique qui transcende tout. C’est finalement le seul endroit où une grosse fortune côtoie un chômeur et où différentes religions cohabitent.

C’est pour cette raison que vous allez en tribunes et pas en loges ?

Oui, on n’y a pas le même feeling. Et en hiver, je resterai aussi à l’extérieur.

Et qu’avez-vous fait de la loge de Lucien D’Onofrio ?

Elle est louée !

Mais que vient chercher l’homme d’affaires dans le foot : le prestige, la reconnaissance, le networking, un retour sur investissement ?

Rien de tout cela. Moi, je suis tombé dans le football un peu par hasard car j’avais commencé comme sponsor de Saint-Trond. Le sponsoring de foot est, en effet, un moyen peu onéreux de faire connaître une marque rapidement. Puis, on m’a contacté pour reprendre le club. J’ai refusé mais on a tellement insisté que j’ai finalement accepté. Et depuis quelques années, je m’intéresse de plus en plus au jeu et cela me passionne.

Comment avez-vous abouti au Standard ?

C’est un concours de circonstances. Au moment de la vente du Standard, une de mes connaissances était intéressée par le Standard et m’a demandé mon avis. J’ai étudié les résultats financiers et je lui ai dit que ce n’était pas la catastrophe. Mais ma connaissance s’est désistée. Est ensuite arrivée l’offre de Value8. Pour moi, il ne s’agissait pas du repreneur idéal pour le Standard. C’est une petite société hollandaise qui devait contracter un prêt pour acheter le Standard. Pour rembourser la banque, elle aurait certainement pensé récupérer le cash au Standard. De plus, elle est cotée en Bourse et le Standard aurait constitué l’actif principal de la société. Or, l’historique des clubs cotés en Bourse n’est pas très bon. Après une défaite, le cours en Bourse tombe de 1,5 % en moyenne. Le supporter détenteur d’actions de son club perdrait deux fois. Le samedi sur le terrain et le lundi en Bourse.

Mais pourquoi avoir finalement joué au sauveur ?

Car, dans le cas de Value8, j’aurais perdu mon temps à la Ligue Pro à discuter avec des gens qui n’ont pas le même avis que moi. En reprenant le Standard, mon poids relatif dans le débat footballistique belge est plus important que celui que j’avais comme président de Saint-Trond. Le Standard est incontournable, c’est aussi simple que cela. Donc, j’ai réfléchi pour savoir si l’impossible devenait possible et j’ai commencé à sérieusement envisager de reprendre le Standard dix jours avant la conclusion du deal.

Avez-vous envisagé travailler avec Lucien D’Onofrio ?

Non, cela n’était pas prévu. Monsieur D’Onofrio m’avait prévenu que pour lui, ce n’était pas envisageable.

Et pour vous, cela l’était ?

Il ne fallait même pas se poser la question puisque ce n’était pas une option.

Avez-vous fait une bonne affaire en n’achetant le Standard que 40 millions ?

Je ne pense pas qu’on achète un club comme investissement. Il ne faut pas espérer gagner des sous avec le football. Je ne me suis jamais dit que j’avais fait une bonne affaire. Le Standard a quand même un déficit structurel de 8 millions par an.

Mais vous pourrez peut-être faire une plus-value lors de la revente ?

Evidemment, on se demande si ce sera possible de réaliser une bonne affaire en cas de revente mais ce n’est pas la première chose à laquelle il faut penser quand on achète un club de foot. Cependant, cela compte : il faut aussi que le club soit bien géré et arriver à un équilibre financier, chaque saison.

Un professeur d’université a déclaré :  » Monsieur Duchâtelet va doper sa notoriété en s’offrant le Standard. Il pourra téléphoner à n’importe qui. C’est cela le vrai pouvoir.  » Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Qu’il y a trop de professeurs d’université. C’est quelqu’un qui dit n’importe quoi sans me connaître. C’est ridicule. Evidemment que cela m’ouvre des portes mais ce n’est pas le but premier de mon arrivée au Standard.

Mais vous avez choisi aussi le Standard pour sa plateforme…

Oui. Au standard, on reçoit du monde. C’est un endroit propice à une discussion discrète puisqu’on on est dans la foule. Au niveau politique, cela me permet de discuter et d’échanger des idées sans être dans un environnement de confrontation.

 » Les personnes intelligentes ne sont pas nécessairement mauvaises pour le Standard « 

Dès votre arrivée, vous avez confectionné votre staff, composé d’universitaires. Un hasard ou une coïncidence ?

Un hasard car ce n’était pas voulu. Mais mon appréciation pour certaines personnes est peut-être liée au fait que ces personnes aient un bagage suffisant. J’aime travailler avec des gens qui comprennent tout de suite où je veux en venir.

Cela donne une image d’intello au Standard…

Les personnes qui sont intelligentes ne sont pas nécessairement mauvaises pour le Standard, hein. Et ce n’est pas parce qu’elles ont fait des études qu’elles ne réagissent pas de manière émotionnelle ou qu’elles ne vibrent pas autant que les autres.

Comment avez-vous pensé à Riga ?

J’avais observé son travail à Mons. Certains ont dit qu’il n’avait pas la carrure pour le Standard car il n’était pas suffisamment snob et qu’il ne dégageait pas une grande confiance en lui. Mais j’avais remarqué qu’il restait toujours très correct, très calme, que ses analyses étaient bonnes. Son profil me plaisait beaucoup. On m’a ensuite confirmé que c’était une personnalité intéressante et compétente. Ce fut donc mon premier choix après la reprise du Standard. J’en ai ensuite parlé à Jean-François de Sart et Pierre François et ils étaient d’accord.

Était-ce un choix risqué puisqu’il n’avait jamais travaillé dans un club comme le Standard ?

C’est une question d’appréciation. Moi, je n’avais pas l’impression de faire un choix risqué puisque j’étais convaincu dès le départ. J’ai quand même l’habitude de poser des choix dans un contexte d’incertitudes. L’engagement de Brepoels à Saint-Trond était également un bon choix. Or, il n’était pas connu et n’avait pas l’aura d’un entraîneur de D1.

Et le choix de de Sart ?

Il avait l’expérience de l’équipe nationale espoir et de l’Académie. Il avait déjà prouvé quelque chose et son profil me plaisait aussi.

En optant pour ces deux personnes, vous avez opté pour deux Liégeois…

Ce n’était pas important mais c’est un plus.

C’était une façon de rassurer les supporters : je suis flamand mais je suis respectueux des valeurs liégeoises ?

Tout d’abord, je ne suis pas flamand. Mon père est francophone et ma mère flamande. A une époque de ma vie, j’habitais dans la province de Namur. J’étais d’ailleurs choqué quand un journal a titré – Un Flamand a repris le Standard. Ce n’est pas le cas. Je ne me suis jamais senti flamand mais toujours belge. Je n’avais donc personne à rassurer.

Pourquoi, lors de votre arrivée, avoir fait place nette en licenciant plusieurs personnes ?

Il n’y a que trois personnes qui sont parties au total. Il y a eu beaucoup plus de changements à Bruges ou à Zulte Waregem.

Mais pourquoi avoir licencié le directeur commercial et le responsable de la communication ?

C’était surtout basé sur l’avis de Pierre François. Et il était clair que dans l’intérêt du Standard, il ne fallait pas tergiverser. Pierre François m’a expliqué les choses et j’étais d’accord avec son opinion et sa décision de se séparer de ces personnes.

Votre campagne de transferts a été plombée par l’ombre pesante de Lucien D’Onofrio. Comment avez-vous vécu cela ?

La question est de savoir s’il y a eu une ombre ou pas. Ce n’est pas clair. Ce que l’on sait, c’est qu’il y a eu des contacts entre D’Onofrio et des joueurs et cela me semble normal. Moi, je ne peux pas juger les conséquences de ces contacts. De toute façon, c’est du passé.

Vous restez très prudent mais avez-vous l’impression que vous auriez pu tirer davantage d’argent de la vente des joueurs sans cette ombre ?

C’est difficile à savoir mais ce n’est pas impossible.

Est-ce qu’il y a une réelle volonté de tirer un trait sur l’ère D’Onofrio ?

Il y a un nouveau chapitre qui s’ouvre. Lucien D’Onofrio a réalisé de très bonnes choses au Standard et ce ne sera pas facile de faire aussi bien que lui. C’est un challenge difficile mais c’est justement cette difficulté qui est intéressante.

Est-ce que c’était une nécessité de vendre autant de joueurs ?

On a fait une promesse à Witsel et Defour. Par contre, on n’avait pas prévu de vendre Mangala mais on n’a rien pu faire. La tête du joueur était mal programmée. Dans son esprit, comme il avait une proposition d’un club dans lequel il pouvait gagner plus d’argent, on devait le laisser partir. On n’arrivait pas à lui faire comprendre qu’un contrat de quatre ans, cela lie un joueur à un club aussi. Il avait choisi Valence. Finalement, on a décidé de discuter de son transfert. Le vice-président du club espagnol est venu avec trois ou quatre avocats et quand tout avait été réglé, monsieur a dit tout d’un coup qu’il voulait aller à Porto. Ce ne sont pas des manières. Du moins, pas pour moi. Et puis, il y a le cas Carcela. En juillet, il avait reçu une offre du Lokomotiv de Moscou mais le joueur a voulu continuer à réfléchir. Et pendant des semaines, il n’a pas pris de décision. Cela a traîné, traîné.

Il a dit dans Sport/Foot Magazine qu’il n’était pas demandeur d’un départ et que vous l’avez poussé à partir.

Je lui ai demandé de prendre une décision. On ne peut pas gérer un club en ne sachant pas ce qu’un joueur compte faire. Imaginons qu’il choisisse le dernier jour du mercato pour partir et qu’on n’ait pas prévu de remplaçant. On aura alors mal géré le club. Il est donc totalement normal que je lui demande de se décider. Et s’il ne comprend pas cela… Mais je comprends qu’il ne comprenne pas…

 » On a dû acheter dans l’urgence et il n’est pas impossible qu’on se soit trompé « 

En vendant tous ces joueurs pour 25,5 millions d’euros, certains ont déjà affirmé que vous essayiez de rentrer dans vos frais…

Mais il faut compenser ce déficit structurel de 8 millions annuels ! Le Standard a toujours pu équilibrer ses comptes en vendant ses joueurs. Le risque, c’est qu’une année, on n’arrive pas à vendre un joueur. Le paradoxe, c’est que d’un côté, on sait qu’il va falloir essayer de garder une ossature pendant quelques années pour réaliser des résultats mais que d’un autre côté, on se demande quand même qui on va pouvoir vendre l’été prochain. Et on ne parle pas de vendre pour 1 million d’euros. Pour obtenir les recettes nécessaires, il faut vendre pour 5 à 10 millions d’euros ! Le challenge le plus important pour le club est d’arriver à ce que l’équilibre financier sans transferts soit meilleur qu’aujourd’hui.

Vous dites que les transferts effectués ont augmenté la masse salariale. Comment est-ce possible alors que des gros contrats comme Witsel, Defour et Daerden sont partis ?

Daerden est toujours en grande partie payé par le Standard. Et puis, la qualité qu’on a rentrée se paye. Les nouveaux ne sont pas arrivés gratuitement !

Mais n’avez-vous pas agi dans l’urgence, en payant trop cher certains joueurs ?

Certainement. On n’a pas eu le choix. On a dû décider dans l’urgence et il n’est pas impossible qu’on se soit trompé. Il est possible qu’on ait commis des erreurs coûteuses. Cependant, je crois qu’on a fait de bons transferts même s’ils n’ont pas été réalisés dans les meilleures conditions.

Est-ce que vous pensez élaguer le noyau ?

Oui. On a dû élargir le noyau pour faire face à la situation. A l’avenir, il faudra réduire le nombre de joueurs et la masse salariale. D’autant qu’il faudra libérer des places pour les jeunes. On a le meilleur centre de formation de Belgique. Ce serait un non-sens de ne pas l’utiliser.

Combien de temps consacrez-vous au Standard ?

Deux jours par semaine. Je me fixe des priorités. Un déplacement en Ukraine ( NDLR : Le club ukrainien de Poltava est le prochain adversaire européen des Liégeois) ne l’est pas, par exemple. J’ai été surpris par la réaction qu’a suscitée mon absence lors des deux premiers déplacements européens. Mais c’est une question de priorités. Pour Zurich, je ne pouvais vraiment pas me défaire de mes autres obligations et j’ai également manqué Helsingborg parce que j’étais en vacances en famille. Et la famille, c’est plus important qu’un déplacement du Standard. C’est pour cette raison que je laisse la gestion du Standard au directeur général car il est à 100 % concentré sur le club. Pierre François est mon garde-fou sur lequel je peux m’appuyer. Si je devais tout décider au Standard, comme je dispose d’autres activités, je risquerais de faire des erreurs. Donc, Pierre François fait tout et moi rien ; le principe est simple ( Il rit). Il me demande tout le temps mon avis, me dit quand je dois interférer et je le fais.

Et vous n’êtes jamais en désaccord ?

Les gens bien informés et intelligents n’ont pas de raison d’être en désaccord !

Quelles sont vos ambitions pour le Standard ?

Les plus hautes possibles. L’ambition doit être de viser chaque année une place européenne et une participation aux poules de cette compétition.

Mais vous avez débuté en évoquant une année de transition…

Oui, je sais. On peut se permettre une année de transition au niveau financier. Le supporter sait que ce ne fut pas une reprise facile et qu’on a dû partir de zéro au niveau scouting. J’espère qu’on disposera d’un peu de crédit si on n’arrive pas tout de suite à obtenir les résultats escomptés.

Estimez-vous le noyau aussi bon que celui de la saison passée ?

La qualité ramenée devrait être à la hauteur de la qualité perdue.

Si les résultats ne suivent pas, comptez-vous aller puiser dans votre fortune personnelle pour faire venir des joueurs ?

En principe, c’est possible si nécessaire. Même si ce n’est pas le but.

 » On pourrait donner au stade le nom d’un sponsor « 

Vous attachez beaucoup d’importance au côté social du football, n’est-ce pas un peu paradoxal dans un foot devenu de plus en plus un business ?

Pour moi, c’est très important que le Standard ait un rôle social. Il y a de plus en plus d’argent dans le foot mais on doit veiller à garder des balises. Par exemple, je suis contre le fait qu’un club comme le Standard obtienne des subsides publics. Le Standard en a obtenu par le passé et on va supprimer ça : je ne peux pas admettre que le Standard touche de l’argent qui vient du contribuable, de gens qui gagnent peu. Leur argent n’est pas destiné à partir dans un club qui va l’utiliser pour payer des salaires dingues à des joueurs.

C’est aussi pour cette raison que vous avez décidé de ne pas construire de nouveau stade ?

Pas totalement. Si on construit un nouveau stade, ce sera avec les moyens propres au Standard. C’est pour cette raison qu’on doit bien gérer le club. Cependant, le problème du stade n’est pas un problème urgent. On dispose actuellement, avec Bruges, du plus grand stade de Belgique. Il y a encore des possibilités de l’agrandir un peu sur les côtés, pour un total de 4.000 places. Est-ce que le besoin existe ? Oui car on a déjà 25.000 abonnés mais je préférerai toujours avoir un stade avec trop peu de places qu’un avec trop de places.

Et l’idée d’un stade multifonctionnel à Sclessin ?

Certes, notre stade est très bien situé, à la croisée des autoroutes mais les environs ne sont pas terribles avec toutes les usines. Ce n’est donc pas le lieu idéal pour en faire un lieu de loisir.

Ne faut-il pas uniformiser le statut des clubs ?

C’est vrai. On ne peut plus soutenir qu’un club de foot soit une ASBL. Le fisc considère d’ailleurs un club de foot comme une entreprise à part entière. Même les ASBL.

Comment comptez-vous augmenter les rentrées financières du Standard ?

Il faudra trouver des solutions.

Une augmentation du prix des places ?

Non. Les abonnements représentent 10 % du chiffre d’affaires. Ma philosophie demeure que celui qui n’a pas beaucoup de moyens puisse venir au football. La politique de prix du Standard a toujours été démocratique et elle le restera. Mais, on pourra éventuellement moduler les prix en fonction de l’emplacement dans le stade. Dans ce cas-là, on donnera encore plus de valeur ajoutée aux places les plus chères.

Donc, les plus fortunés paieront plus cher mais pas les autres ?

Voilà. Ceux qui rêvent d’une meilleure répartition des richesses dans le monde, le Standard le fera ! ( Il rit). Et d’une manière acceptable et volontaire, en plus !

Vous voulez également augmenter les recettes liées au sponsoring ?

Quand je vois la fréquence de présence dans les médias des marques liées au Standard, je me dis que les revenus de la publicité sont inférieurs à ce que nous pourrions obtenir. Il suffit de regarder les recettes publicitaires de l’Ajax ou du PSV. Aujourd’hui, les annonceurs du Standard peuvent s’estimer très heureux car ils sont bien servis pour l’argent qu’ils dépensent. Mais il y a d’autres possibilités comme donner au stade le nom d’un sponsor comme cela se fait en Allemagne ou à Genk. Et je pense que les supporters préféreraient cela à l’augmentation du prix des abonnements…

Vous espérez plus de droits TV ?

Oui. Il faudra être créatif. Nous obtenons 4 millions de droits TV alors que Copenhague reçoit plus. Au Portugal, un pays similaire à la Belgique, les droits TV de Porto et Benfica sont plus élevés car ils les vendent séparément. Mais je ne dis pas que c’est une bonne solution. Il faut seulement essayer d’avoir un marché plus large. Pourquoi ne vendons-nous pas nos droits à l’étranger ?

Avez-vous d’autres idées pour le Standard ?

Un ingénieur essaie toujours d’inventer des choses. A Saint-Trond, j’avais placé un gazon synthétique, un exemple parmi d’autres d’une évolution dans le monde du foot. Mais je ne dis pas que je vais le faire au Standard. Autre exemple : On se rend compte que certains supporters font 3 h de bus pour venir et 3 h pour rentrer. Uniquement pour voir le match. Ne pouvons-nous pas leur proposer autre chose que la rencontre ? Que ce soit un match de jeunes ou un match de l’équipe féminine…

Au niveau des mentalités, voyez-vous une différence entre le Standard et Saint-Trond ?

Non. Saint-Trond est un petit Standard. Je ne suis donc pas dépaysé. D’autant plus que Saint-Trond a fait partie pendant 500 ans de la principauté de Liège !

Et comptez-vous changer l’image du Standard ?

Non, le Standard a déjà une belle image. On doit veiller à la conserver. Il y a eu dans le passé quelques erreurs de communication et le challenge est de ne pas les répéter. A ce niveau-là, cela s’est, je crois, bien passé jusqu’à présent. Vous savez, j’ai des valeurs communes à mes entreprises et au Standard. Il y a une règle d’or que je m’applique : je ne fais des affaires qu’avec des gens fiables, jamais avec des gens qui ont fraudé ou triché. Au Standard, je ne travaillerai pas avec des intermédiaires qui me paraissent louches. Pour moi, on ne peut pas être à moitié corrompu : soit on l’est, soit on ne l’est pas.

PAR STÉPHANE VANDE VELDE – PHOTOS: IMAGEGLOBE

 » La famille, c’est plus important qu’un déplacement européen du Standard. « 

 » Pierre François est mon garde-fou sur lequel je peux m’appuyer. « 

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