Oba Oba et le DRAGON

L’attaquant nigérian des Nerazzurri espère surprendre, comme au match aller, le gardien des champions d’Europe en titre.

En un mois, de décembre 2002 à janvier 2003, il est parvenu à attirer toute l’attention des fanas de foot italiens. Après s’être amusé à marquer des buts lors des quelques rencontres de championnat qu’il a été appelé à disputer, il a continué en Ligue des Champions. En septembre 2003, Obafemi Akin Wunmi Martins (20 ans), qui jusque-là, gagnait 50.000 euros par an, signe son premier vrai contrat professionnel. Le Nigérian n’a pas encore 19 ans : il ne les fêtera qu’en octobre. Ce n’est pas la première fois que la direction de l’Inter lui manifeste sa confiance et, sur la table, elle dépose un contrat de cinq ans û échéance prévue en juin 2008 û avec un salaire de base de 250.000 euros net par saison. Oba Oba pourra facilement doubler son salaire en disputant simplement plus de 25 rencontres durant la saison. Un total largement à sa portée vue l’estime que lui témoigne l’entraîneur, Hector Cuper. Et il ne faut pas oublier les bonus liés aux goals inscrits.

Cet accord satisfait tout le monde : le jeune Martins, qui n’a tout compte fait disputé que 11 matches officiels entre championnat, Coupe d’Italie et Ligue des Champions, et l’Inter, qui s’est assuré pour de longues années les services du jeune attaquant, évitant ainsi de commettre les mêmes erreurs que dans un passé récent avec AdrianMutu d’abord et Adriano ensuite. Les dirigeants interistes n’ont pas oublié les péripéties qui leur avaient valu de perdre l’attaquant roumain en faveur de Vérone, qui l’a vite cédé (avec une plus-value, évidemment) à Parme. Parme à qui l’Inter avait aussi cédé la moitié de la propriété de l’avant brésilien dont le contrat arrivait à terme en 2005. Là non plus, la situation n’était pas favorable : en 2004, Adriano aurait pu revenir à Milan. Mais de nombreux candidats sérieux faisaient les yeux doux au joueur. Ce que le club milanais, en tant que copropriétaire, ne pouvait ignorer puisqu’il voyait arriver les offres. Les Milanais se sont donc retrouvés en position de faiblesse : Adriano aurait pu rester une saison de plus à Parme et ensuite partir gratuitement puisqu’il était en fin de bail. Du coup, l’Inter a dû lui proposer un nouveau contrat. Revu à la hausse, bien entendu.

700.000 euros

Bref, dans le cas Martins, l’Inter a démontré qu’elle avait compris qu’il valait mieux valoriser au maximum un élément de son vivier. Né à Lagos en octobre 1984, Obafemi Martins a commencé à jouer au football dans la rue jusqu’au moment où il est entré au collège Edebei de la grande cité portuaire nigériane. C’est là que les scouts de la Reggiana l’ont remarqué et l’ont amené en Italie où il a débarqué le 22 septembre 2000. Pour sa première saison avec les Scolaires, il inscrit 20 buts. Le 14 avril 2001, il fait sa première apparition en équipe Première contre Côme, en D3. En été, l’Inter verse 375.000 euros au club de Reggio Emilia en échange de la moitié de la propriété du joueur. Rapidement, le club nerazzurro déboursera le même montant et prêtera des joueurs à la Reggiana pour être le seul patron du jeune attaquant.

Avec la Primavera, les Espoirs, Martins marque 23 buts en 43 rencontres, remporte le championnat de la catégorie et le célèbre tournoi de Viareggio pour les moins de 18 ans. Ses splendides prestations laissaient entrevoir un avenir prometteur mais il était difficile de prévoir qu’en quelques mois, le Nigérian allait devenir un titulaire à part entière de l’équipe Première, une promotion forgée grâce à des buts et des assists importants. Martins (1,70 m-70kg) est un second attaquant classique agile, bien en jambes, véloce et doté d’une bonne technique même si elle est encore perfectible. Son démarrage est mortel pour les défenseurs, qui sont très souvent contraints de lui rentrer sèchement dedans afin de stopper sa progression. Il est tellement rapide qu’il n’a même pas besoin de feintes particulières pour se faufiler comme une anguille et se retrouver en un contre un avec le gardien ou en position de servir un équipier bien placé devant le but adverse. Avec de telles caractéristiques, Martins est un joueur tout indiqué quand on table sur le contre, mais il ne l’est pas uniquement dans les espaces réduits tant il se démarque très bien. En revanche, il manque de sang-froid lorsqu’il se trouve en tête-à-tête avec le gardien adverse.

Ce défaut n’empêchera pas Hector Cuper, sans doute poussé par Verdelli, son adjoint qui avait entraîné les Espoirs, de le lancer dans la bagarre le 4 décembre 2002 dans un match de Coupe d’Italie à Bari. Martins ne décevra pas l’entraîneur argentin même si, naturellement, son inexpérience l’a mené à différentes reprises à miser sur l’exploit personnel, oubliant ses équipiers. 18 jours plus tard, le gamin fêtait sa première sélection en championnat à Parme. Il ne marqua pas mais il fut un des protagonistes de la victoire des siens (1-2) Les tifosi de l’Inter n’en croient pas leurs yeux ; à chacun de ses exploits, ils chantent  » Oba, Oba « . L’attaquant apprécie qu’on l’appelle ainsi même s’il explique qu’Obafemi, dans sa langue régionale, signifie  » Dieu m’aime « . Ces cris un peu cocasses ont inspiré certains humoristes transalpins, qui ont stigmatisé ces épisodes en prétendant qu’il s’agit d’une nouvelle danse estivale comme le fut la lambada en son temps…

Découvert par Oliseh

Mais cette danse de l’été, il n’y a pas que les supporters des Nerazzurri qui vont l’apprécier. Ceux de Stuttgart et de l’Ajax aussi. Lors d’un match disputé à Bolzano, les fans du club allemand ont adapté leurs applaudissements au rythme des accélérations de l’attaquant, et les spectateurs de l’ArenA d’Amsterdam, lors du dernier match de poule en Ligue des Champions, sautillaient à chacune de ses chevauchées. Des images qui ont fait le tour de l’Europe et qui ont décidé les responsables de la BBC à dépêcher une équipe pour aller recueillir les confidences de celui qu’ils avaient baptisé lenouveaurappeur du goal. S’ils avaient pensé se retrouver face à un jeune faon effrayé, les journalistes anglais se sont légèrement trompés : le garçon est bien plus malin qu’ils ne l’imaginaient. Et impossible de lui coller une belle histoire du style  » jeune garçon né dans la banlieue de Lagos qui mourait de faim  » avant d’être découvert par Churchill Oliseh, le frère de Sunday.  » Ma famille n’était pas très riche mais nous n’avons jamais manqué de rien, mes six frères et moi « , a expliqué Martins.  » Quand Churchill et Sunday m’ont parlé de la possibilité de venir en Europe, à Reggio Emilia, j’étais un peu confus. Je ne savais pas si j’étais en mesure de m’y adapter. D’ailleurs, au moment de mettre le cap sur l’Italie, j’ai promis à mon père que, si après un an cela ne marchait pas, je rentrerais au pays et je retournerais au collège pour y poursuivre mes études. Je suis chrétien, un jeune qui vit avec sa génération, qui aime la musique Hip Hop et Eminem, et qui sait faire fonctionner un ordinateur « .

Le 20 juin 2003, son père est mort :  » Il aurait été tellement heureux de me voir réussir dans le football. Il était content de mon choix même s’il aurait probablement préféré me voir avec un diplôme universitaire « , a ajouté Martins sous le coup de la douleur.

Entre-temps, le 19 mars à Leverkusen, Obafemi était devenu le plus jeune joueur de l’histoire de l’Inter à inscrire un but en Coupe d’Europe. Le précédent record remontait au début des années 60… Cela étant, Hector Cuper, sans doute pour ne pas le brûler, le replaça sur le banc de touche alors que les supporters interistes auraient préféré le voir sur le terrain. Lors d’un referendum, 48 % d’entre eux estimaient que l’entraîneur devait aligner Martins aux côtés de Christian Vieri et non pas Hernan Crespo. Lequel allait partir à Chelsea durant l’été 2003. Du coup, le v£u des fans de l’Inter était exaucé : au cours de la saison 2003-2004, Martins totalisera 25 présences et 7 buts en championnat. 4 en Ligue des Champions (2 buts) et 2 en Coupe d’Italie (0 but) Ses stats 2004-2005 sont d’ores et déjà meilleures : il a disputé 20 matches de championnat (8 buts), 5 de Ligue des Champions (5 buts) et 2 de Coupe d’Italie (4 buts). Le 15 février dernier, il a été élu Meilleur jeune joueur d’Afrique.

Non à la CAN 2004

Obafemi Martins est fier de ses origines nigérianes mais cela ne l’a pas empêché de refuser à trois reprises les convocations pour son équipe nationale et surtout de décliner, en janvier 2004, sa sélection pour la CAN en Tunisie.  » J’estimais que participer à cette compétition causait un préjudice à ma carrière car je ne peux pas me permettre de rester 40 jours loin de l’Inter. Je tenais malgré tout à jouer avec les Super Eagles et c’est pour cela que j’ai fêté ma première convocation en mai 2004 lors d’un match amical contre l’Eire que nous avons remporté 3-0. Je ne pouvais pas oublier mes racines. Je connais bien mon hymne national, I pledge to Nigeria « .

Depuis, Obafemi Martins a encore progressé et aiguisé son sens du but :  » J’ai un bon pied gauche, un droit convenable. Cela dit, je ne suis pas encore complet, je dois améliorer mon jeu de tête. Peut-être que je n’y arriverai pas mais je ferai tout pour progresser, ça j’en suis sûr. J’ai fait de l’athlétisme, de la gymnastique et je cours vite. Peut-être pas de manière académique mais mes mouvements sont bien coordonnés et je garde bien le ballon entre mes pieds. Je devrais sans doute faire attention à le conserver un peu moins et ne pas oublier que le football est un sport d’équipe. Je n’avais pas 19 ans quand j’ai débuté en équipe Première et, chaque fois que je laissais un adversaire sur place au démarrage, je le voyais se retourner et dire qu’il ne croyait pas à mon âge. Généralement, ce sont des joueurs d’un certain âge qui ressortent l’excuse. Mes papiers indiquent 28 octobre 1984 ? Eh bien c’est juste. Je ne suis pas né dans la forêt mais en ville, à Lagos Je ne sais pas si je suis plus rapide ou plus malin, je dirais que je j’arrive avant parce que je me rends compte avant les autres quels espaces vont se libérer « .

Une dernière question : pourquoi, depuis près de deux ans, Martins n’effectue-t-il plus régulièrement son salto lorsqu’il marque un but ?  » Je ne l’effectuerai plus que quand j’aurai marqué un goal qui compte vraiment. Cuper n’aimait pas que je m’exhibe ainsi parce que je risquais de me blesser. Je n’ai pas peur de me faire mal et je pense qu’il m’est plus difficile de contenir ma joie. De toute façon, je n’ai pas l’intention de transformer un terrain de football en cirque « .

Vitor Baia : 98 ou 100 matches européens ?

Vitor Baia a célébré voici 15 jours, face à l’Inter, son 100e match européen. Bien que trois arrêts déterminants aient permis à son club d’encore entretenir l’espoir avant le match retour de mardi prochain à San Siro, on a très peu parlé de ce qui constitue un véritable exploit dans la carrière d’un footballeur.

Sans doute en partie parce que l’UEFA ne reconnaît pas les deux matches de Supercoupe d’Europe dans ses statistiques officielles et que ses compteurs sont donc arrêtées à 98 rencontres, mais certainement aussi parce qu’au FC Porto, qui a plané pendant deux ans sur le football européen, on est bien plus préoccupé par la recherche d’un nouvel équilibre que par un exploit individuel, fût-il celui d’un vieux serviteur.

C’est qu’à Porto plus qu’ailleurs, le club a toujours été au centre des préoccupations, reléguant le vedettariat au second plan. Vitor Manuel Martins Baia n’a jamais éprouvé la moindre difficulté avec cet état d’esprit car il y a été plongé dès sa plus tendre enfance.

Baia (1m84, 78 kg) est né le 15 octobre 1969 à São Pedro da Afurada, Vila Nova de Gaia, là où la mer vient se jeter dans le rio Douro. En face de ce quartier de pêcheurs, les nouveaux quartiers de Porto étalent leurs villas avec piscine. Mais ce n’est pas cet étalage de richesse qui attire le jeune Vitor. Lui, il rêve de l’est de la ville, d’un stade non loin de la gare internationale de Campanhã, l’Estadio das Antas.

Sa famille est humble, travailleuse et unie, comme pratiquement toutes celles des gosses de son quartier. Son père est agent du fisc, sa mère est domestique. Tous deux sont supporters de Benfica et voudraient voir leur fils entamer des études de médecine. Vitor se débrouille plutôt bien à l’école mais la passion du ballon le dévore. Lorsqu’il joue avec ses amis d’enfance, il préfère s’installer systématiquement entre les poteaux improvisés. Ses idoles sont Fonseca (FC Porto), Bento (Benfica) et Damas (Sporting). Dès qu’il le peut, il traverse le Pont Dom Luis pour aller les admirer.

A l’âge de 14 ans, son rêve devient réalité : le FC Porto a envoyé un scout à l’Académica Leça, afin d’observer un attaquant et un gardien de but. L’avant n’est autre que Domingos Paciencia, qui portera longtemps le maillot des Dragons, dont il est aujourd’hui entraîneur du noyau B. Mais le gardien qui brille ce jour-là n’est pas celui qu’on avait renseigné au découvreur de talents : de peur de se faire piquer û son numéro 1, Leça, a en effet aligné son gardien réserviste, Vitor Baia. Qu’importe : le FC Porto l’engage tout de même.

Bras d’honneur aux médecins

Deux ans plus tard, son monde s’écroule lorsque, après une blessure au bras, les médecins lui conseillent d’abandonner le football sous peine d’être victime de problèmes circulatoires. Baia ne peut s’y résoudre et l’amour du sport prend le dessus sur les conseils de la faculté.

Il est ainsi sacré plusieurs fois champion national chez les jeunes quand arrive l’âge d’être incorporé au noyau A, où il retrouve devant lui le géant polonais JosefMlynarczyk, champion d’Europe (1987) et du monde (1988) avec le FC Porto. Mais celui-ci approche de l’âge de la retraite et, pour mieux se préparer à son remplacement, Baia préfère soigner une blessure plutôt que disputer le Championnat du Monde des Juniors à Riyad, en Arabie Saoudite, où le Portugal va remporter le titre. Il en est rapidement récompensé puisque lorsque Mlynarczyk se blesse, Artur Jorge n’hésite pas à lancer le gamin de 19 ans dans un match contre Guimarães, où il fait forte impression.

Nous sommes le 10 janvier 1989 et, au fil des semaines, Baia devient rapidement une des idoles du public. La confiance qu’il transmet à sa défense constitue la base de nouveaux succès pour un club du nord qui s’est lancé le défi de détrôner les géants de Lisbonne que sont le Sporting et, surtout, Benfica. En 1990, il est élu Joueur de l’Année au Portugal. Bien que le passé international de Baia soit très limité (11 sélections en équipes d’âge, 4 en Juniors, 8 en -21 ans), Artur Jorge, devenu sélectionneur national, ne peut plus protéger Silvino (Benfica) et décide de lancer Baia en même temps que les jeunes Fernando et Jorge Couto, le 19 décembre 1990, au repos d’un match amical face aux Etats-Unis. Ce soir-là, Baia évite l’humiliation à son équipe en empêchant ErnieStewart d’égaliser. C’est le début d’un long parcours qui ne s’achèvera qu’en 2002, avec l’arrivée de Luis FelipeScolari à la tête de la sélection.

En 1991-1992, il réussit l’exploit de rester invaincu durant 1.192 minutes, battant ainsi le record national de Manuel Bento (1981). Ce record tient toujours et constitue la septième marque connue au niveau mondial. C’est désormais l’Europe entière qui reconnaît le talent de Vitor Baia et il est de plus en plus évident que Porto ne pourra plus le conserver longtemps. Il est finalement transféré à Barcelone pour un montant record en 1996. Sa première saison, sous le commandement de Bobby Robson, se passe plutôt bien puisqu’il remporte le championnat et la Coupe des Vainqueurs de Coupe. Mais une blessure au genou et l’arrivée de Louis van Gaal, qui transfère le Hollandais Ruud Hesp, ternissent son image et il décide de rentrer à Porto au terme de son contrat, en 1999. Une année qui marque le choix du numéro qu’il portera désormais chez les Dragons.

Le joueur le plus titré au monde !

Son retour se fait dans des conditions difficiles car, après un nouveau titre, le club entame une période de disette à laquelle il n’était plus habitué. De plus, Baia est victime de blessures à répétition au genou. Sa participation à l’EURO 2000 est mise en péril et il est opéré à Liège à deux reprises par le Docteur Nebosja Popovics, médecin du Standard, recommandé aux dirigeants du FC Porto par Luciano D’Onofrio. En tout, Baia sera donc passé à cinq reprises entre les mains des chirurgiens.

 » La période la plus noire de ma carrière mais sans doute celle où j’ai le plus appris sur le plan humain et sur le plan sportif « , dit Baia, retapé juste à temps pour participer à un tournoi où la génération portugaise du début des années 90 fait enfin parler tout son talent et atteint les demi-finales.

On attend donc beaucoup plus encore de la Coupe du Monde 2002, mais une tactique beaucoup trop audacieuse et un entraîneur qui ne parvient pas à imposer le respect sonnent le glas des espoirs portugais. L’équipe est ridiculisée par les Etats-Unis et quelques joueurs vont payer au prix fort cette mésaventure. Parmi eux, João Pinto, lourdement suspendu après une agression sur un arbitre, mais aussi Vitor Baia, qui avait repris sa place à la veille du tournoi, après que Ricardo ait disputé toute la préparation grâce à la blessure du titulaire. Il semble que pendant tout le séjour en Corée, l’ambiance entre les deux gardiens était à couteaux tirés et que quelques joueurs influents du groupe avaient pris fait et cause pour le sympathique gardien du Sporting. Arrivé aux commandes de la sélection, le Brésilien Luis Felipe Scolari ne fera en tout cas plus jamais appel à Baia, imposant Ricardo contre vents et marées pour l’EURO 2004.

Mais si Baia n’a pas trouvé grâce aux yeux de Scolari, il a continué à se montrer une des pièces essentielles du FC Porto remis sur pieds par José Mourinho et qui remporta deux titres nationaux, une Coupe du Portugal, la Coupe de l’UEFA et la Ligue des Champions. L’UEFA le consacra d’ailleurs meilleur gardien de l’année en 2004.

Baia fait ainsi partie d’une équipe de 11 joueurs qui ont réussi à remporter tous les trophées européens. On retrouve à ses côtés des noms aussi prestigieux que ceux de Sergio Brio (mais oui…), Antonio Cabrini, Gaetano Scirea, Stefano Tacconi, Marco Tardelli, Fabio Cudicini, Saul Malatrasi, Gianluca Vialli, Danny Blind et Arnold Muhren.

Mais Baia fait mieux encore puisque la victoire du FC Porto en Coupe Intercontinentale lui a valu de devenir, avec 27 trophées, le joueur le plus titré au niveau mondial.  » Or, ce sont les titres qui immortalisent une carrière « , avance celui qui n’a représenté que deux clubs, dont un ne rivalise tout de même pas avec les plus grands au niveau budgétaire. Sa carte de visite complète donne le vertige. Jugez plutôt : 8 titres, 5 Coupes et 8 Supercoupes au Portugal, 1 titre et 2 Coupes en Espagne, 1 Coupe des Champions, 1 Coupe des Coupes, 1 Coupe de l’UEFA et 1 Coupe Intercontinentale !

Ce parcours ne peut s’expliquer que par le tempérament de gagneur de Baia, un homme qui affirme être insupportable dans la défaite et ne revoir qu’une ou deux fois maximum les buts qu’il encaisse.

A 35 ans, Baia caresse encore un rêve : inscrire un but.  » Mourinho m’en a souvent parlé et avait même imaginé que je puisse tirer un penalty, mais le jour où il y en eut un, je ne jouais pas « . Par la suite, il ne se voit pas devenir entraîneur. Il n’a pas encore donné d’orientation à son futur mais il vient de lancer une fondation qui porte son nom et son numéro, le 99. Avec l’aide du coureur cycliste José Azevedo, révélation du dernier Tour de France, il veut ainsi aider l’enfance et l’adolescence nécessiteuses au Portugal, notamment dans le domaine des soins de santé.

Nicolas Ribaudo et Patrice Sintzen

 » Je n’effectue plus un salto que quand JE MARQUE UN GOAL QUI COMPTE VRAIMENT  » (Martins)

Vitor Baia fut UNE DES VICTIMES DE MARQUE du Mondial 2002 catastrophique

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