» On n’est pas une Caféploeg !  » (Raymond Langendries)

Qu’est-ce qui vous dérange dans le traitement médiatique que l’on réserve à votre club ?

Raymond Langendries (président) : J’en veux surtout à la presse flamande, à des médias qui nous prennent pour des moins que rien. Quand nous sommes allés jouer à l’Antwerp pendant le tour final, nous avons eu droit à toutes les railleries dans les journaux. J’ai lu que Tubize était une caféploeg, une équipe de bistrot. Certains se demandaient ce que nous allions faire là-bas avec nos 300 supporters qui allaient être noyés au milieu de 15.000 Anversois. On s’interrogeait aussi sur ce que Tubize irait faire en D1. Si on ne veut pas d’un club comme le nôtre en première division, qu’on nous le dise. On nous l’a déjà dit, d’ailleurs !

Qui ?

Je le révélerai en temps utile… De temps en temps, il y a une équipe qui débarque de nulle part. Sans histoire en D1. Nous n’en avons même pas en D2. Ni en D3. Nous venons de 3e Provinciale. Certaines personnes rêvaient plutôt d’un retour en D1 de l’Antwerp. Avec ses millions… de dettes. Pour ces gens-là, c’était mieux que l’accession à la première division d’un Tubize sain.

Vous sentez encore le même dédain cette saison ?

Je ne lis pas beaucoup la presse flamande. Pour plusieurs raisons… (Il rigole). Je préfère retenir que les entraîneurs des clubs flamands nous prennent au sérieux. Tubize peut se positionner aussi bien que n’importe quel autre club de sa taille. Je ne supporte pas qu’on nous condamne d’avance. Mais en même temps, les pronostics négatifs m’émoustillent.

Mais vous attendiez mieux de ce début de championnat ?

Non. Notre bilan est exactement celui que j’espérais.

Ah bon ?

Nous avons commencé avec une équipe incomplète, elle se forme seulement maintenant. Nous avions une terrible interrogation au niveau du gardien de but : nous ne trouvions pas ce que nous recherchions. Nous avons fait confiance à un jeune talent mais ce fut difficile pour lui. Comme il n’était pas en confiance, il faisait douter toute la défense. Aujourd’hui, l’équipe est donc presque formée. Nous ferons avec ce que nous avons jusqu’à la fin du premier tour, puis nous aviserons au mercato de janvier.

Vous prévoyez donc déjà des transferts ?

Nous devrons sans doute recruter un flanc gauche, un attaquant et un défensif polyvalent.

Comment réagissez-vous quand on dit que Tubize pratique un jeu très dur ?

Mais c’est faux ! Tubize n’a pas une équipe de brutes. Nous avons simplement de l’ardeur au boulot. Quand on n’a pas des techniciens comme Mbark Boussoufa, il faut compenser par les qualités physiques et une agressivité saine.

Vous trouvez que c’est toujours sain ?

Oui. Je n’accepterai jamais de l’agressivité gratuite d’un de mes joueurs.

Comment jugez-vous vos chances de maintien ?

Au moins 50 % de chances.

Vous n’avez qu’un joueur flamand dans votre noyau : Jason Vandelannoite. C’est étonnant pour un club situé le long de la frontière linguistique.

Nous ne pouvons pas nous permettre n’importe quoi. Quand les exigences des joueurs sont au-delà du raisonnable, nous laissons tomber. Plusieurs Flamands se sont proposés à Tubize mais ils n’étaient pas dans nos cordes. Comme beaucoup de clubs qui ne roulent pas sur l’or, nous avons plutôt recruté en France. Par contre, il y a de 30 à 40 % de Flamands dans nos équipes de jeunes.

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