» ON AVAIT UNE VRAIE ÉQUIPE DE TARÉS ! « 

Es-tu nostalgique de la période Standard où vous avez enchaîné deux titres ?

 » Je ne suis pas nostalgique mais il m’arrive d’en reparler, comme avec Mehdi Carcela récemment. On avait une vraie équipe de tarés dans tous les sens du terme : foot, soirée, amusement. 80 % de l’équipe était une bande d’amis, ce qui est extrêmement rare dans le foot. On pouvait aller à la guerre ensemble.  »

Ça pouvait même être parfois très explosif entre vous ?

 » Il y avait des caractères forts, c’est vrai, ça pouvait parfois déraper à l’entraînement, mais il y avait un état d’esprit particulier, très fort.  »

Tu arrivais à te faire une place au milieu de tous ces personnages ?

 » C’est à cette période que je me sentais le mieux. Durant les matches amicaux, j’étais nommé capitaine, ça voulait dire qu’on m’appréciait.  »

Le Standard peut-il retrouver une pareille équipe ?

 » Ça va être difficile. C’était assez exceptionnel comme génération avec Steven, Axel, Marouane, Dante, Eliaquim, etc. Tous les joueurs qui sont partis à l’étranger ont réussi. C’est très significatif de la qualité des joueurs et de leur mentalité.  »

Quel a été ton meilleur souvenir au Standard ?

 » Le stage à Valence lors de la première saison de Bölöni. Je pense que c’est le moment le plus dur physiquement de ma vie mais c’est aussi la semaine où j’ai le plus rigolé. Notre coach rajoutait dix mètres à des exercices où tu pouvais mourir en rajoutant simplement deux mètres (il rit). Aujourd’hui encore, on en rigole encore avec les anciens.  »

Quelle fut ta plus mauvaise période ?

 » La deuxième saison avec Bölöni. Il avait perdu totalement la main sur le groupe des joueurs en mettant notamment des gars comme Jova sur un piédestal.  »

Quel lien entretenais-tu avec les supporters ?

 » Exceptionnel au début, puis très mauvais, puis bon sur la fin. Il y a eu une saison et demie où ce fut très difficile. C’était lié à un ensemble de choses : mes prestations, mon statut de réserviste, et je ne pense pas qu’être un enfant de la maison m’ait servi. Au contraire.  »

Ton meilleur coach au Standard ?

 » Preud’homme en un : il ne laissait rien au hasard. Que ce soit aux entraînements ou en match. En deux, je mets Rednic. Une forte personnalité qui collait parfaitement à la mentalité du club. Après, je mets D’Onofrio et Riga sur le même pied d’égalité, puis Bölöni en quatre, qui est lié davantage à un rapport humain conflictuel que son coaching, et enfin, Ron Jans, qui n’était pas fait pour un club comme le Standard.  »

Pourquoi alors avoir défendu Ron Jans après son éviction lors d’une conférence de presse improvisée avec Ciman, Van Damme et Pocognoli ?

 » Parce que quand un nouveau coach débarque, le rôle d’un directeur sportif est d’aiguiller son coach, lui expliquer comment le club fonctionne, lui expliquer les spécificités de sa tâche. Et Jans n’a jamais été aidé. On pouvait se demander à quoi servait Jean-François De Sart à ce moment-là. Aujourd’hui que tout va bien, ils diront qu’ils ont raison… « 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire