OLIVER BIERHOFF

L’attaquant allemand a signé avec Chievo un contrat d’un an à primes calculées selon le nombre de sélections et de buts inscrits.

Oliver Bierhoff: J’ai choisi Chievo parce que ce club m’offrait la possibilité de terminer ma carrière de la manière que je voulais. Après mes expériences à Ascoli, Udine et Milan, j’avais décidéde disputer ma dernière saison en Italie. Je ne voulais pas d’un retour en Bundesliga et mon expérience à Monaco m’a incité à quitter le championnat de France. Le courant n’est jamais passé entre l’entraîneur, Deschamps, et moi. Si les choses ne marchent pas, la faute n’incombe pas à une seule personne mais, pour moi, était venu le temps de mettre les voiles. Si la proposition de Chievo ne m’était pas parvenue, j’aurais opté pour une équipe anglaise ou espagnole. Quand les dirigeants véronais m’ont contacté, j’ai directement répondu que j’étais intéressé. Je n’en ai pas fait une question d’argent, le football m’a déjà assez enrichi.

Au-delà du coup de coeur, avez-vous tenu compte de données techniques?

Oui, car je savais que Del Neri, l’entraîneur, était à la recherche d’un avant de pointe capable de garder le ballon le temps que ses équipiers montent et susceptible de mettre, de temps en temps, le ballon au fond des filets adverses. Et puis, Chievo est un exemple d’organisation, de style et de sympathie. Peut-être parce que dans le personnel figurent quelques Allemands… En tout cas, je suis un étranger atypique, je n’ai pas besoin de période d’adaptation.

Vous avez déjà mis fin à votre carrière internationale, non?

Oui, avec un titre de vice-champion du monde en poche, je peux m’estimer heureux. Je pensais recevoir un peu plus de temps de jeu mais j’ai dû me contenter d’un but contre l’Arabie et de quelques morceaux de rencontres

Quels ont été vos amis et ennemis?

Dans la première catégorie, je placerais Thomas Helveg. Dans la seconde je n’en ai pas si ce n’est sur le terrain lors des duels pour le but. Les plus forts? Nesta et Thuram. Ce sont deux artistes de la défense qui acceptent le duel à visage découvert et aiment le spectacle et le risque. C’est grâce à eux aussi que le football est beau.

Votre dernier désir était de remporter une Coupe, mais le rêve européen est déjà fini.

Je savais en venant à Chievo que nous ne lutterions pas pour le titre. Pour moi, cette proposition constituait une victoire personnelle. En dehors des terrains, j’aime la lecture. Thomas Mann par exemple, mais ma préférence va aux livres qui traitent des vertus et des misères de la vie bourgeoise. Cela m’a permis de comprendre que rien n’arrive par hasard et qu’il faut comprendre le passé et s’en faire une arme pour dominer le présent. (N. Ribaudo avec ESM)

REUTERS

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