OLIVIER BERQUEMANNE

Il a rejoué! Quand Olivier Berquemanne a remplacé Cédric Roussel, héros de la soirée, à la 83e minute du match contre Mouscron, ce fut de la folie au Tondreau. Berquemanne, c’est l’enfant du pays. On ne l’avait plus vu sur le terrain depuis la fin du mois d’octobre. Avant cela, il s’était imposé dans l’équipe, à la surprise générale.

Olivier Berquemanne: Quelques jours après le match contre Genk, j’avais ressenti des douleurs dans le mollet. Je n’avais plus mes sensations éventuelles. Le verdict des médecins fut terrible: je devais être opéré d’une hernie discale.

Avez-vous craint une fin de carrière anticipée?

Je ne savais pas trop à quoi m’en tenir. Je suis allé voir plusieurs docteurs et ils n’avaient pas tous le même avis. Mais certains m’ont confié qu’il était impossible de revenir à son meilleur niveau après une opération pareille. Cela m’a fait peur.

Comment avez-vous vécu l’opération et la rééducation?

On m’a opéré à Bruxelles et tout s’est très bien passé. Après cela, la guérison a suivi son cours. Les délais prévus au départ ont toujours été respectés.

Vous êtes kiné de formation: cela vous a-t-il aidé à revenir plus vite dans le parcours?

Etre kiné, c’était à la fois un avantage et un inconvénient. Dans mon boulot, je donne sans arrêt des conseils à mes patients. Je leur explique ce qu’ils doivent faire, mais surtout ce qu’ils ne doivent pas faire. Pendant ma rééducation, je me suis rendu compte qu’il était facile de conseiller, mais plus difficile de suivre toutes les consignes. J’ai été très prudent au début. Puis, j’ai progressivement commencé à brûler des étapes, tellement j’avais envie de revenir dans le coup le plus rapidement possible.

Le plus dur reste maintenant à faire: retrouver une place dans une équipe parfaitement huilée!

Je ne souhaite de mal à personne. Mais, si un concurrent se blesse ou est suspendu, je foncerai, prêt à lui prendre sa place. Finalement, j’étais bien installé dans l’équipe de base et je n’ai disparu qu’à cause d’une blessure. Demain, ce sera peut-être mon tour de profiter du malheur des autres. Je n’aurais pas de remords: c’est ça, le foot. Aujourd’hui, je suis déjà content d’être réapparu en D1. Il y a quelques mois, j’aurais été enchanté si on m’avait dit que je reprendrais du service cette saison.

Visiblement, les supporters de Mons ne vous ont pas oublié.

Avouez que ça doit être difficile d’oublier le dernier vestige du club… Je suis le seul rescapé de la folle épopée. J’ai 32 ans et je suis à l’Albert depuis 25 ans. éa compte dans l’esprit des gens. (P. Danvoye)

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