Le constructeur français clôture le premier chapitre de sa gamme distinctive avec la DS5. Un  » objet roulant non identifié  » jouant la carte du mélange des genres. De quoi séduire une clientèle premium au cour allemand ?

Pas vraiment un coupé, plus tout à fait une berline mais pas encore totalement un break, la DS5 aime dérouter. Multipliant les plis et les détails un peu baroques, comme les sabres chromés entourant le capot, la carrosserie de la DS5 ne ressemble à aucune autre… On aime ou on n’aime pas. En tous les cas, à l’instar de la légendaire devancière DS des années 50, le nouveau haut de gamme de Citroën sort clairement des sentiers battus. Assez compacte, mais étonnamment large, la DS5 reste néanmoins pratique grâce à son coffre logeable (468l) et à son habitabilité généreuse.

Le style extérieur original de la DS5 se poursuit harmonieusement à l’intérieur. L’inspiration provient clairement de l’aéronautique avec la présence de nombreux interrupteurs basculants ainsi que d’une console de toit style cockpit entourant trois petites fenêtres de pavillon. Jouant la carte du raffinement et du  » luxe à la française « , la DS5 ne déçoit pas. Sur les versions haut de gamme, les matériaux utilisés (comme le métal ou le cuir) brillent par leur qualité et leur assemblage soigné.

Bon point également pour les sièges, surtout ceux recouverts de l’habillage  » bracelet-montre « , très confortables. Heureusement, d’ailleurs, car les suspensions se montrent un peu paresseuses au moment de filtrer les grosses irrégularités de la chaussée. C’est que, esprit DS plus dynamique oblige, la française se veut plaisante à conduire en se campant sur un amortissement ferme. Un choix qui paie : la DS5 affiche un comportement agile et étonnamment précis. Voire même sportif sur la variante 1.6 THP 200 ch. Pesant plus sur le train avant, le bloc 2.0l HDI 163 ch rend la DS5 moins incisive mais brille par sa vigueur et sa discrétion. L’offre se complète avec le 1.6 THP essence dégonflé à 159 ch (mais uniquement en boîte automatique assez lente) ainsi qu’avec la mécanique à tout faire du groupe PSA : le 1.6l HDI de 112 ch. Un moteur volontaire et sobre. Malheureusement desservi par la boîte robotisée à six rapports, seule transmission proposée pour le moment sur cette version, imposant une marche syncopée.

A savoir

Malgré son positionnement premium, la DS5 ne propose que des mécaniques à quatre cylindres. Elle peut toutefois compter sur une version hybride diesel de 200 ch pour soigner sa carte de visite (2.0l HDI 163 ch + machine électrique de 37 ch sur les roues arrière). En fonction des besoins, les modes Auto, Sport, EV (4 km d’autonomie en mode électrique) et AWD (pour démarrer sur les sols glissants) permettent de configurer efficacement le système. De quoi consommer, en moyenne, entre 5 et 6l/100km.

PAR JEAN-FRANÇOIS CHRISTIAENS

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