Numéro spécial anniversaire – Chapitre 2 – Les étapes 2003

Une Coupe pour La Louvière

Après un brillant parcours (victoires devant Genk et le Standard), La Louvière décroche la première Coupe de Belgique de son histoire devant Saint-Trond (3-1). Le tout dans une ambiance de fusion avec Mons et de difficultés financières.

La Louvière en Coupe d’Europe ! On est passé du stade du rêve à celui de la réalité. Une réalité qu’il va falloir gérer.  » Si nous avions perdu contre Saint-Trond, nous aurions réalisé un bénéfice intéressant « , explique le président Filippo Gaone,  » En gagnant, nous avons… gagné moins d’argent à cause des primes que nous devrons verser aux joueurs. Défaite ou victoire, je savais que nous ne deviendrons pas très riches grâce à cette finale : il fallait partager la recette en trois (les deux clubs et la Fédération) et payer la location du stade. (…) Ma priorité était que la RAAL reste à La Louvière. Seule ou… bien accompagnée. (…) Parce que ce matricule ne peut pas disparaître du jour au lendemain. (…) Je voulais prioritairement assurer la survie de ce club et, si les commerçants avaient fait débarquer le bon dieu au Tivoli, je me serais effacé. C’est la RAAL qui compte, pas Gaone. (…) Je reconnais que j’ai été un peu dur dans mes propos vis-à-vis de Mons. Mais ce sont les Montois qui ont fait capoter le dossier ; pas les Louvièrois. En nous considérant comme le petit Poucet dans les pourparlers, ils ont provoqué l’échec. (…) Les négociations pour une fusion éventuelle ont été très loin, mais Leone savait très bien où étaient mes priorités. Je ne voulais pas rayer, d’un seul coup, 15 années d’efforts en faveur de La Louvière. Pour moi, une fusion n’était que la moins mauvaise solution. Pour le président de Mons, c’était visiblement la meilleure. (…) Les discussions avec Charleroi ne sont pas allées très loin. La situation financière du Sporting est tellement complexe. (…) Tout était clair dans les papiers de La Louvière : moins dans ceux de Mons et û surtout û de Charleroi « .

û Sport/ Foot Magazine N° 23, 4 juin, Pierre Danvoye

Justine Henin remporte Roland Garros

Après avoir déjà échoué en demi-finales du tournoi parisien en 2001 et en finale de Wimbledon la même année, Justine Henin remporte son premier tournoi du Grand Chelem à Paris dans une finale 100 % belge face à Kim Clijsters. Trois mois plus tard, elle s’adjugera également l’US Open.

Durant les deux semaines pendant lesquelles elles ont respectivement fêté leur 20e et 21e anniversaire, Kim Clijsters et Justine Henin ont plongé la Belgique tout entière dans l’euphorie. Leur tennis novateur, leur maturité et leur sérieux ont fait rêver tout Roland Garros. Paris est devenu territoire belge. (…) Tennistiquement, les deux dames émergent : Henin avec un label de qualité technique et Clijsters grâce à sa présence et à sa résistance. Cette année, la Wallonne n’a perdu qu’une seule fois avant le stade des demi-finales, et elle compte quatre victoires en tournois.

Henin a été confrontée à des rivales consistantes dans son tableau, avec en point d’orgue sa demi-finale contre la numéro un mondiale. En quarts de finale, Serena Williams (…) a ramené Amélie Mauresmo les pieds sur terre. Au vu de ce match, Henin a compris ce qui l’attendait : elle devait empêcher la panthère de se déchaîner, dès le début. Elle a probablement disputé le meilleur set de sa carrière, même si ensuite, elle a dû batailler ferme. (…) Henin a parfaitement exploité le moment de faiblesse de sa concurrente pour se surpasser. Elle a maîtrisé les moindres recoins du court du stade Philippe Chatrier. Elle a varié ses effets et cassé le rythme comme il le fallait mais surtout elle est restée concentrée. (…)

Face à Clijsters, Justine a amplement mérité cette victoire. Une finale qui oppose deux joueuses qui se connaissent si bien n’est pas une sinécure. Les beaux plans tactiques ne sont guère utiles, car elles connaissent toutes les cartes de l’autre. C’est finalement celle qui rêvait le plus à la Coupe Suzanne Lenglen qui l’a remportée. Elle entre dans l’histoire comme la première Belge à remporter un Grand Chelem mais ce que nous devons retenir, c’est la marche fantastique de nos deux protagonistes. Toutes deux viennent à peine de franchir le cap de la vingtaine et elles dominent déjà un sport mondial. Leur encadrement professionnel est une plume au chapeau de la Fédération de tennis belge.

û Sport/ Foot Magazine N° 24, 11 juin, Filip Dewulf

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