OHL conteste la licence de Mouscron-Péruwelz

A l’initiative de Herman Wijnants, manager de Westerlo, trois clubs émettent des doutes quant à l’actionnariat de Mouscron-Péruwelz.

Oud-Heverlee n’est pas encore tout à fait résigné à rejoindre la D2. Il y a dix jours, en compagnie de Westerlo et de Saint-Trond, le club a exprimé ses doutes auprès de l’Union belge quant à l’actionnariat de Mouscron-Péruwelz. Ces trois clubs ont envoyé un recommandé au manager des licences, NilsVanBrantegem. Dans cette lettre, ils citent MarcRautenberg, un des quatre hommes qui représentent les propriétaires inconnus de Mouscron-Péruwelz au conseil d’administration du club. Comme nous le révélions la semaine dernière, Rautenberg est lié de près à l’agence de joueurs Lian Sports, qui défend notamment les intérêts de l’attaquant d’Anderlecht FilipDjuricic. Rautenberg n’est pas reconnu comme intermédiaire ou comme agent de joueurs, pour utiliser le vocabulaire de la FIFA.

Cette lettre a été envoyée à l’initiative d’HermanWijnants, le manager de Westerlo, qui a entraîné dans son sillage OHL puis Saint-Trond. Avant la dernière journée, ces trois clubs étaient encore menacés de relégation. Westerlo et Saint-Trond sont désormais sauvés mais Wijnants a fait savoir qu’il continuerait à apporter son soutien à OHL. Reste à voir ce que la commission des licences, dont la première réunion a lieu le 21 mars prochain, va décider.

 » Tous les clubs ont rentré leur dossier et ceux-ci sont maintenant en cours de traitement. Je ne peux donc pas m’exprimer pour l’instant « , dit Nils Van Brantegem qui, outre son statut de manager des licences de l’Union belge, est aussi responsable du calendrier de la Pro League, ce qui ne lui laisse guère de marge de manoeuvre. La Pro League, en tout cas, ne semble pas déterminée à ouvrir une enquête concernant l’actionnariat de Mouscron-Péruwelz. Au contraire, elle aurait même proposé au club hennuyer de l’aider à trouver une solution.  » Ce qui n’est évidemment pas admissible « , dit un dirigeant des clubs concernés.

Au sein de ces clubs, on pense que c’est à la FIFA qu’il revient de traiter le problème. Selon un juriste du sport consulté par nos soins, les IntermediaryRegulations de la FIFA renvoient cependant la responsabilité des sanctions aux fédérations nationales. C’est donc le règlement de l’Union belge qui ferait foi. Selon celui-ci, le parquet fédéral est compétent et le club pourrait perdre sa licence.

 » Selon le règlement fédéral, un dirigeant de club ne peut exercer de fonctions d’intermédiaire « , dit Van Brantegem.  » Si c’est le cas, la commission des licences devra se pencher sur le dossier.  » Affaire à suivre.

PAR JAN HAUSPIE

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