Numéro spécial anniversaire – Chapitre 2 – Les étapes 1991

Mauve, Blanc et Noir

Un jeune Ghanéen de 16 ans, Nii Lamptey Odartey, fait ses débuts en équipe première du RSCA. Après le Nigérian Stephen Keshi et le Zambien Charly Musonda, il est le troisième Africain chez les Mauve et Blanc au cours des cinq dernières années. Le coach explique pourquoi.

Aad de Mos :  » Si le recrutement du Sporting a une coloration noire de plus en plus accentuée, ce n’est pas le fruit du hasard. L’avenir, ce n’est ni le football hollandais, ni l’allemand mais un mélange de football européen et africain. Europe et Cameroun, par exemple. Ce que j’ai vu des Lions Indomptables à la Coupe du Monde, c’était vraiment extraordinaire. Leur richesse d’invention couplée au sens tactique des footballeurs de chez nous, constituerait un mélange détonant « .

-Sport 90 N° 3, 23 janvier, Henry Guldemont

20 ans de présidence

Constant Vanden Stock en est à sa vingtième année de présidence au RSCA. Il en ajoutera encore cinq autres avant de céder le témoin à son fils, Roger. Sous sa houlette, le Sporting a vécu ses plus beaux triomphes européens : deux victoires en Coupe des Coupes, face à West Ham en 1976 et l’Austria Vienne en 78 et un succès en Coupe de l’UEFA contre Benfica en 1983.

Constant Vanden Stock :  » J’ai toujours eu une préférence pour un certain football et pour des joueurs qui savent garder la balle au pied. Mais on en voit de moins en moins aujourd’hui. En 70, vous aviez encore le temps de réfléchir lorsque le ballon vous parvenait, plus maintenant. Avec le pressing, il faut déjà anticiper sur la phase suivante avant d’être en possession du ballon. J’ai eu beaucoup de plaisir avec Robby Rensenbrink, qui savait éliminer deux hommes sans même toucher le ballon, sur une simple feinte. Juan Lozano aussi sortait ce genre de trucs et Paul Van Himst en était capable aussi. Mais j’ai toujours eu une forte admiration pour Jan Mulder qui pourrait encore tenir sa place dans le football moderne. Il jouait déjà le football de l’avenir, avec beaucoup de caractère et un style personnel « .

-Sport 90 N° 12, 27 mars, Henry Guldemont

Le plus petit des grands

Simon Tahamata : 164 centimètres sous la toise pour 60 kilos. Roi du Germinal Ekeren, à 35 ans bien sonnés, après avoir été celui du Standard à la grande époque.  » Il jouera encore dix saisons en première division  » prophétise Jean-Norbert Fraiponts, le manager des banlieusards anversois. C’est effectivement la quarantaine passée que le Moluquois fera ses adieux.

Simon Tahamata :  » Entraîner des pros, très peu pour moi. Vous me voyez déjà diriger des malabars avec ma petite taille et ma voix fluette ? Par contre, j’ai bel et bien l’intention, un jour, de travailler avec les jeunes. Ma priorité ? Développer leur technique. C’est le plus important, jusqu’à l’âge de 16 ans. Le physique, c’est pour plus tard. Moi, j’interdirais aux équipes de jeunes d’aligner un libero. Pour les empêcher de devenir paresseux. Et je leur défendrais également de jouer avec des studs. Seules des baskets traditionnelles seraient autorisées, même quand il pleut. Dans le but de travailler leurs mouvements (…) Aussi longtemps que je serai épargné par les blessures, je ne vois pas de raison de m’arrêter (…) Je suis reconnaissant à Dieu d’avoir hérité de ces dons de footballeur et d’avoir bien gagné ma vie grâce à ce sport (…) J’ai eu la chance d’être connu. Mais mes fils, à l’école, ont souffert du racisme. Quand ils m’en parlent, je leur conseille de laisser tomber. Mais si j’étais à leur place, je réagirais assez violemment « .

-Sport 90 N° 20, 23 mai, Frank Buyse

Aimez-vous Braems ?

Après avoir entraîné Beveren, Anderlecht et le Standard, entre autres, Urbain Braems a mis le cap sur Panionios, en Grèce, puis Trabzonspor en Turquie où on le retrouve.

Urbain Braems :  » Après une première saison euphorique, j’ai fait figure de dieu vivant. J’ai pu demander tout ce que je voulais, à tous points de vue. La preuve : le président m’a présenté un nouveau contrat en blanc. Je devais d’abord le signer, puis seulement y indiquer ce que je désirais gagner (…) La chaleur des gens est incroyable. J’évite d’ailleurs de sortir en ville, histoire de ne pas être pris dans un bain de foule. Et savez-vous ce qui m’est le plus difficile ? Offrir moi-même une consommation. Ils s’occupent toujours de tout régler à ma place. Il faut le voir pour le croire « .

-Sport 90 N° 50, 24 décembre, Jacques Sys

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