Olivier Malisse: « Je veux protéger mon frère »

Avant la demi-finale face à David Nalbandian, Olivier Malisse, le frère aîné de Xaxier, accorda un long entretien à la presse belge. Celui-ci tourna très vite à une mise au point car il apparut évident que ce personnage encore inconnu du grand public jouait un rôle essentiel dans la carrière du frère.

« Plutôt que le terme de manager, je préfère dire que j’agis comme un filtre pour Xavier », dit Olivier, 25 ans, qui achève des études de droit social à l’Université Libre de Bruxelles. « Je tiens à protéger mon frère parce que jusqu’à présent, beaucoup trop de choses ont été écrites à son sujet qui sont fausses. C’est pourquoi vous ne saurez rien de sa vie privée. Cela ne vous regarde pas! Durant sa jeunesse, les journalistes lui ont longtemps mis une forte pression sur les épaules. Ils ont oublié que les événements se sont précipités pour un joueur qui n’avait que 20 ans. On l’a trop souvent comparé à d’autres joueurs de son âge alors qu’il n’est pas comme les autres. Il est spécial ».

Spécial, Xavier Malisse l’est dès son plus jeune âge. Dès qu’il accompagne Olivier, joueur lui aussi, au Happy Waregem, le club où ils feront l’un et l’autre leurs grands débuts. « Quand Xavier était petit, on a eu beaucoup de problèmes dès qu’il mettait le pied sur un terrain. Il avait un sacré caractère qui tranchait avec sa vraie nature. Car Xavier est quelqu’un de très calme et de très gentil. Il a un grand coeur. Aujourd’hui, il a appris à jouer avec la pression. Comme il l’a souvent répété, il a commis toutes ses bêtises en une seule année. Il en commettra peut-être encore mais je remarque qu’il ne répète plus les mêmes fautes. Aujourd’hui, il m’apparaît fort équilibré. La maturité a fait son chemin et il est prêt à poursuivre sur la voie qu’il s’est tracée. »

Selon Olivier, l’ascension de Xavier ne doit rien au hasard. Tout juste avait-elle besoin de temps pour se matérialiser. « Le déclic est intervenu à Adélaïde au début 2001 », se souvient le grand frère. « Xavier s’était qualifié pour le tableau final et j’ai eu le sentiment que nous étions alors au début d’un grand chemin. Il a enchaîné ensuite quelques exploits et lors des finales disputées à Delray Beach et à Atlanta, il a eu la malchance d’affronter des gars du calibre de Gambill ou de Roddick. Quand il fut battu par Russell à Roland Garros alors qu’il avait une grande chance d’aller loin dans le tableau, il comprit qu’il devait améliorer sa condition physique.Il s’est mis à avoir envie de travailler, chose qu’il n’avait pas forcément auparavant. »

« Pendant deux ans, je ne me suis plus amusé du tout sur un court », expliqua Xavier pendant son incroyable périple dans la banlieue londonienne. « A présent, j’apprécie les bons et les mauvais côtés du tennis. J’ai retrouvé la joie de vivre ». (F. Etienne)

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