» On ne me connaît pas encore « 

Dante Bonfim Costa Santos est heureux à Liège :  » C’est la plus belle ville que j’aie vue depuis mon départ du Brésil. A Lille, je n’étais pas heureux à cause du foot. Quand j’étais à Charleroi, j’habitais à Marcinelle et ça n’avait rien de terrible. Maintenant, je suis bien installé à Liège « .

Il garde une certaine ranc£ur vis-à-vis du LOSC, par rapport au club qui lui a pourtant donné sa chance en Europe.  » Mon adaptation s’était très bien passée, j’étais vite entré dans l’équipe. Puis, j’ai connu la galère. Je me suis blessé, je suis resté 8 mois sur la touche, le club s’est planté dans le diagnostic, on m’a envoyé faire des examens à Paris, à Strasbourg et encore ailleurs. Mais rien ne changeait. Cette pubalgie a bousillé mon expérience en France. J’y ai connu les moments les plus sombres de ma vie. Je me sentais seul, et quand j’ai compris la mentalité de la maison, j’ai décidé de partir. Lille a essayé de me fourguer en Ligue 2, j’ai refusé. Par contre, quand Charleroi s’est présenté, j’ai tout de suite signé parce que c’était la D1. J’étais certain de faire du bon boulot là-bas parce que j’avais faim « .

De Lille, il retiendra aussi les méthodes d’un entraîneur : Claude Puel.  » Il a voulu changer mon jeu et ça a foiré. Il estimait que je prenais trop de risques, il m’a interdit de m’aventurer et j’ai tout perdu. J’ai une insouciance typiquement brésilienne, c’est un mélange de joie de jouer, d’imprévisibilité mais aussi de rigueur. J’estime que j’ai des qualités et une personnalité qui me permettent d’intégrer une part de risques dans mon jeu. Je suis toutefois reconnaissant à Puel de m’avoir aidé à gérer mes impulsions. Il m’a appris à être agressif à certains moments, calme à d’autres « .

Son premier bilan au Standard le satisfait :  » En étant arrivé en janvier, donc en ayant dû m’intégrer dans un groupe en pleine saison, j’ai pratiquement tout joué au deuxième tour. Le staff a confiance en moi, c’est clair. J’ai disputé mon premier match au back gauche car Oguchi Onyewu était encore là. Dès son départ, j’ai glissé dans l’axe et je m’y sens beaucoup mieux que sur l’aile. Le Standard est un club pour moi parce que la pression y est très forte. J’en ai besoin. Vu la pression et l’atmosphère qui y règnent, c’est le club belge idéal pour les Brésiliens « .

Dante a encore deux ans de contrat chez les Rouches. Il voit plus loin que le championnat de Belgique.  » Je sais qu’on va me prendre pour un fou mais j’ai de gros rêves d’Italie et d’Espagne. Ce n’est pas la presse qui va me les enlever. Et la Seleçao(Il lève les yeux au ciel). Ah, le maillot jaune… J’y pense. Oui, on va me prendre pour un vrai fêlé mais ça ne me pose pas de problème. La saison 2007-2008 va être la mienne, j’en suis sûr à 200 %. Personne, en Belgique, ne connaît encore le vrai Dante Bonfim « .

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