OLIVIER DE COCK

 » L’an dernier, j’ai encore disputé un petit tournoi de foot avec des amis à Maastricht mais depuis, je n’ai plus mis les pieds sur un terrain. J’aime jouer en salle mais les surfaces dures, ce n’est pas bon pour mes chevilles « , dit Olivier De Cock (39 ans)qui, à l’été 2014, a terminé sa carrière après trois ans au SVV Damme, un club de première provinciale.  » J’aurais aimé y jouer un an de plus mais je me suis fracturé l’épaule et déchiré un ligament en tombant, ce qui m’a contraint à arrêter. Tout cela est arrivé un peu trop vite, le foot reste ma plus grande passion.  »

International à onze reprises, De Cock a disputé 286 matches sous le maillot du Club Brugeois, le club qui l’a formé et où Hugo Broos l’a lancé en équipe première en novembre 1996. Il venait d’avoir 21 ans et allait, pendant plusieurs années, constituer une valeur sûre sur le flanc droit. C’était un footballeur élégant, engagé mais rarement brutal. Il s’est définitivement imposé lors de la deuxième saison d’Eric Gerets, lorsque le Club a été sacré champion à Anderlecht. Né à Sijsele, un village des environs de Bruges, il n’a jamais oublié le goût du champagne dégusté dans le vestiaire du club rival.

Titularisé par René Verheyen, il est devenu le back droit attitré de Trond Sollied qui, en 2003, après quatre deuxièmes places consécutives, offrait au Club le douzième titre de son histoire. Avec Sollied, tout était toujours très clair. Il n’était pas fan du système de tournante, même lorsque le programme était chargé avec des matches de Coupe de Belgique, de championnat et de Champions League, épreuve dans laquelle le Club Brugeois avait écarté le Borussia Dortmund de la phase de poules. L’AC Milan au grand complet (Dida, Paolo Maldini, Alessandro Nesta, Cafu, Kaká, Andrea Pirlo, Clarence Seedorf, Andrei Shevchenko et Pipo Inzaghi) s’était également incliné à San Siro face à la machine brugeoise (0-1, but d’Andres Mendoza).

En 2005, lorsque Sollied s’en allait avec deux titres et deux Coupes de Belgique, le corps de De Cock, alors âgé de 29 ans, commençait à lâcher prise. Il était de plus en plus souvent blessé à la cheville.  » Je n’avais plus de cartilage. Je n’avais pas encore 30 ans et mes meilleures années étaient déjà derrière moi, même si j’ai encore connu une belle saison au Fortuna Düsseldorf (2007-2008, ndlr).  »

Après une période sombre au Rot-Weiss Oberhausen, le Flandrien a encore porté les maillots d’Ostende, de Roulers et de Damme, où il combinait le football et un boulot dans une agence immobilière.  » J’ai suivi des cours du soir pour devenir agent immobilier et, à la demande de Henk Mariman, j’ai entraîné les U17 et les U19 du Club Brugeois. Finalement, je n’étais plus jamais à la maison alors que j’aurais tellement encore voulu jouer.  »

Après un an, il a quitté l’académie du Club Brugeois.  » Après mon opération à l’épaule, j’ai repris le tennis. Je cours aussi régulièrement et je rêve de faire le marathon de New York mais à cause de ma cheville, ce ne sera sans doute jamais possible. Quand je cours 15 ou 20 km, je dois aller chez le kiné.  »

Il suivra bientôt les cours d’entraîneur accélérés afin d’obtenir son diplôme UEFA A et espère retrouver du boulot dans le monde du football.  » En tant qu’entraîneur de jeunes, scout, voire entraîneur d’une équipe première « , dit-il. Comme Bjorn Cool, un de ses meilleurs amis, qui entraîne Westkapelle et occupe la tête du championnat de première provinciale.  » Il fait du très bon boulot, tout comme Thomas Troch, un autre bon ami, qui est agent de joueurs pour ISM International et s’occupe, notamment, de Laurent Depoitre.  »

Il se rend encore régulièrement au stade Jan Breydel et est allé à Old Trafford voici peu.  » Il fallait que j’y aille. J’ai toujours rêvé de jouer contre un club anglais mais ça ne s’est jamais fait. J’ai juste eu droit à quelques jours d’essai à Leeds United…  » (il rit).

PAR CHRIS TETAERT

 » Je rêve de faire le marathon de New York.  »

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