OLIVIER SURAY

Les relations entre Olivier Suray (33 ans) et Mons sont tendues et cela n’a rien de nouveau. En tout début de deuxième tour, la direction lui a fait savoir qu’il pouvait partir. Samedi, contre Gand, il a rejoué pour la première fois depuis décembre, profitant d’une cascade de suspensions. En ayant à l’esprit qu’il portait ce maillot pour la toute dernière fois ?

Olivier Suray : Non. Je sais que la roue peut tourner vite.

Il y a des choses difficiles à comprendre : vous êtes pour ainsi dire banni, mais vous portiez à nouveau le brassard de capitaine.

Il y a longtemps que je suis capitaine de cette équipe. Chaque fois que je joue, c’est moi qui ai cet honneur ! Pourquoi changer ?

Comment expliquez-vous votre mise à l’écart en début de deuxième tour ?

J’étais suspendu pour le premier match, contre St-Trond. Never change a winning team : je sais que c’est une des lois du foot et j’ai donc accepté de ne plus faire partie de l’équipe pour les matches suivants. Maintenant, je suis curieux de voir si je serai à nouveau titulaire le week-end prochain, à Ostende. On vient de battre Gand alors que j’étais dans l’équipe : never change a winning team(il rigole)

Avez-vous l’impression qu’on vous fait encore vraiment confiance ?

Qu’est-ce que c’est, la confiance ? Depuis que je suis ici, j’ai l’impression de devoir prouver chaque semaine que j’ai le niveau pour jouer dans un club comme Mons. Apparemment, il y a des moments où on se rend compte qu’on a encore besoin de moi. Mais quand je vois que Mons vient encore de transférer un défenseur û NDLA : Ivan Dudic û, je ne me fais pas trop d’illusions pour les prochaines semaines.

Quel discours Jos Daerden vous tient-il ?

Pendant le stage en Espagne, il m’a dit qu’il y aurait, au deuxième tour, plus de concurrence dans chaque ligne. Je n’ai jamais eu de problèmes avec la concurrence : je suis depuis 17 ans dans le truc (sic) et j’ai géré des concurrences d’un autre niveau que celle de Mons. Je ne demande qu’une chose : que cette concurrence soit loyale.

Votre histoire avec Mons est faite de semi clashes et de clashes !

C’est vrai que nous avons été plusieurs fois au bord de la rupture. Après le match de Coupe contre le Germinal Beerschot, pour lequel je n’étais même pas sur la feuille, j’ai eu un gros coup de blues et je me suis dit qu’il valait mieux arrêter les frais. J’ai même décidé de quitter définitivement le professionnalisme et c’est pour cela que j’ai discuté avec les dirigeants de Namur. Mais je me suis ravisé entre-temps : je ne suis pas encore définitivement mort, je suis encore trop jeune pour redescendre en D3.

(P. Danvoye)

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