« On doit viser le top 9 »

On se disait qu’il ne pouvait jouer qu’au Standard ou dans un autre grand club qui lui aurait permis de mettre son travail de fourmi au service d’autres stars. Mais Didier Ernst s’est rapidement adapté à La Louvière. « Je pensais que ce serait plus difficile parce que ma seule expérience lointaine jusqu’ici, celle de Boom, n’avait pas été très positive. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression de jouer à La Louvière depuis des années. C’est un club sympa, les résultats suivent et les supporters commencent à revenir. A Westerlo, ils étaient très nombreux malgré la pluie et ils n’ont pas arrêté de chanter. Imaginez combien ils seront à Sclessin. Ici, la plupart des gens sont supporters des deux clubs, alors ils vont devoir choisir ».

S’ils respectent l’ordre du classement, ils opteront donc en faveur des Loups. « Nous ne devons rien à personne », dit Ernst. « On prétend que nous jouons défensivement mais ce n’est pas vrai: notre défense est la deuxième meilleure de Belgique, c’est une fierté, pas une tare. Nous ne laissons pratiquement pas une occasion à l’adversaire parce que nous sommes bien organisés. Et en contre, nous finissons souvent par marquer. Contre St-Trond, nous aurions même pu revendiquer les trois points ».

Son moral d’enfer, c’est surtout à l’extérieur que La Louvière l’a forgé. « Prendre des points loin de chez soi, c’est toujours très bon pour la confiance », ajoute Ernst. « Et dans un club comme celui-ci, l’ambiance compte énormément. C’est là que je me rends compte de la chance que j’ai maintenant. Et ne vous méprenez pas: il y a du talent dans cette équipe. Le noyau est équilibré et la concurrence est forte. Impossible de dire qui va débuter la partie: Haydock, Bryssinck, Tilmant et Kenmonge se sont déjà retrouvés sur le banc. Et notre défense est hyper solide: Siquet et Arts gagnent tous les duels, ce ne sont pas des poules mouillées. Derrière eux, Olivieri coupe tous les angles et relance avec une belle précision. Pour ma part, je rejoue au poste d’arrière droit: Au Standard, on disait que ce n’était pas ma place mais, après cinq mois sans jouer, je ne vais pas faire la fine bouche. D’ailleurs, je m’y sens bien: quand il n’y a pas de trou autour de soi, c’est déjà plus facile. Ariel Jacobs dit que nous devrions nous sauver avec 34 points mais, avec un noyau pareil, nous ne devons même pas songer au maintien. Nous pouvons viser le top-neuf. Le seul problème, c’est que beaucoup de joueurs ne croient pas en leurs possibilités. Comme si La Louvière n’avait pas le droit d’avoir de l’ambition ».

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