» ON N’EST PAS LOIN D’ÊTRE BONS « 

Le rédacteur en chef des sports à la RTBF, est également à la tête de Studio 1. Une émission qui trouve ses marques au fil du temps comme en témoignent les audiences.

Votre émission du lundi soir : votre examen critique ?

Contrairement aux autres émissions du week-end, ce n’est plus l’image qui s’impose à nous mais bien l’inverse. Nous disposons d’une masse d’informations, la difficulté réside dans le choix. Après l’émission, on ressort toujours un peu frustré de ne pas avoir pu parler de telle ou telle chose.

Quel est votre rôle, présentation mise à part ?

Je travaille dans l’ombre à la collecte et au tri d’informations avec les deux éditeurs Vincent Langendries et Frank Peterkenne. Je suis une sorte de tour de contrôle. Mais être le présentateur est valorisant et enrichissant car je reste en contact avec l’équipe tout en gardant certaines distances.

Les critiques du côté « fleur bleue » de l’émission, les comprenez-vous ?

Ceux qui émettent pareil avis ne doivent pas la regarder. Il suffit de s’attarder sur les personnages qui la composent : Benjamin Deceuninck et Rodrigo Beenkens comme journalistes et Benoît Thans et Stéphane Pauwels pour les consultants, chacun amène un esprit différent. Je dois diriger un attelage où tous les chevaux sont fougueux.

L’arrivée sur le service public d’un personnage comme Pauwels a surpris pas mal de monde…

Au départ, la profession l’a assassiné. Même au sein de mon équipe, tout le monde ne voyait pas sa venue d’un bon £il. Il dénote avec les autres : c’est quelqu’un qui vient de la rue. Si Benoît est la référence en matière d’analyse, Stéphane est la réflexion populaire.

Il traînait une image trouble

J’ai subi des pressions à son arrivée et là, je suis sorti de ma réserve… Je ne suis pas sans arrêt à policer le ballon. Aujourd’hui, je m’en félicite et on nous l’envie même. La preuve : il a déjà été courtisé par une autre chaîne.

Faute de moyens, la RTBF a perdu des bastions comme les Diables. Comment motiver les troupes dans ces conditions ?

On ne peut plus tout avoir. Si l’on compare avec les chaînes publiques étrangères, on se débrouille plutôt bien. Par exemple, on a déjà les droits pour la Coupe du Monde 2010. En termes d’images, on est largement en tête par rapport aux autres. On se différencie également dans la qualité de nos reportages. Je crois qu’on n’est pas loin d’être bons…

Thomas Bricmont

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