» ON L’APPELLE TOUJOURS YAN’NE « 

Hakim est le meilleur ami de Yannick Carrasco. Il se connaissent depuis qu’ils ont six ans.  » Ce n’est même plus un ami, on se considère comme des frères.  » Nous rencontrons Hakim au lendemain du partage des Belges face aux Pays-Bas autour d’un café en plein centre de Vilvorde. Il était présent à Amsterdam avec le restant de la garde rapprochée, Dalil et Jérémy. Et n’ont pas évidemment oublié de le féliciter dès le coup de sifflet final pour son but tout en le vannant. Comme toujours.  » Yannick n’a jamais oublié d’où il venait et c’est quelqu’un de très fidèle « , explique Hakim.  » Quand il a su qu’il allait disputer son premier match avec Monaco, il m’a demandé de prendre le vol avec sa mère. Il voulait que je sois présent pour son premier match en pro.  » Hakim côtoie aujourd’hui l’un des joueurs les plus courtisés du foot européen mais se rappelle, comme si c’était hier, des moments bien plus compliqués par lesquels il est passé.  » Yannick n’a toujours eu que le foot en tête. Il savait qu’il avait le talent pour réussir. Mais il a aussi cravaché pour réussir. C’était dur pour lui au début, à 16 ans, se retrouver seul à l’étranger dans un nouvel univers. Le mental a beaucoup joué dans sa réussite. J’étais avec sa maman, Carmen, dans les tribunes pour assister à sa première en pro et à ce premier but sur coup franc. J’ai eu des frissons, sa mère était en larmes. Ça a été un moment très important pour lui.  » Aujourd’hui représentant pour Base, Hakim est aussi parti s’installer à Monaco à la demande de son pote.  » J’y suis resté trois ans. J’ai réussi à trouver un boulot là-bas dans la construction. Et quand Yannick rentrait de l’entraînement, je rentrais du boulot, c’était top. Je n’aurais pas pu aller là et ne rien faire.  » Aux premières loges, il a suivi quotidiennement l’ascension de l’actuel joueur de Madrid et rappelle que  » si le talent il était là, c’est son mental qui a fait la différence. J’en connais beaucoup qui ont été « olé olé » après leurs premiers salaires. Ça n’a jamais été le cas de Yannick. Si on va boire un verre, c’est pas le genre de gars qui veut être vu en s’affichant avec dix bouteilles autour de lui « .

 » Il s’entend bien avec tout le monde. Et c’est tout sauf une grande gueule même si beaucoup de gens ont une fausse image de lui. Mais c’est vrai que s’il a quelque chose à dire, il va te le dire, il est cash, il ne tourne pas autour du pot. Avant d’aller boire un verre, s’il n’aime pas mon pantalon, il va me balancer : Hakim, enlève ça c’est dégueulasse, il ne va pas me laisser sortir comme ça. Mais le fond n’est jamais méchant. « . Tous deux parfaits bilingues ( ndlr, Carrasco connaît également le portugais et l’espagnol), les deux  » frères  » se parlaient en néerlandais quand ils vivaient à Monaco.  » Aujourd’hui par contre, on se parle en français, y’a pas vraiment d’explication à ça. Je me rends pas toujours compte de sa célébrité, pour moi rien n’a vraiment changé, on continue à l’appeler Yan’ne (avec l’accent bruxellois flamand).  »

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