Numéro spécial anniversaire Chapitre 2 – Les étapes 2000

Scifo à Charleroi

Le Sporting de Charleroi est mal en point, sportivement et financièrement, et Eric Somme a eu une idée surprenante : mettre la Ville et Scifo en contact.

Eric Somme :  » Je ne voyais pas d’autres caps à tenir afin de relancer les Zèbres. Il fallait imaginer une solution pour le faire venir au stade du Pays de Charleroi. Il remplira une partie de l’enceinte carolo, s’autofinancera et attirera beaucoup de sponsors vers sa nouvelle équipe  » (…) Somme a compris que Scifo n’avait pas trop envie de quitter Anderlecht par la petite porte, pour le Standard, en cours de saison, et de se brouiller avec ses nombreux fans mauves. Six mois de plus au stade Constant Vanden Stock avec, à la clé, le probable 25e titre du plus prestigieux club belge, cela compte quand on est animé par la fierté sicilienne (…) Scifo :  » Le Standard m’a toujours plu, que ce soit par son prestige ou la ferveur de ses supporters, mais je ne me voyais pas bien partir ainsi « .

-Sport/Foot Magazine N° 1, 5 janvier, Pierre Bilic

Le calvaire de Boutsen

Un an après son terrible accident aux 24 H du Mans, notre ancien pilote de F 1 évoque ses séquelles physiques.

Thierry Boutsen :  » J’ai vraiment l’impression d’être cassé. Depuis un an, je n’ai plus fait de sport et je dors mal. La douleur me réveille, ou alors j’ai des flashes. Les images de mon accident repassent dans ma tête. C’est bête, mais il y a une série de gestes de la vie quotidienne que je ne parviens plus à effectuer. Ou alors avec beaucoup de difficultés. Des choses aussi banales que m’essuyer les pieds après ma douche, lacer mes chaussures ou enfiler mes chaussettes. Ma petite fille de trois ans est adorable et vient parfois m’aider (…) Normalement, j’aurais dû rester paralysé. C’est un véritable miracle que je ne sois pas dans une chaise roulante aujourd’hui (…) Immédiatement après l’accident, mon premier réflexe a été de vouloir redémarrer. Je voulais ramener l’auto au stand, ne pas perdre la course. Puis, je me suis vite rendu compte que mes bras et mes jambes ne répondaient plus (…) C’était une de mes dernières courses ; celle de trop. J’avais prévu de raccrocher mon casque en fin d’année. Mais je tenais absolument à gagner ces 24 Heures du Mans « .

-Sport/Foot Magazine N° 12, 14 juin, Olivier de Wilde

Waseige et le bilan de l’EURO

Les Diables Rouges sont passés complètement à côté de l’EURO belgo-néerlandais. Avec Robert Waseige, ils se préparent pour une nouvelle campagne éliminatoire devant les mener au Mondial 2002.

Robert Waseige :  » Mon bilan ? Il y a l’aspect chiffré, et si on ne s’en tient qu’à cela, la brûlure de la déception est vive car la Belgique n’a pas atteint son objectif (…) A côté de cela, il y a la manière qui, elle, est positive car les Diables Rouges ont, quelque part, changé l’image du foot belge. Il me semblait, surtout lors de la dernière Coupe du Monde, que l’équipe se recroquevillait trop. Elle s’accrochait mais n’avait pas d’impact sur son propre destin. La Belgique était trop modeste, trop humble (…) Notre place est-elle dans les huit ou les seize meilleurs du football européen ? Les statistiques, c’est très bien, mais c’est le passé et on oublie par exemple que la Turquie vient de remporter sa première Coupe d’Europe avec Galatasaray, ce que la petite Belgique ne réalisera peut-être plus jamais « .

-Sport/Foot Magazine N° 27, 5 juillet, Pierre Bilic

Luciano D’Onofrio parle… enfin

S’il tire les ficelles dans les bureaux du Standard, il fuit les médias comme la peste. Pour une fois, Luciano D’Onofrio brise le silence.

Luciano D’Onofrio :  » Je parle quand cela va mal, n’est-ce pas une preuve de courage ? Quand cela va bien, on n’a pas besoin de m’entendre  » (…) Après deux ans de harcèlement, il a accepté d’accorder une interview à notre magazine, avec lequel il a parfois entretenu des relations tendues. A la condition, avait-il précisé dans un premier temps, que l’on évoque uniquement le Standard et pas son métier d’agent de joueurs. Une condition assouplie par la suite.  » Je veux bien parler de mon métier aussi. Après tout, des agents de joueurs agréés par la FIFA comme moi, il y en a un millier à travers le monde. Où est le problème ? » Le problème, c’est qu’un point du règlement stipule que les agents de joueurs agréés par la FIFA ne peuvent pas diriger un club de football. D’Onofrio ne l’ignore pas, car il a pris le soin de n’accepter aucune fonction officielle au Standard.

-Sport/Foot Magazine N° 41, 11 octobre, Daniel Devos

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